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    L'énergie Universelle ou "Chi", telle qu'elle est connue dans de nombreuses cultures, est l’énergie de la force de Vie qui anime toutes les formes de vie et d'existence. Une Chi Ball est une boule d’énergie créée consciemment et contenant l’énergie Universelle de Vie

     

    Tout le monde travaillant avec l'énergie peut créer facilement une ¨Chi Ball¨ avec un peu de pratique.

     

    Les Chi Ball sont un des moyens les plus simples et efficaces pour envoyer de l'énergie de guérison, des Initiations et symboles spécifiques à distance. Chi est l'énergie divine, l’énergie ChiBall est donc protéger de toute influence négative

     

    Une Chi Ball est une excellente méthode pour envoyer et recevoir l’énergie de guérison physique et spirituelle, et l'énergie d’une Initiation, en particulier pour les personnes ayant des horaires très chargés qui préfèrent «participer» personnellement à leur séance en fonction de leur propre temps et  calendrier.

     

    Nombreux sont ceux qui ont rapporté des sensations plus intenses, des changements et des expériences, aussi consciemment et physiquement que s’ils avaient été présents.. Les effets des séances de guérison à distance sont tout aussi profonds qu’«en personne» parce que la session de l’Energie Universelle n'est pas limitée par le temps et l'espace.

     

     

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    Au moment où vous recevez ce dossier, votre Initiation est prête à être appelée.  Ainsi, faites-en la demande à votre loisir, selon vos disponibilités

     

     

     

    Donc, la méthode de l'éthérique Chi Ball, consiste à envoyer des Initiations personnels à distance ou l'énergie de guérison (séance) vers vous, le destinataire et ce, en les envoyant à l'Univers dans une Chi Ball où elle vous attend.. elle attend d’être "appelée " par vous pour en récolter les bénéfices.

     

    Cette méthode de la réception de l'énergie de guérison est très personnelle car vous allez vous-même vous connecter à l'Univers pour recueillir l'énergie de guérison. Vous recevrez des instructions spécifiques pour faire l¨appel¨  pour "libérer"  votre Chi Ball personnelle. 

     

    Une fois que votre Chi Ball vous a été envoyé, l'énergie contenue à l’intérieur est toujours active dans l’Ether et disponible pour vous pendant 7 jours,

    l'énergie de guérisonpeut être "appelée" 7 fois dans les 7 jours avant que l'énergie soit "libérée" de nouveau à l'Univers pour être transformé dans l'amour pur

    l’énergie d’une Initiationest disponible pour vous pendant 7 jours pour être aussi ¨libérée ¨ et retournée à l’Univers

     

    Lorsque vous serez prête à ¨accueillir¨ votre ChiBall, vous pouvez employer bougie, encens, musique d’ambiance mais très douce et lente. Choisissez une musique non irritante car parfois, trop de notes ou certains sons créent des irritations subtiles mais constantes des sens …

    Poser vos mains sur vos genoux vers le haut .. Faites l’appel de votre ChiBall…

    Vous pouvez visualiser ¨cueillir ¨votre ChiBall, une ¨Pluie ¨d’énergie ¨ …ou laissez venir les images vers vous …Ressentez

    après une vingtaine ou trentaine de minutes vous « sentirez » quand elle sera accomplie.

    Après votre Initiation, prenez le temps de vous lever doucement et avant de recommencer vos activités, prendre de l’eau pour vous ¨reconnecter¨ à la terre …

     

     

     

     

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    Ta Chi Ball ou Boule de Chi est une boule d'énergie qui aura l'Initiation, l’Appel, les symboles appropriés codés spécifiquement pour toi que tu accéderas quand tu seras prêt (e)

    L’Intention de mon cœur crée ta Chi Ball !  

     


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    Le magnétisme animal, aussi appelé mesmérisme, est un ensemble d'anciennes théories et pratiques thérapeutiques qui se développèrent de la fin du XVIIIe siècleà la fin du XIXe siècleen Occidentet qui eurent un impact important sur le développement de la médecine, de la psychologieet de la parapsychologie[1].

    Le médecinallemand Franz-Anton Mesmer, qui postulait l'existence d'un fluide magnétique universel dont on pouvait faire une utilisation thérapeutique, introduisit l'expression magnétisme animal en 1773. Il avait l'ambition de donner une interprétation rationnelleà des phénomènes que l'on peut décrire sous le terme général de « transe » et qui, tels quels, semblent désigner l'irrationnel ou la magie[2]. Alors qu'il se voulait fondateur de science, ramenant ce qui relevait jusque là du surnaturel à l'étude des propriétés d'un fluide naturel, il est devenu l'archétype du charlatan[3]et le magnétisme animal l'archétype d'une pseudo-science[4].

    Véritable phénomène de société, le magnétisme animal a fait l'objet de nombreuses polémiques, notamment en France, avec la Faculté de Médecinequi a condamné cette pratique pour les médecins dès 1784. Cela n'a pas empêché le magnétisme animal de continuer à se répandre sous diverses formes, certains magnétiseurs continuant à attribuer ses effets au fluide de Mesmer, d'autres les attribuant à la volonté ou à l'imagination du magnétiseur et du magnétisé. Ces derniers sont à l'origine de théories sur l'hypnosedéveloppées par des médecins comme James Braid[5]ou Ambroise-Auguste Liébeault.

     

    Les représentants de la médecine magnétique du XVIIe siècle, qui se présente comme un courant de sagesse médicale, ont, pour la plupart, subi l'ascendant des pères fondateurs du courant de la magie naturelle, tels le médecin suisse Paracelse[6], Marsile Ficin, Roger Baconou Pietro Pomponazzi[7]. Ils présentent la santé comme un état d'harmonie entre le microcosme individuel et le macrocosme céleste, contenant des fluides, des aimants et des influences occultes de toutes sortes[8]. Pour Paracelse, la puissance interne de l'âme peut se déployer à l'extérieur de l'organisme qu'elle anime et agir sur le corps, la volonté et les représentations d'autrui[9]. Pour lui, l'imaginationest la force magique par excellence, qui représente ce pouvoir d'agir sur autrui[10].

    Le médecin anglais Robert Fludd[11], influencé par Paracelse, pratique la médecine à distance dont il attribue les effets à l'« onguent de sympathie ». On compte aussi parmi les représentants de ce mouvement le savant allemand Rudolph Glocenius, dit Gockel, qui considère que la nature est régie par une force agissante, partout présente mais discrète, consistant dans la loi de l'attraction et de la répulsion[12]. Le médecin belge Jan Baptist van Helmontdéveloppe des idées semblables à celles de Gockel[13]. Pour Gockel et pour Van Helmont, le magnétisme, par sa dimension tant théorique que pratique, fait partie du domaine de la magie[6]. Van Helmont écrit : « toute science occulte ou qui s'élève au-dessus de celle que nous acquérons par l'observation et le calcul est magie; toute puissance qui n'appartient pas à une action mécanique est une puissance magique »[13]. Pour lui, tout homme est capable d'influence ses semblables à distance si un accord entre l'opérateur et le patient a été créé et si la sensibilité du patient a été exercée[14].

    Le jésuiteallemand Athanasius Kircher, connu pour ses expériences sur des animaux, considère lui aussi que le magnétisme intervient comme un principe explicatif de tous les phénomènes naturels. Il explique le « magnétisme de l'amour » comme une loi fondamentale cosmique d'attraction entre les êtres vivants, attraction qui est la source aussi bien des liens érotiques que de la guérison des maladies par cure magnétique[15].

    Parmi les représentants plus tardifs de ce courant, on compte le médecin écossais William Maxwell[16]et Ferdinand Santanelli[17].

     

    La « découverte » du magnétisme animal

     

    Franz-Anton Mesmer

    Le médecin allemand Franz-Anton Mesmer, qui publie en 1766à VienneDe l'influence des planètes sur le corps humain, fut fortement influencé par les théories sur le magnétismede ses prédécesseurs du XVIIe siècle[18]. Dans son livre, Mesmer s'inspire également des écrits du médecin anglais Richard Mead[19][20]. Ce n'est qu'à partir de 1773, à la suite d'une polémique avec le père jésuite Maximilian Hellà propos de l'utilisation thérapeutique de plaques aimantées inventées par ce dernier, que Mesmer commence à utiliser le terme de « magnétisme animal » qu'il distingue du fluide magnétique minéral.

    En 1775, le prince-électeur Maximilien III Joseph de Bavièrenomme une commission pour enquêter sur les exorcismesdu père Johann Joseph Gassner. Cette commission invite Mesmer à Munich. Le 27 mai 1775, il se montre capable de provoquer chez les malades l'apparition et la disparition de divers symptômes sans utiliser l'exorcisme. Le lendemain, en présence de la Cour et de l'académie, il déclare que Gassner guérissait ses malades par le magnétisme animal sans s'en rendre compte[21]. Selon cette perspective, on peut considérer la relation entre le magnétiseur et le magnétisé comme la sécularisationde la relation qui existait entre l'exorciste et le possédé.

    En 1777Mesmer quitte Vienne, suite à un échec thérapeutique avec la célèbre pianiste aveugle Maria Theresa von Paradiset en raison de la réaction hostile de ses confrères médecins qui le considèrent comme un charlatan. Il arrive à Parisen février 1778, s'installe au numéro 16 de la place Vendôme[22]et tente sans succès de se faire reconnaître par l'Académie des sciences, la Société royale de médecine et la Faculté de médecine de l'université de Paris. Retiré dans le village de Créteil[23], il publie son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal en 1779avec le soutien de son premier converti important, le médecin Charles Deslon. Les thèses principales de ce Mémoire sont les suivantes[20] :

    • Un fluide physique subtil emplit l'univers, servant d'intermédiaire entre l'homme, la terre et les corps célestes, et entre les hommes eux-mêmes ;
    • La maladie résulte d'une mauvaise répartition de ce fluide dans le corps humain et la guérison revient à restaurer cet équilibre perdu ;
    • Grâce à des techniques, ce fluide est susceptible d'être canalisé, emmagasiné et transmis à d'autres personnes, provoquant des « crises » chez les malades pour les guérir.

    Selon Mesmer, le magnétisme animal est la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce au fluide naturel que le magnétiseur serait capable d'accumuler et de retransmettre grâce à des « passes »[24], dites « passes mesmériennes », sur tout le corps. Le magnétisme animal est aussi pour Mesmer une théorie unitaire permettant de décrire l'intrication de l'homme et de l'univers.

    Mesmer est vivement attaqué par la Faculté de Médecinequi publie des pamphlets et des articles au vitriol dans le Journal de médecine et la Gazette de Santé[25], mais il obtient des clients influents, tels le Marquis de La Fayette, le juriste Nicolas Bergasseet le banquier Guillaume Kornmann. En outre, dans son Précis historique des faits relatifs au magnétisme animal, publié en 1781, Mesmer réplique à ses opposants sur le ton de l'innocence blessée.

     

     

     

    Le baquet et les crises magnétiques

     

    En 1780, ayant plus de patients qu'il n'en peut traiter individuellement, Mesmer introduit la méthode de traitement collectif dite du « baquet » par laquelle il peut traiter plus de trente personnes à la fois[26]. Les patients, reliés entre eux par des cordes, sont assis autour d'une caisse circulaire en bois de chêne, dont le couvercle est percé de trous et de laquelle sortent des tiges en métal qui peuvent être en contact avec différentes parties malades du corps[27]. Au fond de la caisse, sur une couche de verre pilé et de limaillede fer, reposent des bouteilles remplies et rangées symétriquement, certaines pointant vers le centre, d'autres vers la périphérie[26]. Mesmer, dans un habit de soie lilas, et ses aides, qu'il choisissait jeunes et beaux, sont armés d'une baguette de fer de dix à douze pouces dont ils touchent les parties malades du corps des patients[28]. Mesmer accompagne habituellement ses séances de magnétisme en jouant du piano-forteou du glassharmonica[26], harmonica de verre inventé par Benjamin Franklinen 1762.

    Lors de ces traitements collectifs autour du baquet se manifestent des phénomènes contagieux de « crises magnétiques », au cours desquelles les femmes de la meilleure société perdent leur contrôle, éclatent d'un rire « hystérique », se pâment, sont prises de convulsions… Un témoin décrit une crise en détail : « La respiration était précipitée ; elle étendait les deux bras derrière le dos en les tordant fortement, et en penchant le corps en devant ; il y a eu un tremblement général de tout le corps ; le claquement de dents est devenu si bruyant qu'il pouvait être entendu du dehors ; elle s'est mordu la main, et assez fort pour que les dents soient restées marquées »[29]. Mesmer considère que ces convulsions ont une vertu thérapeutique[20]en ce qu'elles indiquent que le fluide, renforcé par les passes magnétiques, surmonte l'obstacle qui s'opposait à sa circulation dans le corps du malade[30]. Pour les cas de convulsions violentes, les patients sont emmenés dans une chambre matelassée appelée « chambre des crises »[31]. L'un des quatre baquets de Mesmer est réservé aux pauvres mais les places aux trois autres doivent être réservées longtemps à l'avance et lui rapportent quelque 300 louispar mois[32].

