• La série « dossiers Ovni : secrets-réalités » se penche dans son avant-dernier épisode sur les liens entre le KGB et les extraterrestres. Le KGB (Komitet Goussoudarstvennoï Bezopasnostni ou Comité pour la sécurité de l'Etat en l’occurrence l'URSS ) était bien plus qu'un service de renseignements comme pouvaient l'être la CIA, la DGSE ou encore le MI-6 à la même époque puisqu'il servait de police politique, espionnant même le peuple soviétique. Les dissidents politiques étaient ou exécutés ou déportés dans les goulags, des camps de travail souvent situés en Sibérie. Fondé en 1954 et dissous en 1991 avec la chute de l'URSS, le KGB a toujours été paré d'une aura de mystère et de danger, d'une part à cause de son rôle hautement intrusif et lié au régime dictatorial mais aussi à cause de l'influence américaine exercée sur la civilisation occidentale durant toute la deuxième moitié du vingtième siècle, les USA et la CIA étant les rivaux du bloc URSS. Cet épisode présenté par Roger Moore (deuxième incarnation de James Bond, qui combattait souvent les méchants agents du KGB) prend comme point de départ l 'apparition de documents secrets déclassifiés et vendus sous le manteau après la chute de l'URSS mentionnant diverses rencontres du premier et deuxième type ainsi que la récupération d'un Ovni.

     

    Partie 1


    Cet épisode commence par l'évocation de l'incident de Tunguska. Le 30 juin 1908 vers 7h15, dans le ciel de la province de Tunguska, en Sibérie, une forte explosion retentit et l'onde de choc qui la suivit détruisit la forêt sibérienne sur un rayon de 20km. La force de cette explosion aurait été l'équivalent de plus d'une centaine de bombes atomiques semblables à celle larguée sur Hiroshima près de quarante ans plus tard. L'objet responsable de cette collision demeure mystérieux puisque les différentes expéditions scientifiques n'ont jamais pu retrouver le cratère de l'impact, ni d'autres traces probantes du passage d'un météore. L'explication fournie par certains ufologues font mention ou d'un crash d'Ovni à propulsion nucléaire ou un test d'arme nucléaire extraterrestre dans l'atmosphère.
     

    Partie 2

    La potentielle présence d'Ovni dans le ciel de l'URSS a fortement intéressé Staline lorsqu'il eu vent de l'affaire Roswell. En effet, dans la course à l'armement de la guerre froide, la rétro-ingénérie sur un appareil extraterrestre offrirait à son détenteur une avance de plusieurs siècles.

    Selon des images récemment déclassifiées, l'armée russe aurait été confrontée à des incursions d'Ovnis dans son espace aérien. La première vidéo montre deux engins se solidarisant devant un MIG russe, les suivantes des engins indistincts à quelque distance des appareils russes. Des témoins racontent à visage caché plusieurs anecdotes de rencontres entre Ovnis et avions russes, allant de la simple observation à la destruction des appareils humains, à l'aide d'armes non-conventionnelles.
    Ces incidents ont évidemment été tus à la population humaine, la faute aux communistes.

    Partie 3


    Le documentaire se consacre ensuite entièrement à l'incident de Sverdovslk, prétendu crash d'un Ovni près d'une petite ville, en Ukraine. Une vidéo montrant des militaires russes autour d'un engin à demi enseveli sert de canevas à toute une batterie d'expertises, comme un spécialiste de l'URSS, un expert en cinématographie, un médecin etc... afin de démontrer l'authenticité du document et donc la véracité de toute l'affaire. L'incident datant de la fin des années 60, les protagonistes du films sont aujourd'hui difficiles à trouver. Une autre bande montre l'autopsie (plutôt la nécropsie, puisqu'il ne s'agit pas d'un être humain) des restes de l'occupant de l'engin non identifié par une équipe de scientifiques russes. Les films de très bonne facture sont donc identifiés comme « probablement d'origine » par les experts interrogés dans le reportage, les indices vont des boîtes contenant les bandes, au costumes des militaires en passant par le comportement des médecins examinant le corps de l'extraterrestre, ceci dans le plus grand mépris des règles d'hygiène et de quarantaine concernant ce genre de débris organiques non identifiés (encore une fois, c'est la faute aux communistes).
      Partie 4

     


    L'avantage de découvrir une émission plus de dix ans après sa diffusion tient dans le recul que procure cette distance. En effet, la réputation de cette fameuse série est loin d'être sans tâche, et ceci se découvre grâce à une simple recherche sur un fameux moteur de recherche binoculaire. Par exemple, les certificats de décès des trois scientifiques morts soit disant d'une attaque cérébrale sont des faux grossiers, tout comme la une du journal ukrainien mentionnant le crash de Sverdovslk. De plus, il est regrettable de noter qu'encore une fois, les « experts » interrogés sur les points les plus sensibles sont ou des journalistes ou des écrivains, manquant cruellement de la caution scientifique nécessaire, la seule exception faite étant Stanton Friedman, physicien nucléaire.
    Le plus intéressant c'est que les premières critiques envers le sérieux des « dossiers Ovni » se sont soldées par des procès engagés par la production mais plus récemment, un ancien membre de cette même production a confessé ses fraudes. Ces fraudes touchent malheureusement le plus grand nombre des épisodes de la série, et particulièrement celui ci, qui utilise l'opacité et peut être la froideur du régime communiste pour non seulement le décrédibiliser (ils ne prennent pas soin de leurs pilotes, ni de leurs scientifiques) mais aussi pour flouer le public en manque de révélations fracassantes, surfant sur les possibles mystères émanant de l'empire russe en déclin. Notons que les bandes montrant l'Ovni écrasé ont été reprises dans le non moins contestable moyen métrage « La Conspiration d'Orion », à regarder comme une œuvre de fiction.

    Partie 5


    Malgré cela, il est fort probable que les services du KGB s'intéressaient de très près aux Ovnis, rien que pour l'avantage tactique que représentait une technologie plus avancée que celle disponible sur Terre. Si ces informations ont existé, elles n'auraient sûrement pas fini dans les mains de producteurs de télévision mais auraient été échangées de haut-responsables à haut-responsables, comme ce fut le cas à la fin de la seconde guerre mondiale pour les découvertes des nazis (pensons à Von Braun et à ses missiles V2).

    Comme beaucoup d'apparitions de Roger Moore au cinéma ou à la télévision, il convient de regarder cet épisode comme une œuvre de fiction, certes de très bonne qualité car il imite à la quasi perfection la réalité, mais rien de plus qu'un divertissement.

     


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