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    La pluie, la neige, la grêle… Les précipitations pourraient bien être gouvernées par les bactéries. L’analyse de grêlons révèle qu’un nuage d’orage, un cumulonimbus, abrite une vie bactérienne presque aussi riche qu’une rivière. Les micro-organismes favoriseraient la formation des hydrométéores et donc des précipitations.

    Lorsqu’un orage éclate et que la pluie suit, des milliers de bactéries sont déversées sur le sol. Des chercheurs avaient déjà qualifié l’atmosphère de nid microbien. Ils avaient montré que les microbes pouvaient traverser le Pacifique, embarqués dans l’atmosphère et transportés par les aérosols. Beaucoup d’atmosphériciens soupçonnent en outre que ces bactéries peuvent jouer un rôle sur la météo. Elles pourraient bien être le moteur de la pluie.

    Un nuage ne forme pas systématiquement des précipitations. Pour que cela se produise, il faut que les hydrométéores, présents dans le nuage, grossissent suffisamment. Lorsqu’ils atteignent un poids seuil, leur vitesse de chute devient supérieure à la vitesse des mouvements d’air ascendants. Ils peuvent donc tomber hors du nuage. Suivant les conditions de température, ils pourront éventuellement atteindre le sol sous forme de pluie ou de neige.

    Le nuage d’orage est un cumulonimbus qui fait plusieurs kilomètres d’épaisseur et qui a une extension verticale considérable. Au sommet, il s’étend souvent en forme d’enclume. À sa base, les mouvements ascendants d’air sont colossaux. Si bien qu’ils absorberaient quantité de bactéries vivant sur les plantes, ou à même le sol.

     

    Le cumulonimbus est un nuage à extension verticale qui se développe à partir de cumulus congestus. La base peut se former entre 400 m et 1 km d'altitude, et son épaisseur peut atteindre plusieurs kilomètres. À l'intérieur du nuage, les hydrométéores peuvent être liquides ou solides. C'est le nuage d'orage.

    Le cumulonimbus est un nuage à extension verticale qui se développe à partir de cumulus congestus. La base peut se former entre 400 m et 1 km d'altitude, et son épaisseur peut atteindre plusieurs kilomètres. À l'intérieur du nuage, les hydrométéores peuvent être liquides ou solides. C'est le nuage d'orage. © NOAA

    Autant de microbes dans un cumulonimbus que dans une rivière

     

    Comment quantifier les bactéries hébergées dans un nuage et évaluer leur rôle sur la météo ? Des chercheurs danois, norvégiens et allemands ont analysé 42 gros grêlons issus d’une tempête qui a frappé la capitale slovène, Ljubljana en mai 2009. Les analyses ont mis au jour des milliers de composés organiques. La vie bactérienne dans ces grêlons est presque équivalente à celle d’une rivière.

    Certaines de ces bactéries ont un pigment rose qui leur permet de résister aux rayons UV dans l’atmosphère. Résistantes, elles peuvent en outre amorcer le processus de formation des hydrométéores. Elles jouent le rôle de noyau de condensation, qui fait changer de phase la vapeur d’eau du nuage. Publiée en accès libre dans Plos One, l’étude suggère que ces bactéries, aspirées au sol par les mouvements ascendants verticaux, sont capables de se développer dans ces nuages. Plus elles se développent, plus elles grossissent et plus elles favorisent la formation des hydrométéores.

    Des chercheurs avaient déjà trouvé de la vie bactérienne absorbée par les nuages au sommet des montagnes, à plus de 40 km de leur lieu de vie. Cela donne à penser que l'atmosphère peut être un fil de connexion entre des écosystèmes éloignés. Les nuages peuvent être considérés comme des écosystèmes transitoires qui disperseraient dans le monde entier les bactéries les plus résistantes. D’après l’équipe de recherche, « les nuages d'orage sont parmi les habitats les plus extrêmes de la planète où la vie microbienne existe ».


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