    En mars 1781, probablement influencée par des courtisans mesméristes, Marie-Antoinetteprie Maurepasde négocier avec Mesmer[33]. Le gouvernement lui offre une pension à vie de 20 000 livreset une autre de 10 000 livres pour ouvrir une clinique s'il veut accepter la surveillance du gouvernement. Mesmer refuse l'offre car elle ne lui paraît pas assez généreuse et parce qu'il refuse d'être jugé par ses élèves.

    En 1782, apprenant que Charles Deslons'est lui-même constitué une clientèle de magnétisme animal, Mesmer ouvre, avec l'aide de Bergasse et Kornmann, une souscription permettant d'acheter le « secret de Mesmer ». Pour cela, ils créent la Société de l'Harmonie Universelle, qui se révèle être un énorme succès financier. Le but de la Société est d'assurer la survie de la doctrine et de la richesse de Mesmer, menacées par les corps académiques et le gouvernement. En 1785Bergasse, Kornmann et D'Eprémesnil réclament sans succès la fin de la souscription en faveur de Mesmer et la vulgarisation de la doctrine[34]et sont exclus de la Société. En juin 1785, Mesmer s'installe somptueusement à l'hôtel de Coigny, rue du Coq-Héron et possède 343 764 livres selon le trésorier de la société. En 1789, avant son démantèlement, l'organisation mère de Paris compte quatre cent trente membres et a ouvert des succursales notamment à Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Montpellier, Bayonne, Nantes, Grenoble, Dijon, Marseille, Castres, Douai et Nîmes[35].

     

     

    Les principaux courants du magnétisme

     

    Lorsque Mesmer quitte Paris en 1785, la pratique du magnétisme animal, en plein essor malgré les interdits de la faculté, est représentée par trois courants principaux[36]:

    • Les mesmériens proprement dits, qui expliquent les modifications physiologiques et psychiques suscitées par la magnétisation en mettant l'accent sur la circulation du fluide. Leur conception dominante, résolument physicaliste et matérialiste, est proche de celles de médecins qui, tel Désiré Pététin, préfèrent parler d'« électricité vitale ».
    • Les psychofluidistes, qui considèrent la volonté comme l'agent véritable de l'action magnétique mais gardent l'hypothèse d'un fluide comme vecteur de cette volonté. Les théoriciens de ce courant, qui se réclament de la raison, estiment que le somnambulisme dévoile les puissances latentes de l'âme.
    • Les spiritualistes, apparentés à une branche mystique de la franc-maçonnerie[37]. Les uns pensent agir sur leurs malades directement par la volonté et la prière, d'autres considèrent que lors de leurs transes, les magnétisés entrent en contact avec des anges, des esprits.

    Après la Restaurationémerge le courant de ceux que l'on a appelé les imaginationnistes, pour qui ni la volonté du magnétiseur, ni un quelconque fluide n'interviennent. Pour eux, le magnétisme ne fait que libérer des puissances internes au sujet, les puissances de l'imagination, qui sont susceptibles de modifier de façon impressionnante la totalité psycho-organique de ce dernier.

     

    Les Psychofluidistes

     

    Armand Marie Jacques de Chastenet de Puységur

    Les psychofluidistes admettent l'hypothèse d'un fluide universel, mais insistent surtout sur la volonté du magnétiseur et sur sa croyance dans le magnétisme[24]pour soigner le patient. En outre, pour eux, la volonté de l'opérateur, loin de s'imposer à la volonté du patient, vient s'ajouter à elle, collaborer avec elle.

    Leur chef de file est l'officier d'artillerie Armand Marie Jacques de Chastenet, alias le marquis de Puységur, qui est un des premiers, poussé par ses deux frères cadets, à s'inscrire à la Société de l'Harmonie Universelle pour suivre les enseignements de Mesmer. Le marquis pratique notamment le magnétisme dans le cadre de son régiment à Strasbourgpour soigner de jeunes soldats malades. Homme des Lumières, le marquis est en outre soucieux de la santé de ses vassaux et désireux d'œuvrer sur ses terres à l'avènement du progrès[38]. Le 4 mai 1784, au repos dans son domaine de Buzancydans le Soissonnais, alors qu'il tente de soulager par le magnétisme un jeune paysan, Victor Race, alors âgé de 24 ans, Puységur constate, au lieu des convulsions de la crise mesmérienne qu'il attend, que Victor tombe dans un sommeil calme et profond. À son grand étonnement, Victor, bien qu'apparemment endormi, manifeste une activité mentale intense, s'exprime sans son patois et sur des sujets qui excèdent ses préoccupations habituelles.

    Alors qu'il reproduit ces expériences les jours suivants, une autre chose étonne le Marquis : lors de ses accès que Puységur qualifie de « somnambulisme provoqué » ou « sommeil magnétique »[39], Victor semble capter ses pensées et ses désirs sans qu'il ait besoin de les formuler. Il suffit que Puységur formule un ordre, un désir silencieux et Victor l'exécute, comme s'il avait accès direct à ce qui se passe dans son esprit. Par ailleurs, lorsqu'il est en transe, Victor aide Puységur à diagnostiquer les maux des autres malades et lui explique la conduite à tenir envers eux. On parle de « lucidité magnétique » pour qualifier la clairvoyance des somnambules sur leur propre maladie, sur celle des autres et sur les remèdes qui leur conviennent[20]. Puységur découvre en outre « qu'un somnambule peut voir à l'intérieur de son corps pendant qu'il est magnétisé, qu'il peut diagnostiquer sa maladie, prédire le jour de sa guérison et même communiquer avec les morts et les absents »[40]. Au réveil, Puységur remarque que les somnambules ont oublié tout ce qui s'est produit alors qu'ils étaient magnétisés[41].

    Les phénomènes de « lucidité magnétique » défient la rationalité des Lumières en ce qu'ils semblent impliquer que « la conscience humaine peut s'affranchir, dans certaines circonstances, des bornes du sujet et des contraintes spacio-temporelles qui semblaient encadrer inéluctablement son exercice. Cette fermeture du sujet était pour la pensée des Lumières de type axiomatique »[38]. Face aux faits qu'il découvre et qui semblent étayer l'idée d'une interconnexion virtuelle des consciences, Puységur abandonne l'axiome de la fermeture de la conscience. Pour lui, ces phénomènes de lucidité doivent être étudiés comme le sont toutes les autres facultés humaines.

    Très vite, les malades affluent à Buzancy et Puységur organise des traitements collectifs autour d'un grand orme[42]. Le 17 mai, Puységur écrit à son frère : « Ils affluent autour de mon arbre, il y en avait ce matin plus de 130 ». Un témoin décrit la scène : « On a établi autour de l'arbre mystérieux, plusieurs bancs circulaires, en pierre, sur lesquels sont assis tous les malades, qui tous enlacent de la corde les parties souffrantes de leur corps. Alors l'opération commence, tout le monde formant la chaîne, et se tenant par le pouce. […] M. Puységur […] choisit entre ses malades plusieurs sujets que par attouchement de ses mains et présentation de sa baguette (verge de fer de 15 pouces environ), il fait tomber en crise parfaite […] Ces malades en crise, qu'on nomme médecins, ont le pouvoir surnaturel par lequel en touchant un malade qui leur est présenté, […] ils sentent quel est le viscère affecté, la partie souffrante ; ils indiquent à peu près les remèdes convenables »[43].

    Selon certains auteurs, les expériences de Puységur auraient réactivé les croyances populaires de ses paysans, croyances liées aux guérisseurs, aux voyants et aux plantes médicinales[44],[45]. Puységur aurait également contribué à restructurer ces croyances, influencé notamment par ses lectures de Rousseau. La manière dont certains somnambules, après avoir diagnostiqué un malade, se portent en extase en forêt vers la plante susceptible de le guérir, et décrivent l'endroit où on la trouvera, n'est pas sans rappeler les textes dans lesquels le philosophe herborise dans un état proche de l'extase, notamment dans Les Rêveries du promeneur solitaire[46].

    En 1785, Puységur amène Victor Race à Paris pour faire une démonstration de ses découvertes devant Mesmer. La même année, il reprend le commandement de son régiment d'artillerie à Strasbourget crée dans cette ville la Société harmonique des amis réunis au sein de laquelle il forme plus de 150 magnétiseurs[47]et institue de nombreux centres de traitements. Cette société continue à exister jusqu'en 1789 et publie de nombreux articles sur les différents cas traités par magnétisme. Homme des Lumières, Puységur commence par suivre les idées nouvelles du courant révolutionnaire, puis est dépassé par la tournure que prennent les événements. Nommé général d'artillerie en 1791, il démissionne en mai 1792. Alors que ses deux frères se réfugient à l'étranger, il refuse de les suivre. Sous la Terreur, Puységur passe deux années en prison avec sa femme et ses enfants mais évite le pire et n'est pas spolié de ses biens. Sous l'Empire, de 1800à 1805, il est maire de Soissons.

    Entre 1807et 1813, Puységur publie plusieurs ouvrages en faveur du magnétisme et effectue des démonstrations avec le jeune paysan Hébert devant de nombreuses sommités médicales, dont le médecin Franz Joseph Gallet en 1815, il fait renaître la Société de l'harmonie de Mesmer sous le nom de Société du magnétisme[48].

     

    Joseph Philippe François Deleuze

    En 1814, l'intérêt pour les écrits d'un autre partisan du magnétisme animal, le naturaliste Joseph Philippe François Deleuze, collaborateur d'Antoine-Laurent de Jussieuau Muséum national d'histoire naturellede Paris, donnent lieu à la publication d'une revue, les Annales du magnétisme, dans laquelle on expose les expériences conduites par les magnétiseurs à travers l'Europe. Cette revue prendra le nom de Bibliothèque du magnétisme animal à partir de 1818[49]. Deleuze défend le magnétisme contre les positivistes de l'académie mais aussi contre l'aile droite de l'église catholique, représentée notamment par l'abbé Fustier[50], l'abbé Wurtz[51]ou l'abbé Fiard[52], qui voient dans le magnétisme une conspiration maçonnique visant à saper les fondements de la Chrétienté et derrière laquelle se profile Satanen personne[53].

    On trouve également parmi les psychofluidistes Charles de Villers, Auguste Leroux, A.A. Tardy de Montravel, Louis Joseph Charpignon[54], Casimir Chardel, Charles Lafontaineet le médecin Alphonse Teste. Les membres de ce courant publient la plus grande partie de leurs écrits dans la Revue du magnétisme.

     

     

    Les Spiritualistes

     

    Les spiritualistes s'inscrivent dans un courant chrétien issu de l'illuminisme, lié à une branche mystique de la franc-maçonnerie[55]. Leur chef de file est le théosopheLouis-Claude de Saint-Martindont l'initiateur fut Martines de Pasquallyet qui fut très influencé par les travaux d'Emanuel Swedenborg. Saint-Martin devient le vingt-septième membre de la Société de l'Harmonie le 4 février 1784mais s'éloigne progressivement de Mesmer dont il regrette l'insistance matérialiste sur l'action du fluide[56]. Certains spiritualistes prétendent agir directement sur le patient, sans l'influence d'un fluide, par la volonté et la prière. D'autres considèrent que les magnétisés entrent en contact avec des entités supra-humaines[57]. Ces théosophes magnétiseurs lyonnaistravaillent avec des femmes somnambules qui sont censées avoir un contact privilégié aux mystères célestes[58]. Parmi ces femmes, on trouve Jeanne Rochette ou Marie-Louise de Vallière de Montspey.

    Au-delà des polémiques avec les psychofluidistes, on sait que Puységur a fréquenté ces milieux, notamment par l'intermédiaire de la loge maçonnique « La Candeur de Strasbourg » à laquelle il appartenait avec ses frères[55]et dont le rituel s'inspirait de celui qu'avait insitué Jean-Baptiste Willermoz, un autre disciple de Pasqually. En outre, Pasqually mettait comme Puységur l'accent sur l'importance de la volonté dans la cure magnétique.

    On compte également parmi les spiritualistes plus tardifs Louis Alphonse Cahagnet[59]et Henry Delaage[60].

