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    Kepler-186f se trouve dans un système stellaire à 490 années-lumière du Soleil (une année-lumière équivaut à 9460 milliards de kilomètres) comptant cinq planètes toutes de taille proche de celle de la Terre, mais seule Kepler-186f est dans la zone habitable.
     

    Une équipe internationale d'astronomes a découvert la première exoplanète qui pourrait être habitable : en quoi ressemble-t-elle à la Terre ? Son étoile est-elle comparable à notre Soleil ? Peut-on imaginer aller s'y installer ?

    Les explications de Sean Raymond (CNRS), membre de l'équipe qui a découvert Kepler-186f, Guillaume Hébrard (Institut d'Astrophysique de Paris),Fabio Favata (Agence spatiale européenne) et Heike Rauer (Centre aérospatial allemand).

    Question : Peut-on imaginer aller s'installer sur Kepler-186f ?

    Réponse : Il n'est même pas imaginable de l'atteindre, étant donné la distance à laquelle elle se trouve, à peu près à 500 années-lumière de la Terre. En comparaison, la planète Mars est à notre porte, entre 3 minutes et 22 minutes-lumière.

    Q : Comment cette planète située hors du système solaire a-t-elle été découverte ?

    R : Grâce au télescope spatial Kepler de la Nasa. Elisa Quintana et ses collègues ont rapporté la détection de cinq planètes tournant autour d'une étoile appelée Kepler-186, dont la plus excentrique, Kepler-186f, se situe dans la «zone habitable» de Kepler-186.

    Q : Qu'appelle-t-on «zone habitable» ?

    R : C'est la distance entre une planète et son étoile, où il ne fait ni trop chaud, ni trop froid : la planète est assez éloignée de son étoile pour ne pas faire évaporer les océans, mais assez proche pour maintenir cette eau sous une forme liquide, le critère minimal au développement d'une forme de vie telle que nous la connaissons sur Terre.

    Q : En quoi Kepler-186f ressemble-t-elle à la Terre ?

    R : C'est l'exoplanète dont les caractéristiques ressemblent le plus à la Terre.

    Sa taille est comparable à celle de la Terre (à peine dix pour cent plus grosse). Même si on ne connaît pas sa masse, on peut raisonnablement en déduire qu'il s'agit d'une planète rocheuse, de type tellurique, et non pas d'une géante gazeuse.

    Comme la Terre est dans la zone habitable du Soleil, Kepler-186f est dans la zone habitable de son étoile, Kepler-186, de sorte que si de l'eau s'y trouve, elle pourrait être sous forme liquide à sa surface.

    Q :  Son étoile est-elle comparable à notre Soleil ?

    R : Kepler-186f orbite autour d'une étoile plus petite et bien plus froide que notre Soleil. Des observateurs qui se trouveraient sur cette planète verraient une étoile non pas blanchâtre ou jaunâtre comme notre Soleil, mais rouge. C'est ce qu'on appelle une naine rouge.

    Kepler-186f orbite à une distance plus proche de son étoile que la Terre du Soleil, mais l'énergie lumineuse qu'elle reçoit est moindre. Elle est donc bien dans la zone habitable.

    Q :  Y a-t-il effectivement de l'eau liquide à la surface de Kepler-186f ?

    R : On n'en sait rien. On sait qu'elle satisfait à deux des conditions pour que ce soit possible : elle a la bonne taille et la bonne orbite.

    Mais on ne sait rien de la composition interne de la planète, ni de sa possible atmosphère, deux autres «cases» à cocher pour valider l'hypothèse d'eau liquide.

    On n'a pas non plus de «marqueurs» de formes de vie, y compris les plus primitives, comme la détection d'ozone.

    Q : Pourra-t-on en apprendre davantage sur cette planète ?

    R : C'est difficilement envisageable avec les moyens actuels. Ce qui est plus probable, avec les télescopes de nouvelle génération, c'est qu'on détecte des planètes du même type, orbitant autour d'étoiles plus brillantes, donc plus proches. On pourra alors réaliser des études plus poussées, comme analyser la composition de leur atmosphère.

    C'est notamment ce qu'on attend de la mission européenne Plato, qui devrait être lancée en 2024.

    Q : Pourquoi chercher des exoplanètes habitables ?

    R : La question de la vie ailleurs que sur Terre dans l'Univers apparaît autant comme une quête philosophique que scientifique. Mais l'intérêt des planètes extrasolaires ne se limite pas à cette question. Leur étude doit également permettre de comprendre comment se sont formés les systèmes planétaires. Et aussi nous raconter comment la vie est apparue sur Terre.


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