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    Détecter les cancers du sein sans biopsie

    Comment savoir si une tumeur du sein est maligne ou bénigne ? Jusqu'à maintenant, le diagnostic reposait sur la biopsie, une technique consistant à prélever un morceau de la tumeur avec une aiguille. Assez déplaisant, cet examen pourrait bientôt être remplacé par de nouvelles méthodes.

     

    Lorsque la mammographie détecte une anomalie dans le sein, le diagnostic n'est pas établi pour autant. En fonction de la taille et de la localisation de l'anomalie, le médecin a à sa disposition plusieurs examens : échographie, l'aspiration ou ponction cytologique et la biopsie. Redoutées par les femmes, ce dernier examen pourrait demain laisser la place à des techniques moins traumatisantes.

    De nombreuses biopsies inutiles ?

    Une fois une lésion observée dans le sein lors d'une mammographie, le médecin doit recourir à d'autres formes d'investigation pour poser le diagnostic. Il faudra distinguer les tumeurs bénignes des tumeurs cancéreuses. Un prélèvement de tissu mammaire situé au niveau de la zone suspecte est nécessaire. Cet examen peut être une ponction cytologique (aspiration de liquide) ou plus généralement une biopsie. Il s'agit d'un prélèvement d'une partie de la tumeur, qui sera examinée au microscope.

     

    Cancer sein dépistage

    Malgré l'amélioration des techniques de biopsie, cet examen reste redouté des patientes. Heureusement, 60 à 80 % de ces résultats confirment la nature bénigne de la tumeur. Mais comme le rappelle le Dr Emmanuel Barranger du service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Tenon (Paris), pas question de parler pour autant de biopsies inutiles : "Tous les professionnels travaillent aujourd'hui pour que 60 à 80 % des patientes opérées le soient pour une bonne raison thérapeutique : un diagnostic établi de cancer du sein. Ainsi, contrairement à ce qu'on entend parfois, une biopsie sur une tumeur bénigne n'est pas superflue puisqu'elle aura évité une chirurgie inutile".

    Pour améliorer le confort des patientes et rendre l'examen moins traumatisant, des voies de recherche apparaissent aujourd'hui très prometteuses.

    Une technique qui va faire du bruit

    Une technique non-invasive est actuellement en développement à l'Université de Duke (Etats-Unis)1. Elle repose sur un principe étonnant : les tissus organiques ne réagissent pas de la même manière aux ultrasons en fonction de leur élasticité.

    Le principe développé par l'équipe de Katherine Nightingale est simple : on envoie une onde sonore dans des fréquences non audibles. En fonction de l'élasticité du tissu, la tumeur va se déformer, avant de renvoyer l'onde acoustique. Un peu comme des balles en mousse de différentes densités, les tumeurs retrouvent leur forme originale à des vitesses différentes après avoir été bombardée d'ultrasons. Les plus dures ne se déforment pas (ou peu), et l'écho revient plus vite. A l'inverse, les plus élastiques encaissent le choc en se déformant et l'écho revient plus tardivement. Ainsi, l'élasticité du tissu est inversement proportionnelle à l'élasticité de la tumeur, estimé grâce à l'écho des ultrasons.

     

     

    Détecter les cancers du sein sans biopsie

     

    Cette différence permettrait de caractériser les tumeurs bénignes des tumeurs malignes. Une fois mise au point, cette technique baptisée ARFI (pour Acoustic Radiation Force Impulse) devrait pouvoir offrir un contrôle rapide et sûr du diagnostic. Les applications pourraient même dépasser le sein, et s'appliquer à la détection de thromboses. Mais comme le déclare Katherine Nightingale "Pour le moment, nous nous focalisons sur le sein"2.

    Combiner le meilleur de l'imagerie médicale

    Toujours aux Etats-Unis, des chercheurs américains du centre sur le cancer de l'Université du Minnesota proposent une autre alternative. Leur solution combine les techniques d'imagerie médicale par résonance magnétique (IRM) et une technique de spectroscopie par résonance magnétique (SRM).

    L'IRM permet de localiser les masses tumorales, alors que la SRM détermine la présence et l'accumulation d'une molécule particulière dans ces tissus. Naturellement présente dans les tissus mammaires, la choline s'accumule en plus grande quantité dans les tumeurs cancéreuses que dans les tumeurs bénignes. En caractérisant sa présence dans les tumeurs, le diagnostic peut théoriquement être posé sans biopsie.

    Testée sur 105 femmes, cette technique paraît prometteuse. "Nous espérons qu'elle pourra éventuellement éviter les biopsies inutiles" témoigne Michael Garwood, professeur de radiologie et principal auteur de l'étude.

    Bien que ces deux techniques en soient encore à des stades préliminaires, elles pourraient demain révolutionner le diagnostic du cancer du sein. Rappelons que cette maladie touchera près d'une femme sur huit au cours de sa vie et que près de 42 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Plus ils sont détectés tôt, mieux ils sont traités. Pour combattre ce fléau, le Ministre de la santé s'est engagé sur la généralisation du dépistage de cancer du sein par mammographie à l'ensemble du territoire national pour fin 2003.


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