     

     

    Les Imaginationnistes

     

    Les imaginationnistes rejettent la notion de fluide et celle de volonté. Ils n'en pratiquent pas moins le magnétisme en utilisant les effets de l'imagination.

    À partir d'août 1813, l'abbé Fariadonne à Paris un cours sur le somnambulisme magnétique, qu'il préfère appeler sommeil lucide. Un témoin de l'époque, le médecin Alexandre Bertrand, nous décrit sa méthode: « Il faisait placer sur un fauteuil la personne qui voulait se soumettre à son action, et l'engageait à fermer les yeux en se recueillant; puis, tout à coup, il prononçait d'une voix forte et impérative le mot Dormez, qui faisait ordinairement sur le patient une impression assez vive pour produire en lui une légère secousse de tout le corps, de la chaleur, de la transpiration, et quelquefois le somnambulisme »[61]. Faria conteste aussi bien la théorie fluidique de Mesmer que la théorie de Puységur sur le rôle décisif de la volonté du thérapeute dans l'introduction de la transe magnétique[62]. Il refuse en outre à la personnalité de l'hypnotiseur tout pouvoir effectif sur le patient et conteste les théories populaires sur les pouvoirs supranormaux des magnétiseurs[63]. Pour lui, le sommeil lucide ne fait que libérer les pouvoirs cachés de l'âme, qui s'expriment de façon voilée et fragmentaire dans les rêves. Le magnétiseur ne fait qu'aider son patient à accéder à ses ressources intérieures.

    Faria est ridiculisé dans la presse, notamment dans une série d'articles impitoyables d’Étienne de Jouypuis, à partir de 1816dans une pièce de vaudeville de Jules Vernet, La magnétismomanie[64]. Critiqué par les psychofluidistes, qui ne lui pardonnent pas son rejet du fluide, et par ses collègues ecclésiastiques, qui l'accusent de pactiser avec des forces démoniaques, il doit fermer son salon de conférences et se retire dans un pensionnat de jeunes filles en tant qu'aumonier[65].

    Du 23 août 1819à janvier 1820, le médecin Alexandre Bertrand, polytechnicien et futur chroniqueur scientifique au journal Le Globe, donne un cours public sur le magnétisme animal. D'abord partisan des thèses psychofluidistes, Bertrand devient un des maîtres à penser du courant imaginationniste[66]. Parmi les auditeurs de Bertrand, on trouve un certain nombre de médecins qui portent le magnétisme en milieu hospitalier. Progressivement, plusieurs médecins de renom initialement sceptiques tels Husson, Léon Rostan[67], François Broussais, Pierre Fouquierou Étienne-Jean Georget[68], assistent à des expériences qui les rallient à la cause du magnétisme.

    On trouve également parmi eux le baron Étienne Félix d'Henin de Cuvillers, éditeur des Archives du magnétisme animal à partir de 1819, le philosophe Maine de Biran, le général François Joseph Noizet[69]ainsi que Jules Denis, alias baron Jules Dupotet de Sennevoy, qui publie le Journal du magnétisme de 1845à 1861.

     

     

    Controverses scientifiques

     

    L'historien Robert Darntona montré comment la science pendant les années 1780inspire un enthousiasme tel, qu'il efface presque la limite, jamais très distincte avant le XIXe siècle, qui sépare la vraie sciencede la pseudo-science[70]. À cette époque où l'aptitude du savant à exploiter les forces de la nature inspire une admiration quasi religieuse, où « Voltairerend intelligible la théorie de la gravitation de Newton, ou Franklinapplique les propriétés de l'énergie électrique à l'invention du paratonnerre, où Montgolfierstupéfie l'Europe en soulevant l'homme dans les airs, le fluide invisible de Mesmer ne semble pas tellement miraculeux »[71]. En outre, à cette époque, les phénomènes magnétiques étaient souvent produits de façon impromptue sans protocoles stricts, et on négligeait de rédiger des procès-verbaux circonstanciés, ce qui rend difficile, aujourd'hui, l'appréciation des récits.

    Si l'on peut considérer que le courant du magnétisme animal fait la transition entre la foi des Lumièresdans la capacité de la raisonà décoder les lois de la nature et la fascination du Romantismepour le surnaturelet l'irrationnel[72], il faut souligner que le conflit qui oppose les magnétistes à l'institution médicale ne met pas face à face les lumières de la raison et les ténèbres de l'occultisme, mais des conceptions différentes de la raison. Aux yeux de magnétiseurs tels Puységur, Deleuze ou Bertrand, la raison n'a pas le droit d'exclure des faits au nom d'une idée prédéterminée du possible et de l'impossible. Pour leurs adversaires, en revanche, les phénomènes magnétiques contredisent l'ordre de la nature et on perd donc son temps à les étudier.

     

     

    Antoine-Laurent de Jussieu

    En 1784, confronté à la rumeur et à quelques cas de guérison sur des personnages haut placés, Louis XVInomme deux commissions pour étudier la pratique du magnétisme animal[73] :

    Les commissaires se fondent sur l'observation du travail du disciple de Mesmer, le médecin Charles Deslon, qui, contrairement à son maître, a accepté de partager son expérience avec eux. Lors de leurs expériences, les commissaires constatent qu'une patiente est prise de crise en se croyant à tort mesmérisée, un autre patient est conduit devant cinq arbres dans le jardin de Franklin, dont un seul a été magnétisé par Deslon, il s'évanouit au pied de l'un des quatre autres. Dans la maison de Lavoisier, une tasse d'eau normale produit des convulsions chez une patiente qui avale calmement le contenu d'une tasse d'eau magnétisée[74]. Dans son rapport officiel[75], Jean Sylvain Baillyconclut que « l'imagination sans magnétisme produit des convulsions... le magnétisme sans imagination ne produit rien... Les expériences sont uniformes et sont également décisives ; elles autorisent à conclure que l'imagination est la véritable cause des effets attribués au magnétisme » et que « tout traitement public où les moyens du magnétisme sont employés, ne peut avoir, à la longue, que des effets funestes ». Lavoisier rappelle que « c'est sur les choses qu'on ne peut voir ni palper qu'il est important de se tenir en garde contre les écarts de l'imagination »[76]. Le rapport officiel de l'autre commission rend des conclusions très proches de celles de Bailly[77].

    Baillydéclare aussi, dans un rapport secret au roi que « le traitement magnétique ne peut être que dangereux pour les mœurs »[78]. Il souligne que « l'homme qui magnétise a généralement les genoux de la femme renfermés dans les siens; les genoux et toutes les parties inférieures du corps sont par conséquent en contact. La main est appliquée sur les hypocondres et quelquefois plus bas sur les ovaires; le tact est donc à la fois appliqué sur une infinité de parties et dans le voisinage des parties les plus sensibles du corps... l'attraction réciproque des sexes doit agir dans toute sa force »[78].

    Antoine-Laurent de Jussieu, quant à lui, refuse de signer le même document que ses collègues et publie un contre-rapport dans lequel il déclare que « l'influence physique de l'homme sur l'homme » avec ou sans attouchements doit être admise[79]. Deslonpublie lui-aussi un contre-rapport dans lequel il critique les méthodes et les conclusions des commissaires. Il y remarque que « si la médecine d'imagination est la meilleure, pourquoi ne ferions-nous pas de la médecine d'imagination? ». En outre, les partisans du magnétisme animal soulignent que la notion d'imagination permet aux commissaires de disqualifier le magnétisme sans pour autant avoir à prendre le risque de définir cette imagination qu'ils invoquent, et donc sans avoir à produire de témoin fiable pour cette définition[80].

    Suite à la publication en 24 000 exemplaires des deux rapports officiels, la Faculté de Médecineexige que ses membres initiés au magnétisme signent un acte d'abjuration dans lequel ils s'engagent à ce « qu'aucun docteur ne se déclarera partisan du magnétisme animal, ni par ses écrits ni pas sa pratique »[81].

     

    Le déclin du mesmérisme

     

    Depuis la découverte de l'électromagnétismepar Hans-Christian Oersteden 1820, Ampère(1827) et Faraday(1831), la compréhension du magnétisme physique avance à grands pas. Durant la même période la médecine progresse et on se rend compte que les nerfs ne sont pas commandés par un fluide magnétique. Toutes ces découvertes ne vont pas dans le sens des courants du magnétisme animal mesmérien et psychofluidiste, qui mettaient l'accent sur l'existence du fluide. Enfin en 1887l'expérience de Michelson-Morley démontre à la grande surprise des scientifiques de l'époque que la vitesse de la lumière est indépendante de son environnement et donc qu'aucun éther physique n'est le support de la lumière et de l'électromagnétisme. À la fin du XIXesiècle, les personnes qui se réclament encore du magnétisme animal sont essentiellement des adeptes des sciences occultes ou des personnes se disant « guérisseurs »[110].

     

     

    Influence et postérité du magnétisme animal

     

    On peut considérer que l'hypnoseest une réélaboration de la pratique des magnétiseurs par des médecins, épurée de certains phénomènes jugés occultes et en tant que tels inacceptables par l'académie. Ainsi, dans leur livre sur le magnétisme, les hypnotistes français Alfred Binetet Charles Féréopposent « l'histoire merveilleuse du magnétisme animal... aux faits positifs de l'hypnotisme »[111]. Un autre hypnotiste, Pierre Janet, regrette que « la crainte de ce renom de charlatanisme qui reste attaché aux opérations du magnétisme animal »[112]ait longtemps empêché les psychologues de s'intéresser aux phénomènes de somnambulisme.

    Il est généralement admis que le chirurgien écossais James Braidfait la transition entre le magnétisme animal et l'hypnose. En 1841, Braid assiste à une démonstration du magnétiseur public Charles Lafontaineet en 1843il publie Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme. Dans ce livre, Braid essaie de se différencier des travaux des magnétiseurs imaginationnistes. Pour cela, il remplace leur méthode d'induction visuelle par fixation de l'attention sur la main tendue du magnétiseur par la fixation de l'attention sur un objet brillant.

    En France, le 5 décembre 1859, le chirurgien Alfred Velpeaurend compte devant l'Académie des sciencesd'une intervention pratiquée sous anesthésie hypnotique selon la méthode de Braid au nom de trois jeunes médecins, Eugène Azam, Paul Brocaet Eugène Follin[113]. Ces derniers ont pratiqué la veille à l'hôpital Neckerl'opération d'une tumeur anale sous anesthésie hypnotique. L'opération, très douloureuse par nature, se passe sans que la patiente ne donne aucun signe de douleur. En 1860, Joseph Durand (de Gros) publie son Cours théorique et pratique du Braidisme, ou hypnotisme nerveux. En 1870, Hippolyte Taineprésente une introduction aux théories de Braid dans son De l'Intelligence.

     

     

    Jean-Martin Charcot

    Vers 1848, Ambroise-Auguste Liébeault, encore jeune interne en chirurgie, commence à s'intéresser au magnétisme animal. Il lit notamment le Manuel pratique de magnétisme animal d'Alphonse Teste et prend connaissance du rapport Husson déposé en 1831. Influencé par les magnétiseurs Charles Lafontaineet Jules Dupotet de Sennevoy, il commence à endormir des jeunes femmes. En 1864, il s'installe à Nancycomme guérisseur philanthrope, guérissant des enfants avec de l'eau magnétisée et par l'imposition des mains. Son intérêt pour le magnétisme animal a été ravivé par la lecture des travaux de Velpeau et Azam. Il apparaît comme un marginal à une époque où le magnétisme animal était complètement discrédité par l'académie lorsqu'il publie en 1866dans l'indifférence générale Du sommeil et des états analogues considérés surtout du point de vue de l'action du moral sur le physique. Il y fait état de notions théoriques et pratiques largement proches de celles des magnétiseurs du courant imaginationniste. Liébeault est à l'origine de l'École de Nancy.

    En 1876, le neurologue Jean-Martin Charcotest membre d'une commission nommée par Claude Bernardpour étudier les expériences de métallothérapie du médecin Victor Burq. En 1878, Charcot commence à étudier l'hypnosesous l'influence de Charles Richetet en 1882, dans Sur les divers états nerveux déterminés par l'hypnotisation chez les hystériques, il réhabilite l'hypnosecomme sujet d'étude scientifique en la présentant comme un fait somatique propre à l'hystérie. Charcot est à l'origine de l'École de la Salpêtrière.

    Les spécialistes de l'hypnotisme n'accèdent pas à certains phénomènes observés par les magnétiseurs, la lucidité magnétique notamment. Ils sont vivement critiqués par les tenants du magnétisme, qui considèrent qu'ils ne produisent que des effets caricaturaux, rabaissant la personne au lieu de l'élever[114]. La question est de savoir si, en état somnambulique, les sujets sont plongés dans un état d'automatisme et de conscience amoindrie ou bien si, au contraire, comme l'ont toujours prétendu les magnétiseurs, ils accèdent à des facultés nouvelles et à une présence au monde plus intense[115].

     

     

    Henry Sidgwick

    Alors que les hypnotistes cherchent à « épurer » la pratique du magnétisme de ses aspects occultes et merveilleux, d'autres tentent d'étudier les phénomènes extraordinaires présentés par certains sujets lorsqu'ils sont en transe somnambulique.

    C'est notamment le cas du médecin allemand Justinus Kerner, qui s'intéresse à la célèbre somnambule de Prevorst, Friederike Hauffe, qui vivait dans un état quasi permanent de transe somnambulique[116]. Selon Kerner, Friederike possédait le don de seconde vue, celui de prédiction, pressentait la mort de certaines personnes, décelait les maladies, prescrivait des remèdes, se montrait très sensible à certaines substances. Elle voyait même les morts et entretenait un commerce quasi permanent avec les esprits[103].

    En France, on citera le cas de la voyante Léonide Pigeaire de Montpellier qui était censée lire à travers les corps opaques. On sait notamment que le physicien François Arago, George Sandet Théophile Gautierassistent aux expériences effectuées avec Léonide à Paris[117]en 1838. Il faut aussi citer le fameux Alexis Didier[118], qui fut notamment l'objet d'expériences menées par le professeur anglais Herbert Mayovers 1850[103]. C'est vers cette époque qu'apparaît le spiritisme[119], dans lequel les « médiums » entrent dans un état de transe qui peut faire penser à celui des somnambules[117].

    En 1875, le philosophe anglais Henry Sidgwickentreprend d’étudier de manière scientifique les médiums spirites, inaugurant le courant des « sciences psychiques » avec la création de la SPR, Society for Psychical Research[120]. Quelques années plus tard, avec le philosophe William James, ils étudient des sujets telle la célèbre « médium » Eleonora Piper. En France, la métapsychiqueémerge à partir de 1905, notamment avec les travaux de Charles Richet. Richet, avec des savants mondialement reconnus tels le psychiatre Gilbert Ballet, Édouard Branly, Pierre Curie, Marie Curie, Henri Bergsonet Jean Perrin, mène des expériences avec la médium napolitaine Eusapia Palladinoen 1905à 1907[121]. Après 1910, les tenants de la psychologie de laboratoire importée d'Allemagne font barrage à la montée des sciences psychiques, et finissent par la juguler après la mort de William James.

    Le magnétisme animal et la politique [modifier]

    Parmi les premiers disciples de Mesmer, on compte bon nombre des futurs chefs de la révolution françaisedont La Fayette, Jacques Pierre Brissot, Nicolas Bergasse, Adrien Duport, Jean-Louis Carraet Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil[122]. Lorsque Bergasse, Kornmann et D'Eprémesnil sont exclus de la Société de l'Harmonie en 1785, ils accusent Mesmer d'avoir trahi le but original du mouvement, à savoir la lutte contre « le despotisme des académies », et ils étendent cette lutte à la guerre contre le despotisme politique[123]. Quant à Brissot, qui a rejoint le groupe au cours de l'été 1785 et s'est lui-aussi converti au magnétisme animal, il accuse le gouvernement français d'utiliser les académies pour étouffer les nouvelles vérités de la science et de la philosophie[124].

    Pour Bergasse et Brissot, « le fluide magnétique par lequel Mesmer explique l'action magnétique affecte tous les hommes et manifeste leur égalité essentielle au-delà des distinctions sociales »[125]. Or, à cette époque on reconnaît aux seuls rois le pouvoir de guérir les malades par le toucher. Ce pouvoir du roi de Franceà guérir les personnes souffrant des écrouellesest reconnu depuis le XIe siècle[126]et confirme le droit divindont procède la charge du monarque. Ainsi, le magnétisme représente-t-il une pratique lourde de menaces pour l'ordre politique de l'époque[127].

    Pendant la révolution, le magnétisme animal recule, dispersé par l'émigration et les bouleversements sociaux, et ne reprend de l'ampleur que sous le Premier Empireet sous la Restauration[128]. En 1815, la baronne de Krüdener, arrivée à Paris avec l'armée russe, s'entoure des magnétiseurs Puységur et Bergasse. Ce dernier reçoit plusieurs fois sa visite en compagnie du tsar Alexandre Ier de Russielui-même[129].

     

     

     

     


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    Métatron

     


    Métatron est le chef de tous les Archanges. C'est le plus grand et le plus puissant de tous.
    Il est fait de pur feu blanc.
    Il possède tous les pouvoirs. Il gouverne la hiérarchie des Séraphins, les plus élevés des anges.
    Il est l'ange suprême de la mort et du pardon. Il fait accueillir les âmes des enfants morts avant d'avoir pu s'incarner ou prématurément après leur naissance et enseigner sur leur prochaine vie.
    C'est lui qui a adombré Henoch.
    Il est peu représenté en image du fait de sa morphologie très lumineuse.
    Il régente la planète Uranus.
    Sa couleur est le Blanc, le gris clair, bleu acier et l'argent.

    Pour les mystiques juifs, il est à la tête du chœur des anges les plus puissants, bien qu'il ne soit pas mentionné dans les écritures.
    Toutes les traductions de son nom n'ont jamais été satisfaisantes.
    La plus répandue est : "Celui qui occupe le trône à côté de celui de Dieu".
    Dans un certain nombre de sources traditionnelles, il est dit que Métatron est en fait le prophète Enoch qui fut emmené au Paradis pour être transformé en un ange de feu avec 36 paires d'ailes et un nombre incalculable d'yeux.
    Il y poursuivrait son existence en tant que scribe céleste.
    Métatron a aussi été identifié comme étant l'ange de la Libération et celui qui lutta contre Jacob, celui arrêta le bras d'Abraham pour l'empêcher de sacrifier son fils Isaac, et finalement celui qui conduit les hébreux pendant leurs 40 ans d'errance dans le désert.
    Dans certaines écoles de mysticisme, il est dit que Métatron est le plus grand en taille de tous les habitants du ciel.

    Métatron a la charge de la nourriture de l'humanité.
    Il est connu pour être le lien entre les humains et Dieu.
    Il a un frère jumeau : Sandalphon qui s'occupe de la Terre.
    Il réside dans le Septième Ciel et quand il est invoqué, apparaît sous la forme d'une colonne de feu qu'on dit plus brillante que le soleil.
     

     


     

    Mikael

     


    Appelé aussi Saint Michel Archange.
    On le fête le 29 septembre, jour de la fête des Archanges.
    Mi-ka-el signifie "qui est comme Dieu". Il est le plus grand Archange après Métatron et chef des forces du ciel, des armées célestes. Les musulmans, les chrétiens et les juifs ont une dévotion profonde pour l'Archange Michaël.
    C'est le Maitre du premier rayon bleu de la Monade.
    Il est l'Archange protecteur des carrières, du courage, des réalisations, des ambitions, de la motivation, et des oeuvres de la vie. Il est le grand Prince chargé de défendre les hommes.
    Il régit la hiérarchie angélique des Vertus.
    C'est entre autres, et selon les pays, le patron des policiers, des épiciers, des mariniers, des parachutistes, des boulangers, des soldats, des tonneliers.
    Il apparaît de nombreuses fois dans la Bible. C'est lui qui apparut à Josué à Jéricho et le fit vainqueur. Lui qui aida David à combattre Goliath.
    Il est le protecteur de l'Eglise, de la France, de Bruxelles, de la Floride et de nombreux pays.
    Il apparût à Jeanne d'ARC pour lui indiquer sa mission de sauver la France.
    Il est responsable de la nature et du temps.
    Il conduit les âmes au Jugement Dernier. Michael dirige la planète Mercure, le nord et l'élément Terre.
    Il faut le prier pour toute libération et contre les tentations.
    Les couleurs de la bougie de Michael sont orange, blanc et or.
    Ses énergies de couleurs sont oranges, violettes, blanches, cristal, or et brun.

    Il est souvent dépeint avec une épée à la main, portant une armure et terrassant le dragon de l'apocalypse ou un démon. Ses ailes sont généralement très grandes. Il tient quelquefois dans sa main la balance de la justice du jugement dernier.
     
     


     

    Gabriel

     

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    Gabriel signifie "La puissance de Dieu ".
    On trouve son nom dans la Bible, notamment dans les prophéties de Daniel.
    C'est l'Archange annonciateur. Il annonce à Zacharie la conception de Saint Jean Baptiste puis à Marie qu'elle va concevoir un enfant né de l'Esprit Saint.
    Il est l'ange de la naissance, de la résurrection, de la pitié, de la vérité et de la communication aisée.
    C'est lui qui a dicté le Coran à Mahomet.
    C'est le chef du quatrième rayon Blanc de la pureté.
    Il est le recteur des anges, gardiens des hommes.
    Il régit les intuitions, les visions, la magie, la clairvoyance, les voyages astraux, la médecine des plantes. Il choisit les missions des âmes et les aide à s'incarner en les enseignant sur leur nouvelle vie. On dit que c'est lui qui met son doigt sur la bouche pour effacer tout souvenir d'autres vies. Ce geste imprime une marque sous le nez des hommes.
    Il gouverne l'ouest et l'élément eau. On le représente souvent avec un lys ou une trompette.
    Les couleurs de la bougie de Gabriel sont argent, blanc et bleu. Les énergies de la couleur de Gabriel sont blanches, argent, roses, bleues, en cristal et écarlate.
     

     


     

    Raphael

     

     


    Raphael signifie "Dieu qui guérit".
    Il se présente dans la Bible comme l'un des sept qui sont au pied du trone de Dieu, dans le livre de Tobit, lorsqu'il guide le jeune Tobiah. Il redonne la vue à Tobit.
    Il est le responsable du cinquième Rayon vert de la guérison. Il est responsable de la guérison de la terre et de ses protégés. Il protège les jeunes, les voyageurs, les thérapeutes, les médecins, les scientifiques. Il régente l'amour, la joie, la providence, la guérison, la science et la connaissance. Il redonne courage et aide dans les convalescences.
    Il gouverne le Sud et l'élément feu.
    Les couleurs de la bougie de Raphael sont jaune, blanc et gris.
    Ses énergies de couleurs sont jaunes, blanches, grises, noires, en cristal, et indigo.
     

     



     

    Uriel

     


    URIEL signifie, "Lumière de Dieu". On trouve son nom dans le livre d'Enoch.
    Il dirige le sixième rayon or et rubis de la paix.
    Il régente sur le sacerdoce, les vocations et la paix. Il supervise l'astrologie, l'ordre divin. C'est un distributeur de cadeaux, de bénédictions. C'est l'ange du salut.
    D'après la légende biblique, Uriel se tient à la porte du paradis perdu avec une épée de feu ardente. Seuls ceux qui aiment véritablement Dieu peuvent passer l'épreuve du feu et retrouver le paradis.
    Il régente l'Est et l'élément Air
    Les couleurs de la bougie d'Uriel sont violet, blanc et indigo.
    Les énergies de la couleur d'Uriel sont violettes, blanches, indigo, bleu, argent, et arc-en-ciel.
     
     


     

    Camael

     

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    Camael signifie "Celui qui voit Dieu". Il est aussi connu sous le nom de Chamuel.
    Il dirige le troisième rayon rose de l'amour. Il est l'ange de l'amour divin et patronne tous ceux qui aiment Dieu. Il dirige la hiérarchie des Puisssances.
    Il donne la puissance, le pouvoir de se rendre invisible et invincible. C'est l'ange du jugement dernier de l'amour révélé et du karma.
    Il est souvent représenté en rouge.
    Sa bougie est rose et mauve irisé.


     

     


     

    Jophiel

     

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    Jophiel signifie "Beauté de Dieu". Appelé aussi Tsaphkiel.
    Il dirige le deuxième rayon jaune de la sagesse.
    Il est l'ange de la connaissance, de la lumière, de l'intelligence, de l'illumination, de la compréhension facile des choses, de l'éveil spirituel. C'est le patron des étudiants et des professeurs.
    C'est lui qui a enseigné Adam ainsi que les fils de Noé sur les vérités divines.
    Sa bougie est Jaune, Blanc et Or.



     

     


     

    Tsadkiel

     

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    Tsadkiel ou Zadkiel signifie "droiture de Dieu'.
    Il dirige le septième rayon violet de la liberté, de la transformation et de l'élévation de l'âme.
    C'est l'ange de la pitié, du pardon, de la miséricorde divine, de la compassion.
    D'après la Torah, c'est lui qui a empêché Abraham de tuer son fils sur l'autel.
    C'est aussi l'ange protecteur des templiers et des Cathares et du Saint-Graal, porteur du sang du pardon de l'humanité.
    Sa bougie est violette, or et argent.


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  • Ambroisie 1

    Hydromel des Dieux*, Medh/ Met

    ou bière de Kvasir, Nectar, Soma :

    Rappel de quelques extraits des articles de Notre site qui introduiront les opinions

    de nos visiteurs, mais aussi des textes plus spécifiques sur ce sujet assez mal étudé :

    Vu dans notre article R & T : Wotan* 2 , étant le seul à pouvoir se servir de la

    Seidhr, entrait en transe chamanique3 par ce procédé qui tétanise les muscles, fait

    bander (!) et reste donc dangereux pour les artères cérébrales...

    Réponse d’un de nos visiteurs par @ : « J'ai trouvé ceci sur le net aussi, qui pourrait

    être ajouté dans l'article. Chaman* : En état de stupeur, l'intoxiqué a des visions très

    vives. Il se réveille très gai et bouillant d'activité, ses nerfs ayant été fortement stimulés,

    et le moindre effort se traduira par des réactions physiques exagérées (ex : faire un

    bond énorme pour franchir un petit obstacle). cela pourrait induire pourquoi les chamans

    sautent dans leur "transe" ! »

    Réponse TT : Les prêtres* des Marses – les "cavaliers" (= marses) qui arrivèrent en

    Italie venant de la Baltique - étaient aussi des "sauteurs" ! Ces Danses* rituelles* sont

    1 Ambroisie : ce nouveau titre correspond beaucoup mieux – statistiquement – aux recherches de

    nos visiteurs. Pour les Nordistes, Met ou Medh correspondait parfaitement à leurs préoccupations

    mais R&T s’adresse à tous et, ainsi, il pourra certainement mieux toucher le plus grand nombre !

    2 N. B. : Les mots avec astérisques* sont des titres d’articles consultables aussi dans le Livre CD de

    l’association et ils correspondent au deuxième volume de notre étude sur Les Origines de l’Arbre

    de Mai comme étant issu d’une Atlantide boréenne pré cataclysmique du XIIIème s. AEC.

    Les articles de ce 2° tome “Les Sources” sont chargés progressivement sur le site et ils sont mis

    à jour en fonction de vos interventions par courriel (e.mail)…

    Visitez nous donc régulièrement puisque :

    “Il y a toujours du nouveau” sur < racines.traditions.free.fr > !

    3 Transe chamanique : cf. notre article r.t Chaman*

    1

    appelées saltations et sont restées dans nos folklore… (mais, péjorativement †, le mot

    est resté en France pour qualifier un “fumiste")

    Dans notre art. Initiation* nous écrivions : « au niveau de la connaissance

    extatique : qu'elle soit due à l'intuition personnelle qui suit une intense réflexion, c'est à

    dire à l'intelligence fulgurante * (cf. art. Symbole*) ou bien à une drogue hallucinogène

    ou à la bière d'orge Øl ou, dans ce cas précis, au Met ou hydromel sacré, nous

    subodorons là un "truc" de devin car n’oublions pas que Odhin-Wotan* était le seul

    parmi le “peuple des Ases” à avoir le droit de pratiquer la seidhr (cf. art. Chaman*, et

    aussi Magie*).

    La mythologie nordique nous dit qu'ensuite il eu la connaissance "extatique", ce

    qui est bien dans son caractère puisque Odhr signifie “fureur extatique :

    Il existe dans notre étude sur leAs rbres* des Dieux* (arbrdia.htm), un article

    concernant la “fureur sacrée” de Wotan* et de ses compagnons Berserker : Voulezvous

    le lire maintenant ? Cliquez/ [symbwota.pdf]/ RT, vous reviendrez ensuite

    automatiquement dans notre article pour le terminer…

    Étymo logie : « En néeerlandais, langue des Flamands, donc des anciens Frisons,

    donc des antiques Phéaciens (v/ art. Atlantide* boréenne) : Mede désigne l’hydromel ;

    mede veut aussi dire : également, être partie prenante [ce qui ouvre des horizons

    philo…]rt

    En Inde; l’usage du madhu, le vin, c’est-à-dire une boisson alcoolisée, est bien connu

    dans l’alimentation générale locale…

    Et dans notre article Irminsul* : Yggdrasil, en tant que Frêne sacré* produit une

    rosée sucrée, une miellée (17) (manne), avec laquelle était fait l’Hydromel sacré*, le

    Nectar/ Soma des Dieux*, grâce à l’action diligente de nos amies les Essènes, les

    abeilles.

    « L e folklore germanique connaît encore la “rosée de miel” qu’on recueille

    soigneusement dans des linges pendant la nuit du solstice d’été et à laquelle on attribue

    de précieuses propriétés comme remède et comme levure. » Georges Dumézil, Deux

    petits dieux scandinaves : Bygvir et Beyla, la Nouvelle Clio-3, 1952.

    Kvasir : Messager divin de sagesse, il connait la réponse à toute question posée :

    “L’Ase avisé atteignit la maison de Loki le premier et il réalisa qu’ils devaient faire un

    filet du genre de ceux que Loki avait inventé avec Spit lors d’un trève entre les Ases

    et les Vanes (cf. article Guerre de Fondation*).

    “ K vasir le sage” est tué par Fjalar (fiel) et Galar (?) qui recueillent son sang

    dans 2 cuves, Son et Bodn (soleil + sol/ terre) plus la cruche Odhrerir (Odhr : “fureur

    sacrée poétique”. Ce chadron sacré* où les nains* Fjalar et Galar recueillent le sang de

    Kvasir qui deviendra, mélangé à du miel, le breuvage de la Connaissance et de la

    Poésie : qui boit cet “hydromel” devient Skalde ou Savant, grec Poïen. Depuis, les

    cornes à boire rituelles se nomment ainsi). Kvasir est “l’inventeur" du nectar poétique,

    ou prophétique…

    K vasir est aussi le “chaudron d’alliance” des Ases et des Vanes (cf. notre

    art. Graal*) formé par leurs “crachats” c’est à dire leurs jurements d’alliance, origine

    de la poésie (la parole qui jaillit de “la joie de la paix” enfin retrouvée)…

    2

    De Gunnlodt/ cou r«ri eLl@a G:éante*, fille de Suttung, qui garde

    l'hydromel sacré de la Poésie dans la montagne qui unit Hnitbjörg est donc une

    “étin”… »

    Kvasir, incarne le nectar poétique « La Manne, la “bonne” rosée des “Bons”,

    les Mânes*. » Euphronios Delphyné…

    “Le Souvenir est un paradis dont on ne peut être chassé”

    « « Avec le miel des abeilles, nos ancêtres faisaient l’hydromel pour pouvoir

    boire la Minne. La Minne, c’est le Souvenir et :

    « Et je pus boire

    Du précieux hydromel

    Puisé dans Odhroerir.

    141. Alors je me mis à croître

    Et à savoir... »

    Hydromel : Vu dans notre “abmytnor” : Mjötvidr racine signifiant hydromel (Vik

    Rydberg).

    "Midus" est une boisson alcoolisée à base de miel semblable à l'hydromel.

    Ce lait de chèvre au miel allait servir à faire le véritable Hydromel et, fermenté,

    il allait devenir le Nectar des Immortels14 (cf. notre art. Dieux*).

    H eidrunn “clair ruisseau” (ou/ et “secret païen” !) est la chèvre qui vit dans

    les branches d’Yggdrasil/ l’Irminsul*. Elle nourrit les guerriers d’Odhin-Wotan*, mais

    son lait sert aussi à fabriquer l’hydromel, nourriture des dieux, des immortels.

    Öl ou Øl : Boisson enivrante, bière spéciale d’orge, anglais ale, cf. le nordique öl,

    “alu” in art. sacré*. On se rappellera que la racine alu “sacré*”, se retrouve dans le

    nom nordique de la bière, cet élixir, ce nectar ou soma du Nord !

    " A lu" est la formule de protection formelle atlante que l'on grave en même

    temps que le signe de Thor lors des libations à l'hydromel des rituels. C’est là la raison

    pour laquelle mes courriels commencent ou se terminent souvent par “ALU !”

    L’action hypnotique du houblon est attestée en médecine et c’est pourquoi l’on

    compose encore des oreillers de houblon dans le Nord et l’Est de l’Europe et en Angleterre.

    C’est sans doute ce qui en fait un euphorisant utilisé en décoction alcoolique

    contre la tristesse et cela pourrait expliquer, outre l’effet de l’alcool, la “dépendance”

    particulière des buveurs de bière.

    Mais, dans l’antiquité, la bière était une boisson sacrée* : euphorisante, elle servait

    de “démarreur” aux devins et oracles, puis on en servait de pleins “chaudrons

    magiques” aux participants du Culte°…

    Vu dans R & T : Berserker : Ordre des guerriers “à la peau/ cotte d’ours”. Du

    même genre sont les Ulfhetnar, les guerriers “à la peau de loup”. Ces combattants

    3

    d’élite compagnons d’Odhin/ Wotan* ou Wodhanaz, étaient possédés par la “fureur

    du combat” odhr, (furia latine), par un travail mental particulier, mais peut-être aussi

    par l’effet de “l’hydromel poétique” contenant du M.y.k.o.s. hallucinogène…

    M.U.K.O.S. (M.Y.K.O.S.) est l’élixir d’oubli ou d’incantation chez les Grecs (cf.

    aussi la pomme de Blanche-Neige)

    Les Grecs disait que l’aigle existait avant Zeus* : “c’est lui qui apporta l’Illumination

    à Zeus-enfant en lui offrant le Nectar pour le désaltérer alors que les “colombes

    d’Aphrodite” le nourrissaient d’Ambroisie (cf. § Abeilles in art. Bestiaire* des Dieux

    et aussi l’art. Blasons*)

    Maj 16 janv. 04 : vu sur < swastika.com > : « La déesse aux serpents de la Crète antique

    était synonyme du passage serpentin du labyrinthe*. Le symbole* du svastika*

    en est venu à le représenter et à cacher le domaine souterrain. Dans le monde antique,

    les labyrinthes ont été employés largement comme centres d'initiation* des fidèles de la

    Grande Déesse*. Les initiations ont combiné l'utilisation de substances hallucinogènes

    avec la rencontre tantrique avec une haute prêtresse hetaira au centre du labyrinthe. »

    Vu dans l’art. Cernunnos (2ème illustration) : Amphore de Cléophradès (Antiquensammlung

    Münich) : Dionysos, détail. La couronne de lierre (lequel permet de sortir

    de l’état priapique provoqué par le “champignon” m.u.k.o.s.) caractérise le devin Dionysos.

    Nous avons pu lire dans la 1ère # de notre artRiculen es* : « L’Amanita

    Muscaria est un champignon qui provoque le délire des sens, des visions prophétiques,

    la vigueur sexuelle* et un grand tonus musculaire. Il entrait probablement dans la recette

    de l’Ambroisie et du Nectar des devins ou “hydromel poétique". Son usage étant

    dangereux, on en parlait à mots couverts : la formule était cachée par cinq plantes sensées

    entrer dans sa composition et dont les initiales étaient m.y.k.o.s, jeu de mots qui signifie

    “champignon” en grec. En vient le nom de la cité de Mycènes, fondée sur une

    grotte source (cf. art. Vierge Noire*) lieu où, par conséquent, officiait un oracle (cf.

    aussi le § Druide in article Celtes*) !

    Mais, était-il nécessaire de se “shooter” à l’amanita muscaria4, au laurier, à l’hydromel

    ou à la divine bière alu de Kvasir, pour connaître cette intense jubilation qui

    précède le célèbre « Eurêka! » de toute “lumineuse” dé-couverte ? Cet instant ou la

    fusion des anciennes données culturelles (cf. art. Symboles*) avec les nouveaux éléments

    d’observation pré astronomique – l’astro-logie* au sens littéral, c’est à dire le

    “discours sur les étoiles” – provoque une intuition claire, lumineuse, en un mot

    “divine” ?

    4 Amanita : pratiquée aussi par les chamans* sibériens, la consommation mesurée de cet amanite

    tue-mouche qui pousse de préférence sur les radicelles du bouleau blanc ou du sapin en relation mycorinale,

    provoque, après une période de somnolence, “une stimulation pour accomplir les hauts faits

    physiques que l’on trouve célébrés” non seulement en Sibérie mais dans le Rig Veda (J. Brosse expose

    avec intérêt ces techniques chamanique dans Mythologie des arbres (Plon, 1989). Cependant on

    sait que les Grecs s’en méfiaient suffisamment pour lui donner un nom codé par cinq céréales

    – comme si c’était des gaudes sacrées* ou un koukos – céréales dont les initiales sont “m.y.k.o.s.”,

    d’où le nom de Mycènes, cité dont l’oracle fondateur vaticinait dans la grotte source située sous

    l’acropole citadelle après l’ingestion de cette “nourriture des Dieux”. Et il en était de même chez « les

    Hittites, les Sumériens et bien d’autres transfuges du Nord où la plante ou le champignon “magique”

    était connu et utilisé » (Joëlle de Gravelaine, La Déesse sauvage, Dangles 1993).

    4

    C’est là, le moment recherché par une mise en communion de son corps et de

    son esprit avec le “divin” (lumineux) par une complexe “relaxation concentration”,

    par une “mise en harmonie” avec le Cosmos, l’en-théio ou “enthousiasme”.

    Mais peut-être aussi cette “fusion” fut-elle néanmoins obtenue après la sortie de

    cet état confusionnel qui suit l’absorption – très mesurée – de ce dangereux champignon

    hallucinogène…

    Vu sur < swastika.com/goddess.html > Les symboles de Wodhanaz : «« Comme Carl

    Jung l'a observé en 1936 dans son article Wodhanaz, Wotan* était le Dieu* germanique

    antique de la guerre et de "l'illumination magique et mystique".

    L e m ot Wotan est une contraction et une simplification du nom Wodhanaz

    dans lequel Wodh est le terme germanique antique pour "extasié, qui a une activité

    mentale inspiré. L'élément suivant an indique l'idée de "quelqu'un qui est un maître de

    cet état mental". Ainsi, la signification intrinsèque de Wodhanaz et de nombreux noms

    différents mais parents, comme Wotan, Wodenaz, Odin et Odhinn, est "le Maître de

    l'Inspiration".

    La mythologie* entourant Wodhanaz ne laisse aucun doute quant à ce qui provoque

    cette inspiration, c'est une boisson intoxicante5 appelée mead en anglais et qui

    est une boisson à base de miel, la "boisson poétique" [c'est le Met nordique ou

    "Hydromel poétique"]Nrt.

    Champignons Agaric tue-mouches .

    Ainsi, dans sa résurrection infinie sous la forme fongique, le Met poétique est

    préparée de manière à être disponible en permanance pour l'homme qui l'emploie dorénavant

    pour être possédé et inspiré par Wodhanaz. Une des meilleures manière de

    préserver les composés actifs des champignons hallucinogènes est de les sécher, de les

    écraser et de les mélanger ensuite dans du miel - c'est sans doute pourquoi ce met

    (hydro-mel poétique) en est venu à le représenter. »»

    “Glané sur le net” le 26 oct. 03, et proposé par Brice Mathieu/ ICQ#, 166525484 :

    «« Une statuette de 7,5 centimètres de haut d'une amanita muscaria humanoïde daté

    100 AEC trouvée à Nayarit au Mexique, suggère que ce champignon ait pu être utilisé

    sur la côte Mexicaine. Beaucoup d'autres sculptures d'Amérique du Sud centrale dé-

    5 M.u.k.o.s. : cf. art / <r.t> Arbres* des Dieux #a, Initiation* et Runes* #1, généralités…

    5

    peignent l'utilisation rituelle d'autres plantes et champignons psychoactifs.

    Des extrait du Rig Veda, dans lesquels il est question du Soma qui pourrait être

    – lui aussi – l'amanite tue mouche ( amanita muscaria ), c'est en anglais mais pour ne

    pas dénaturer le texte, je prefere le laisser tel quel.

    SOMA AND THE RIG VEDAS

    "Like a stag, come here to drink!

    Drink Soma, as much as you like.

    Pissing it out day by day, O generous one,

    You have assumed your most mighty force."

    --VIII 4.10, Rig Veda

    "Soma, storm cloud filled with life,

    Milked with mild and butter,

    Navel of the Path; immortal Concept,

    Which springs to life far from here

    In unison those charged with the task,

    The blessed do honor to Soma.

    In flowing movements swollen men piss

    Soma."

    -- IX 74.4, Rig Veda

    "In the belly of India

    Intoxicating Soma is filtered."

    --IX 80.3, Rig Veda

    The Vedic poets speak of three filters involved in the preparation of Soma : The filtering

    of sunlight into the mushroom, bearing its magical powers from the heavens,

    The woolen cloth through which the juices were strained,

    The human body. The Indian Rig Vedas speak extensively about Soma. believed to be

    the Amanita muscaria. `There are over one hundred (out of one thousand) devoted to

    this sacrament." (from the Magical & Ritual Use of Herbs by Richard A. Miller

    (Destiny, 1983). »» BM

    Màj 4 nov. 03, Soma : « À la fin du XVIIIe s. jusqu’à l’époque présente, les savants

    ont mené d’ardentes discussions pour savoir quelle plante se cache sous le Soma/

    Hauma. Ils virent dans le Soma la bruyère, une variété de Rue des montagnes, des

    Champignons, l’Éphédra, l’Euphorbe, le Chanvre, etc. Le fait est que, quand les savants

    s’intéressent à cette question, chez les adeptes de l’hindouisme et du zoroastrisme,

    on se servait de différentes plantes pour la préparation de la boisson rituelle selon

    le pays (en fonction du sol et du climat)n. » Bongard-Levin et Grantovskij, De la

    Scythie à l’Inde, Énigmes de l’histoire des anciens Indiens, IEI/ Université de la Sorbonne

    Nouvelle, 1981.

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    6

    Vu le 24 janv. 06 sur < swastika.com/goddess.html

    LA MAGIE “CHATTRA”

    Panaeolus cyanescens L'Inde Exotique Psilocybe cubensis

    «« La drogue Soma - que Gordon Wasson a, d'une façon convaincante, affirmé

    être un champignon hallucinogène - fut une influence formatrice principale dans le premier

    développement de l'Hindouisme. Des images semblables à des champignon connus

    sous le nom de chattra en Inde, apparaissent souvent en collaboration avec Ganesha,

    qui est la déité convenable qui connecte l'humanité avec le divin. Ci-dessus, Ganesha

    tient ce que la plupart des personnes penseraient être un parapluie (dais*)n, mais

    qui est aussi identique au mince champignon psilocybe, le Panaeolus cyanescens, un

    champignon fortement psychoactif qu’on trouvé largement en Inde. On le voit au-dessus

    de Ganesha assis, comme une lampe en forme de champignon qui sert à

    “l'illuminer”.

    Comme pour tant d'arts religieux, il y a un niveau exotérique de compréhension

    pour les masses (c'est-à-dire l'observation d'un parapluie mondain ou une lampe)

    et un niveau ésotérique de compréhension pour l'initié* : l'observation de la forme archétypale

    du champignon sacré. On peut voir aussi l'arc de champignons de bouton

    inscrits sur la couronne de bois de rose de Ganesha sur une autre illustration.

    Les deux espèces de champignon montrées ici sont généralement trouvée

    poussant dans les excréments des ruminants. En Inde, les dépôts abondants

    d'excréments des éléphants de travail fournissent l'idéal des conditions de culture pour

    ces moisissures. C'est un des petits gestes poétiques de la vie que Ganesha peut fournir

    aux clefs du Royaume avec ses excréments brûlés par le soleil. »»

    7

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Aux Indes : Soma et Haoma

    Synthèse d’échanges ayant eu lieu sur Tela-Botanicae,

    réseau des botanistes francophones, du 23 au 28 novembre 2001

    Cette synthèse a été réalisée à partir des contributions de Françoise Bornand, Jean-Pierre

    Breuer, Michel Cambornac, Michel Chauvet, Régis Courtecuisse, Elisabeth Dodinet, Alain Dobignard,

    Rémy Sornicle sur Tela botanica, entre le 23 et le 28 novembre 2001 et des notes complémentaires

    apportées par Vincent Blondel à l'origine de la question.

    1. Qu'est-ce que le Soma et l’Haoma ?

    Les mots Soma et Haoma apparaissent respectivement dans les Rigveda (religion hindouiste)

    et l'Avesta (religion zoroastrienne). Ils désignent tous deux une boisson enivrante à usage

    sacrificiel, obtenue par pressurage et fabriquée à partir d'une plante désignée dans les textes de référence

    sous le même nom. La racine est indo-iranienne et désigne littéralement le suc, le jus pressé, qui

    se retrouve dans le sanskrit soma, m., (jus obtenu par pressurage de la plante soma, breuvage sacrificiel),

    dans le vieux perse hauma (plante et suc de sacrifice) et dans l’avestique haoma (breuvage du

    culte). La racine se retrouve d’ailleurs en linéaire A (Crète minoenne) sous la forme heme, pour jus ou

    liqueur, mais sans association particulière au culte.

    Ce breuvage ou Amrita chez les Hindous, était réputé procurer l'immortalité et/ou des

    pouvoirs surnaturels ; il était vénéré à l'égal d'un dieu.

    Le mot « Soma » est repris par Aldous HUXLEY dans son roman : « Le Meilleur des mondes ». (10)

    2. La méthode de fabrication :

    Les méthodes de fabrication se présentent de façon pratiquement identique dans les différentes

    sources ; en voici deux exemples :

    1/ « Les prêtres le fabriquent (le Soma) en pressant entre des pierres des pousses de la plante Soma

    (Amshu). Le jus ainsi obtenu est filtré, puis mélangé avec du suc d'orge et du lait et offert aux Dieux.

    Il est doux et brunâtre et procure un état d'extase passagère. » (1)

    2/ « Il semble qu'il n'ait pas toujours été facile (…) de confectionner le Soma. Plus les Indo-Européens

    avançaient sur le sol de l'Inde, plus ils s'éloignaient de l'habitat naturel de cette plante qui devait

    dès lors leur être apportée, desséchée, sur de longues distances. Elle était coûteuse car les montagnards

    qui la détenaient la vendaient très cher. Il fallait détremper dans l'eau les plantes séchées, en

    broyer les tiges entre deux meules de pierre pour en extraire le suc. Filtré dans un tamis de laine,

    celui-ci était mélangé à du lait et du miel pour être alors offert aux dieux et aux participants du sacrifice.

    » (2)

    Note : on peut contester certaines affirmations du début de cette citation :

    * d'une part parce que la notion d'Indo-Européens comme peuple est un concept fourre-tout

    dont il n'est pas évident qu'il soit ici pertinent (notamment si le rite* trouve son origine en Asie centrale

    et/ ou dans l'Iran ancien).

    * d'autre part parce que le texte présuppose l'identification de la plante; il y a en tout cas induction

    : plante montagnarde non-indienne, sans que cela soit dit explicitement.

    3. Une origine mythique :

    L’origine du soma-haoma a donné lieu à de nombreux mythes dans la littérature ancienne

    de l’Inde. Ainsi, le mythe du barattage de la mer de lait raconte comment Amrita fut donné aux hommes.

    Amrita signifiant littéralement "immortel", représente le nectar de la vie éternelle, l'ambroisie divine.

    Il s’agit d’un concept fréquemment utilisé dans les Védas et souvent employé pour désigner le

    Soma.

    8

    « De nombreux objets furent engloutis dans l'océan à la suite d'une grande inondation ou

    d'un déluge. Afin de les récupérer Vishnu, sous sa forme de tortue (Kûrma), plongea au fond de

    l'océan, il fit de son dos le fondement du Mont Mandara autour duquel les dieux et les démons enroulèrent

    le grand serpent Vâsuki. Les dieux tirèrent ensuite sur l'une des extrémités du serpent, les démons

    sur l'autre et de cette manière, ils « barattèrent » la mer de lait jusqu'à ce que tous les éléments

    engloutis fussent réapparus à la surface. Les principaux êtres qui ressurgirent ainsi du fond de

    l'Océan furent Amrita ». (1)

    Un autre mythe hindou indique comment la plante Soma fut dérobée par un faucon : « Le

    mythe antique raconte que cette plante a le ciel pour patrie, mais qu'elle croît sur terre, sur les montagnes.

    Un faucon la ravit au sommet du Mont Munjavat et la donna à Manu, fils de Vivasvat, premier

    homme et premier sacrifiant, pour qu'il puisse offrir un sacrifice à Indra. » (2)

    4. Composition :

    Plusieurs plantes entraient probablement dans la composition du Soma qui était sans

    doute associé à d'autres psychotropes, comme peut-être le chanvre (Cannabis sativa L.) (4) suggéré

    par SCHULTES, ou à des plantes plus anodines.

    « Pour avoir travaillé sur les médecines ayurvédique, siddha et unnani, je peux préciser

    que dans les rituels de fabrication des formules à la fois pour protéger certains secrets, bien que tout

    soit écrit depuis des siècles dans certains cas, et par respect de la nature, toute formule doit contenir

    plusieurs plantes. Certaines seront anodines, mais auront contribué à équilibrer le prélèvement dans la

    nature. » (9)

    Cette pratique pourrait être, également, liée tout simplement à la potentialisation ou à la

    correction par des substances ajoutées de l’action de la substance principale ; les Chinois ont coutume

    de dire qu’une préparation doit, obligatoirement, contenir le roi (la substance majeure), la reine

    (substance complémentaire) et le messager, chez eux souvent la réglisse, c’est à dire la substance qui

    véhicule les deux autres, les rend assimilables.

    La question est de savoir quelle est la plante principale, c'est-à-dire celle qui “domine” la

    préparation par ses effets psychotropes.

    Ont souvent été cités : la “rue” de Syrie (Peganum harmala L.), le cannabis (Cannabis sativa

    L.), le pavot (Papaver somniferum L.), mais il semble que les candidats les plus probables, dans

    les analyses actuelles et compte-tenu des informations à notre disposition, soient l'amanite tue-mouche

    (Amanita muscaria L.) ou l'éphédra (Ephedra sp., Ephedra intermedia L.).

    4.1 : Hypothèse de l'amanite tue-mouche :

    Dans son livre : Soma Divine Mushroom of Immortality, Gordon R. WASSON émit

    l’hypothèse en 1968 que le soma n’était autre qu'Amanita muscaria L., mais, comme l'indique Michel

    CHAUVET, il convient de rester prudent :

    "Ce livre a fait l'objet d'appréciations élogieuses de chercheurs réputés, mais vous remarquerez

    la prudence et les circonvolutions du texte de LÉVI-STRAUSS :

    “Mr. R. G. WASSON advances a revolutionary hypothesis on the nature of Soma, the

    implications of which are so widespread that ethnologists cannot leave the task of communicating it to

    Indian specialists only... Mr. WASSON's work establishes, in our opinion convincingly, that among

    all the candidatures put forward for representing Soma, Amanita muscaria is by far the most plausible.”

    Claude LÉVI-STRAUSS, L'Homme (traduction : Mr. R.G. WASSON avance une hypothèse

    révolutionnaire sur la nature du Soma, dont les implications ont une telle portée que les ethnologues

    ne peuvent pas laisser la tâche de la communication aux seuls spécialistes du monde indien… Le travail

    de Mr WASSON établit, à notre avis de manière convaincante, que parmi tous les candidats possibles

    avancés pour représenter le Soma, Amanita muscaria est de loin le plus plausible »

    Cette hypothèse est reprise dans l'ouvrage de HOFMANN et SCHULTES, Les plantes

    des dieux, en faisant référence aux travaux de WASSON : « Il est toutefois vraisemblable qu'Amanita

    muscaria est bien le plus anciennement connu des hallucinogènes, et qu'il a été jadis le plus largement

    employé. Le Soma demeura en effet l'une des énigmes de la botanique pendant deux millénaires.

    C'est seulement en 1968 que des recherches interdisciplinaires aboutirent à l'hypothèse, fondée sur de

    nombreux recoupements, selon laquelle ce narcotique sacré était un champignon, Amanita muscaria,

    9

    l'amanite tue-mouche." (4)

    Les auteurs font, en outre, le rapprochement entre les rituels des chamans sibériens connus

    depuis le 18ème siècle et consistant à récupérer, afin de la boire, l'urine d'une personne ayant

    consommé le champignon et un passage du Rigveda décrivant la même scène : « les hommes gonflés

    pissent le Soma. Les seigneurs, la vessie pleine, pissent le Soma palpitant de mouvement » . (4)

    4.2 Mise en cause de cette hypothèse

    et nouvelles découvertes en faveur de l'Ephedra :

    " In the late 1980s another highly plausible candidate was proposed by David FLATTERY

    and Martin SCHWARTZ. Unlike WASSON, who had largely concerned himself with the Indian

    sources, they concentrated on the Iranian evidence. They suggest that Syrian rue (Peganum harmala)

    was far more likely a candidate since its hallucinogenic effects are well-known in the Indo-Iranian homeland

    even today. Their arguments are highly persuasive and convincing. However, just as Syrian

    rue seemed to be taking the place of the fly-agaric mushroom as the most likely candidate for soma,

    archaeological evidence emerged from Russian excavations in the Kara Kum desert of Turkmenistan

    that set the cat once more among the pigeons…."(5) (traduction “A la fin des années 1980, un autre

    candidat hautement probable a été proposé par David FLATTERY et Martin SCHWARTZ. Contrairement

    à WASSON qui s’était largement appuyé sur les sources indiennes, ces derniers se sont concentrés

    sur les sources iraniennes. Ils suggèrent que la rue syrienne (Peganum harmala) était un bien

    meilleur candidat, dans la mesure où ses effets hallucinogènes sont bien connus dans l’aire indo-iranienne

    encore aujourd’hui.

    Cependant, juste au moment où la “Rue” syrienne semblait prendre la place de l’ammanite

    tue-mouches comme candidat le plus probable pour le Soma, des découvertes archéologiques

    émanant de fouilles russes dans le désert du Kara-Kuym (Turkménistan) qui levèrent un nouveau lièvre.

    »

    Cette découverte dans le désert de Karakoum est détaillée

    par Elisabeth DODINET :

    « Je vous livre ci-après des éléments tirés de sources archéologiques confirmant

    l'utilisation d'éphédra (probablement Ephedra intermedia Schrenk & C.A. Mey, Gnetaceae) dans des

    rituels en Asie Centrale, à la frontière entre le IIIe et le IIe millénaires, pratiqués dans le contexte d’un

    temple-forteresse. La présence d’éphedra et de pavot a été mise en évidence, en association avec des

    objets qui correspondent assez bien aux pratiques décrites dans le Rigveda et dans l'Avesta pour la

    préparation de ce breuvage sacré et un culte du feu. Il faut savoir que ce type de culte est une pratique

    très ancienne en Asie Centrale, remontant au Chalcolithique et attestée par la présence d'autels et de

    sanctuaires rectangulaires d’une structure bien spécifique. Le texte qui suit est un résumé de l'article

    de Viktor I. SARIANIDI, un des chercheurs responsables de la découverte. Un temple de Zoroastre

    au coeur du Karakoum, in Les Dossiers d’Archéologie n°185, sept. 1993, Découverte des civilisations

    d’Asie Centrale, pp. 52-59.

    Il s'agit d'une découverte effectuée dans le temple de Togolok ; celui-ci se situe dans le

    sud-est du désert du Karakoum, aujourd’hui au Turkménistan, dans ce qui serait, d’après certaines

    inscriptions cunéiformes, le pays de Margouch, sur l’emplacement de l’ancien delta du fleuve

    Mourghab, une zone anciennement fertile à la limite des IIIe et IIe millénaires. Cette civilisation a connu

    un rôle clef dans l’histoire antique de toute l’Asie du Sud-Est avec des relations culturelles et commerciales

    qui s’étendaient d’un côté en Iran et en Afghanistan jusqu’à la lointaine Mésopotamie, de

    l’autre côté dans le sous-continent indien jusqu’à la vallée de l’Indus (preuves par des trouvailles

    d’objets importés souvent exotiques). Le temple a été édifié à la fin du IIe millénaire.

    Lors des fouilles, l’analyse de résidus organiques (effectuée par le professeur N.R.

    MEIER-MELIKIAN à l'Université d'État de Moscou) retrouvés dans des fonds de récipients, a révélé

    la présence de petites branches microscopiques d’Ephedra sp.

    Certaines espèces du genre contiennent, en effet, de l’éphédrine, un extrait alcaloïde à effet psychotrope

    euphorisant. Compte tenu du contexte, cette trouvaille tendrait à confirmer l’utilisation de cette

    plante dans la préparation du breuvage sacré enivrant de la religion zoroastrienne, telle qu’elle nous

    10

    est transmise par l’Avesta (haoma) et le Rigveda (soma).

    La préparation indiquée dans ces deux ouvrages (tiges longuement macérées dans de

    grands chaudrons, puis, une fois ramollies, soigneusement broyées avec des meules à grains en

    pierre ou dans des mortiers avec des pilons également en pierre, la pâte ainsi obtenue étant ensuite

    mélangée avec du lait et de l’orge et, après fermentation, passée à travers des tamis) trouve son parallèle

    dans les découvertes faites sur le site du temple de Togolok-21 (énormes chaudrons enterrés, auprès

    desquels se trouvait un grand nombre de mortiers en pierre, de pilons et de meules à grains, ainsi

    que de grands récipients de forme spécifique avec en leur centre un orifice recouvert d’un morceau de

    laine de mouton qui pouvaient parfaitement servir de filtre).

    En outre, les résultats de l’analyse d’une partie des pilons ont montré qu’il s’y était conservé

    des graines microscopiques de pavot, qui devait être utilisé en liaison avec cette préparation cultuelle.

    Enfin, dans la pièce où se trouvaient les récipients à résidus d’éphédra, on a retrouvé un

    petit tube spécial en os avec, à l’intérieur, des pollens de pavot. Un second petit tube porte gravés des

    yeux humains de dimensions exagérées, qui pourraient refléter le type de vision généré par la prise de

    substances stupéfiantes.

    Il existe encore aujourd’hui à proximité du site de Togolok, des buissons d’éphédra,

    quoique, selon l’avis du biologiste russe I.E. ICHTENKO, l’espèce concernée ne contienne pas

    d’éphédrine. Cette dernière ne se retrouverait que dans Ephedra intermedia qui pousse uniquement au

    pied des montagnes du Kopet Dag, où l’espèce est exploitée à des fins médicinales. Si la situation

    était identique au IIe millénaire, ceci impliquerait que les habitants du pays de Margouch effectuaient

    de longues expéditions de 150-200 km pour se procurer la matière première ou avaient développé les

    circuits d’échange correspondants.

    Dix récipients extraordinaires ont, par ailleurs, été retrouvés dans la forteresse centrale du

    site de Togolok. Ceux-ci, de forme arrondie, sont ornés sur les bords de figurines modelées d’oiseaux,

    de personnages et d’animaux. La fragilité de la décoration exclut un usage courant du récipient.

    Les personnages se répètent avec une remarquable constance, ce qui conduit à penser qu’il

    s’agit là d’une thématique particulière liée à des mythes locaux. La place centrale de ces frises est toujours

    dévolue à deux figurines humaines dont l’une, masculine, avec un enfant sur la poitrine et l’autre

    avec les bras cachés dans le dos. Cette découverte peut être mise en parallèle avec un texte antique

    sur le soma ou haoma affirmant que la plante était déifiée et que cette divinité n’était autre que « l’enfant

    du Ciel et de la Terre ». Or, le Ciel était traditionnellement représenté comme un principe masculin

    et ces figurines pourraient traduire un mythe antique lié au thème du dieu du Ciel arrachant à son

    épouse, la Terre, leur enfant commun et l’emportant avec lui en qualité de divinité nouvelle.

    On note encore la présence sur le sol d’une partie de la forteresse de petits cylindres

    taillés dans le marbre dont l’une des extrémités est fortement endommagée et l’autre pourvue d’un petit

    creux qui permettait de les enfiler sur un cône servant de base. Sur ces cylindres, probablement

    destinés au culte, s’étaient conservées les traces d’une fine pellicule rappelant de près la « tache » de

    croûte de libations du grand autel. (6)

    "Gernot WINDFUHR proposes that the original Soma plant was a man-shaped root, like

    the European mandrake, probably the ginseng root. WINDFUHR shows that its symbolic connection

    with the celestial man (the constellation Orion) has an exact parallel in the Chinese lore about this

    strongly medicinal plant. (11) On the other hand, ginseng is at best very rare in the foothills of the Himalayas,

    while Ephedra is quite common there and in the Afghan and Iranian highlands, and it also

    has mild mind-altering properties. So, the discovery of Ephedra in Togolok seems to be a decisive

    breakthrough to near-certainty about the identity of Soma. Further arguments for the Ephedra hypothesis

    are given by Harry NYBERG: “The problem of the Aryans and the Soma: the botanical

    evidence”, in G. ERDOSY: The Indo-Aryans in Ancient South Asia, p.382-406." (8) (traduction :

    Gernot WINDFUHR propose que la plante originelle du Soma était une racine à forme humaine

    comme la mandragore européenne, probablement la racine de ginseng. WINDFHUR montre que la

    connexion symbolique avec l’homme céleste (la constellation Orion) trouve son parallèle exact dans la

    tradition chinoise sur cette plante fortement médicinale. Cependant, le ginseng est au mieux extrêmement

    rare aux pieds de la chaîne himalayenne, alors que l’éphédra y est très courante, ainsi que dans

    les hautes terres afghanes et iraniennes, et celle-ci a également des propriétés altérant légèrement la

    conscience. Donc, la découverte d’Ephedra à Togolok semble être un pas décisif vers une quasi-certitude

    sur l’identité du Soma. Des arguments supplémentaires en faveur de l’éphédra sont donnés par

    Harry NYBERG : “The problem of the Aryans and the Soma: the botanical evidence”, in G. ERDO-

    11

    SY: The Indo-Aryans in Ancient South Asia, p.382-406”)

    5. Extraits du Rigveda :

    Clarifie-toi pour le bien de nos troupeaux

    pour le bien de nos peuples,

    pour le bien du coursier rapide,

    pour le bien des plantes, ô Roi !

    Rig-Veda, IX,11,3 (2)

    Aurais-je bu du Soma ?

    Oui j'ai bien cela dans l'idée,

    "je voudrais gagner une vache, un cheval" me dis-je.

    Aurais-je bu du soma ?

    La boisson me soulève

    comme un vent furieux

    Aurais-je bu du soma ?,

    La boisson me soulève

    comme les chevaux rapides soulèvent le char.

    Aurais-je bu du Soma ?

    Je vais frapper sur la terre à grands coups,

    soit par ici, soit par là, pour la détruire !

    Aurais-je bu du soma ?

    Je suis grand, grand...

    me voilà dressé jusqu'à la nue.

    Aurais-je bu du soma ?

    Rig-veda, IX,11,9 (3)

    Bibliographie :

    [1] Dictionnaire de la sagesse orientale – Bouquins – Robert Laffont.

    [2] FRANZ, H.G. – L'Inde ancienne – Bordas Civilisations.

    [3] DE SMET, Marc – Textes sacrés d'Orient - Belfond éditeur 1985.

    [4] SHULTES, R.E and HOFMANN, A. – Les plantes des dieux – Les éditions du Lézard.

    [11] WINDFUHR Gernot - Haoma/Soma: the Plant, Acta Iranica 25, 2nd series, vol.XI (Brill, Leiden

    1985), p.699-726

    Encyclopediae Universalis – CD ROM 1995.

    [12] WASSON, R.G. – Soma : Divine Mushroom of Immortality – Harcourt Brace Jovanovich, Inc

    – 1972 – 381 pages – ISBN : 0-15-683800-1.

    [13] Un temple de Zorastre au coeur du Karakoum ”, in Les Dossiers d’Archéologie n°185, sept.

    1993, Découverte des civilisations d’Asie Centrale, pp. 52-59.

    Liens Internet et messages Tela-botanica:

    [5] Richard RUDGLEY - The Encyclopaedia of Psychoactive Substances

    by Little, Brown and Company (1998) - http://huxley.net/soma/index.html.

    [6] Elisabeth DODINET – Message Tela-botanica n°7213 et suivants.

    [7] Michel CHAUVET – Message Tela-botanica n°7228.

    [8] KOENRAAD ELST – Update on the Aryan invasion debate - Aditya Prakashan, New Delhi -

    http://www.bharatvani.org/books/ait/index.htm.

    [9] Michel CAMBORNAC – Message Tela-botanica n°7189.

    [10] Françoise BORNAND – Message Tela-botanica n°7212.

    Bibliographie de WASSON :

    http://www.herbaria.harvard.edu/Libraries/wasson.html.

    (Il n'y a pas de commentaire sur cette page).

    12

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Rapport entre Santa Klaus et le champignon hallucinogène.

    Vu sur <christmas-past.info> par Brice@, traduction R&T 1-1-04 : «« Une suggestion

    rivale pour les origines d'une grande partie de l'attirail de “Santa” - sa combinaison

    de couleurs rouge et blanche, ses rennes volants, etc. - est beaucoup plus un

    amusement, moins commerciale, plus scientifique et même, d'une façon ou d'une autre,

    plus attirante que la version de Coca-cola, parce que c'est très politiquement incorrect.

    Patrick Harding de l'Université de Sheffield en Angleterre soutient que les attributs

    de la tradition de Noël doivent beaucoup à ce qui est probablement le champignon

    le plus important de l'histoire : l'agaric tue-mouche (l'Amanita muscaria), une

    drogue rituelle de choix (et aussi de loisirs) dans l'Europe du Nord avant que la vodka

    n'y ait été importée de l'Est.

    Chaque mois de décembre, ce mycologiste s'habille comme Santa Klaus et

    traîne un traîneau derrière lui pour donner des cours saisonniers sur le champignon

    vénéneux. Son costume aide Harding à le conduire vers son but : pour lui la houppelande

    de “Santa” honore sans doute la combinaisons à pois "rouge et blanc" de ce

    champignon qui provoque une modification mentale puissante.

    Généralement trouvé en Europe du Nord, en Amérique du Nord et en

    Nouvelle-Zélande, l'agaric tue-mouche est assez toxique, étant un parent du champignon

    le plus mortel (l'Amanite phalloïde) et de “l'ange exterminateur” (l'Amanite

    vireuse). Selon l'Institut International de Mycologie de Egham, en Surrey, Angleterre,

    les principes hallucinogènes de l'agaric tue-mouche sont dûs à la présence des produits

    chimiques acide iboténique et muscimol,. L'acide iboténique est présent seulement dans

    les champignons frais. Après séchage, il se transforme en muscimol, qui est dix fois

    plus puissant. Dans les sociétés Lapones, l'homme saint du village ou chaman*, prenait

    des champignons séchés pour une bonne raison.

    Le chaman savait comment préparer le champignon, enlevant les toxines plus

    puissantes afin d'être sûr de pouvoir le manger. Pendant la transe provoquée par le

    champignon, il commençait par avoir des convulsion puis à suer. On pensait que son

    âme quittait son corps pour l'autre monde comme un animal ou une mouche pour

    communiquer avec les "esprits". Le chaman espérait que les "esprits" l'aideraient à

    traiter les problèmes urgents comme une épidémie dans le village. Par chance, après

    son vol hallucinatoire à travers les cieux, il rapportait ce cadeau de la connaissance médicale

    des Dieux*.

    Le rire euphorique "Ho, ho, ho" du gai “Santa” est celui de quelqu'un qui s'est

    livrée au champignon hallucinogène. Harding ajoute que la possibilité pour le grand

    homme de passer par les cheminées est un écho de la manière dont le chaman passait

    dans une yourte, un logement rond semblable à une tente antique, faite de bouleau et

    de peaux de rennes. « La “porte” et la cheminée de la yourte étaient les mêmes et la

    personne la plus significative descendant la cheminée aurait été un chaman venant

    pour guérir une personne malade".

    13

    Harding emploie l'urine du chaman pour relier le renne avec le mythe. D'une

    part, le renne aimait inhabituellement boire l'urine humaine qui contenait du muscimol.

    Les gens communs du village avaient aussi un faible pour la neige jaune hallucinante,

    parce que la puissance du muscimol n'avait pas été énormément affaiblie - bien que ce

    soit probablement plus sûr (!) une fois qu'il était passé par le chaman. "Il y a des

    preuve que la drogue passant par cinq ou six personnes était toujours efficace," dit

    Harding. "C'est là, presque certainement, la dérivation de l'expression “obtenir une

    pissée” qui n'a aucun rapport avec l'alcool car cela précède l'état d'ébriété par l'alcool

    de plusieurs milliers d'années".

    Tel était l'intensité de l'expérience provoquée par la drogue qu'il est à peine surprenant

    que la légende de Noël inclue l'image du renne… volant !

    Les références à son vol peuvent être trouvées dans les applications plus récentes

    du champignon. Selon Daniele Piomelli de l'Unité de Neurobiologie et de Pharmacologie

    de I'Inserm à Paris, sainte Catherine de Gênes (1447-1510) employait l’agaric

    tue-mouche pour monter en flèche dans des hauteurs de l'extase religieuse. Une compilation

    sur la vie de sainte Catherine décrit l'utilisation de l'agaric, afin que Dieu

    "infuse une telle courtoisie et la douceur divine dans son coeur et que l'âme et le corps

    en soient si plein pour la rendre incapable de se tenir debout".

    Les voyageurs de l'époque victorienne sont revenus avec d'intrigants récits sur

    l'utilisation de l'agaric par les gens de Sibérie, de Laponie et d'autres secteurs des latitudes

    nord. Un des premiers a été annoncé par le mycologue Mordecai Cooke, qui a

    mentionné la réutilisation de l'urine riche en muscimol dans son récit Un Décompte

    simple et complet des Champignons Britanniques (1862). Harding signale que Cooke

    était un ami de Charles Dodgson (–> Lewis Carroll), l'auteur de l'histoire fantastique

    pour enfants Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles (1865). Harding nous dit

    que «Là, est presque certainement la source de l'épisode où Alice mange le champignon

    dont un côté la fait devenir très grande et l'autre très petite. Cette incapacité de

    juger de la taille – la “macropsie” – est un des effets de l'agaric". » ©1998 Roger

    Highfield, The Physics of Christmas. (Pour commander ce livre adressez-vous à

    http://www.amazon.com).

    La taxine, un autre hallucinogène : vu le 1er avril 04 sur Yggdrasil/ asatru.de :

    «« Le professeur Kukowka travaillait dans le jardin, quand il sentit soudain luimême

    un vertige, la nausée, les migraines, la perte de l'orientation et du sens temporel.

    Comme professeur à la retraite formé par la médecine à observer, il nota après

    coup ses perceptions :

    « La sueur froide de la peur me gagnait, mes membres étaient paralysés commepar

    les vampires, Kraken, couleuvres se tordant, rats, monstres qui font frissonner

    et une autre bête rampait de plus en plus dangereusement tout près de moi. Là, cessa

    l'oppression terrible, une atmosphère euphorique me transportait dans un pays de rêve

    14

    paradisiaque. Sans poids je planais dans un chapiteau immense où les effets de lumière

    les plus merveilleux rayonnaient et la musique des sphères céleste retentissait dans la

    coupole d'or... »

    C ela se lit comme le procès-verbal d'un “voyage” LSD. Cependant Greiz, le

    savant de l'endroit en Thuringe, n'avait pris aucune drogue. Il avait seulement travaillé

    à l'ombre de quatre grands ifs dont toutes les parties, des feuilles aux baies

    écarlates contiennent [observé depuis l’antiquité]rt, de la Taxine vénéneuse à un

    haut degré, ce qui était connu depuis toujours. De ce fait évidemment, l'if élimine les

    jours chauds et calmes, la Taxine sous forme gazeuse, comme l'expérience troublante

    du jardin indiquée par le professeur. »»

    Màj du 8 mai 06 : une précision apportée par notre fidèle Coupi@ « En slave kwas

    signifie“aigreur, acidité” : on retrouve là une notion de désagrément certainement relative

    et induite par la mythologie nordique, évoquant le meurtre de Kvasir par le nain

    Fjalar…

     


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    Origine

    Le mot esprit vient du latin« spiritus » (dérivé de spirare = souffler) qui signifie souffle, vent. Il a aussi notamment donné les mots inspirer (lat. inspirare) et expirer (lat. expirare). Esprit, ou spiritus, est aussi la traduction du grec pneuma et de l'hébreu ruach.[2]

    Le mot esprit pouvait se donner à tout ce qui est fort subtil et très actif, on le retrouve donc dans des expressions de l'ancienne chimie comme esprit de vin(alcool) ou esprit de sel(acide chlorhydrique).

    L'esprit peut aussi renvoyer au principe de la vie ou à l'âme individuelle. On ne rencontre plus désormais cette utilisation, reprise par Leibniz, que dans les discours théologiques voire mystiques.

    "Les Esprits ou âmes raisonnables" sont "des images de la Divinité, ou de l'Auteur même de la nature ; ce qui fait que les Esprits sont capables d'entrer dans une manière de Société avec Dieu ..."

    Dans le langage philosophique contemporain "Esprit" peut être opposé à différentes notions :

    1. Opposé à la matière, avec une distinction entre la pensée et l'objet de la pensée, la matière ; avec des analogies avec subjectif/objectif ou unicité/multitude dans certains rapports.
    2. Opposé à la nature par exemple dans la distinction liberté/nécessité.
    3. Opposé à la chair et à l'instinct de vie animale, on retrouve ici un sens proche de celui de Raison :

    "La chair a des désirs contraires à ceux de l'esprit, et l'esprit en a de contraires à ceux de la chair."[4]


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