• Hydromel des Dieux

    Ambroisie 1

    Hydromel des Dieux*, Medh/ Met

    ou bière de Kvasir, Nectar, Soma :

    Rappel de quelques extraits des articles de Notre site qui introduiront les opinions

    de nos visiteurs, mais aussi des textes plus spécifiques sur ce sujet assez mal étudé :

    Vu dans notre article R & T : Wotan* 2 , étant le seul à pouvoir se servir de la

    Seidhr, entrait en transe chamanique3 par ce procédé qui tétanise les muscles, fait

    bander (!) et reste donc dangereux pour les artères cérébrales...

    Réponse d’un de nos visiteurs par @ : « J'ai trouvé ceci sur le net aussi, qui pourrait

    être ajouté dans l'article. Chaman* : En état de stupeur, l'intoxiqué a des visions très

    vives. Il se réveille très gai et bouillant d'activité, ses nerfs ayant été fortement stimulés,

    et le moindre effort se traduira par des réactions physiques exagérées (ex : faire un

    bond énorme pour franchir un petit obstacle). cela pourrait induire pourquoi les chamans

    sautent dans leur "transe" ! »

    Réponse TT : Les prêtres* des Marses – les "cavaliers" (= marses) qui arrivèrent en

    Italie venant de la Baltique - étaient aussi des "sauteurs" ! Ces Danses* rituelles* sont

    1 Ambroisie : ce nouveau titre correspond beaucoup mieux – statistiquement – aux recherches de

    nos visiteurs. Pour les Nordistes, Met ou Medh correspondait parfaitement à leurs préoccupations

    mais R&T s’adresse à tous et, ainsi, il pourra certainement mieux toucher le plus grand nombre !

    2 N. B. : Les mots avec astérisques* sont des titres d’articles consultables aussi dans le Livre CD de

    l’association et ils correspondent au deuxième volume de notre étude sur Les Origines de l’Arbre

    de Mai comme étant issu d’une Atlantide boréenne pré cataclysmique du XIIIème s. AEC.

    Les articles de ce 2° tome “Les Sources” sont chargés progressivement sur le site et ils sont mis

    à jour en fonction de vos interventions par courriel (e.mail)…

    Visitez nous donc régulièrement puisque :

    “Il y a toujours du nouveau” sur < racines.traditions.free.fr > !

    3 Transe chamanique : cf. notre article r.t Chaman*

    1

    appelées saltations et sont restées dans nos folklore… (mais, péjorativement †, le mot

    est resté en France pour qualifier un “fumiste")

    Dans notre art. Initiation* nous écrivions : « au niveau de la connaissance

    extatique : qu'elle soit due à l'intuition personnelle qui suit une intense réflexion, c'est à

    dire à l'intelligence fulgurante * (cf. art. Symbole*) ou bien à une drogue hallucinogène

    ou à la bière d'orge Øl ou, dans ce cas précis, au Met ou hydromel sacré, nous

    subodorons là un "truc" de devin car n’oublions pas que Odhin-Wotan* était le seul

    parmi le “peuple des Ases” à avoir le droit de pratiquer la seidhr (cf. art. Chaman*, et

    aussi Magie*).

    La mythologie nordique nous dit qu'ensuite il eu la connaissance "extatique", ce

    qui est bien dans son caractère puisque Odhr signifie “fureur extatique :

    Il existe dans notre étude sur leAs rbres* des Dieux* (arbrdia.htm), un article

    concernant la “fureur sacrée” de Wotan* et de ses compagnons Berserker : Voulezvous

    le lire maintenant ? Cliquez/ [symbwota.pdf]/ RT, vous reviendrez ensuite

    automatiquement dans notre article pour le terminer…

    Étymo logie : « En néeerlandais, langue des Flamands, donc des anciens Frisons,

    donc des antiques Phéaciens (v/ art. Atlantide* boréenne) : Mede désigne l’hydromel ;

    mede veut aussi dire : également, être partie prenante [ce qui ouvre des horizons

    philo…]rt

    En Inde; l’usage du madhu, le vin, c’est-à-dire une boisson alcoolisée, est bien connu

    dans l’alimentation générale locale…

    Et dans notre article Irminsul* : Yggdrasil, en tant que Frêne sacré* produit une

    rosée sucrée, une miellée (17) (manne), avec laquelle était fait l’Hydromel sacré*, le

    Nectar/ Soma des Dieux*, grâce à l’action diligente de nos amies les Essènes, les

    abeilles.

    « L e folklore germanique connaît encore la “rosée de miel” qu’on recueille

    soigneusement dans des linges pendant la nuit du solstice d’été et à laquelle on attribue

    de précieuses propriétés comme remède et comme levure. » Georges Dumézil, Deux

    petits dieux scandinaves : Bygvir et Beyla, la Nouvelle Clio-3, 1952.

    Kvasir : Messager divin de sagesse, il connait la réponse à toute question posée :

    “L’Ase avisé atteignit la maison de Loki le premier et il réalisa qu’ils devaient faire un

    filet du genre de ceux que Loki avait inventé avec Spit lors d’un trève entre les Ases

    et les Vanes (cf. article Guerre de Fondation*).

    “ K vasir le sage” est tué par Fjalar (fiel) et Galar (?) qui recueillent son sang

    dans 2 cuves, Son et Bodn (soleil + sol/ terre) plus la cruche Odhrerir (Odhr : “fureur

    sacrée poétique”. Ce chadron sacré* où les nains* Fjalar et Galar recueillent le sang de

    Kvasir qui deviendra, mélangé à du miel, le breuvage de la Connaissance et de la

    Poésie : qui boit cet “hydromel” devient Skalde ou Savant, grec Poïen. Depuis, les

    cornes à boire rituelles se nomment ainsi). Kvasir est “l’inventeur" du nectar poétique,

    ou prophétique…

    K vasir est aussi le “chaudron d’alliance” des Ases et des Vanes (cf. notre

    art. Graal*) formé par leurs “crachats” c’est à dire leurs jurements d’alliance, origine

    de la poésie (la parole qui jaillit de “la joie de la paix” enfin retrouvée)…

    2

    De Gunnlodt/ cou r«ri eLl@a G:éante*, fille de Suttung, qui garde

    l'hydromel sacré de la Poésie dans la montagne qui unit Hnitbjörg est donc une

    “étin”… »

    Kvasir, incarne le nectar poétique « La Manne, la “bonne” rosée des “Bons”,

    les Mânes*. » Euphronios Delphyné…

    “Le Souvenir est un paradis dont on ne peut être chassé”

    « « Avec le miel des abeilles, nos ancêtres faisaient l’hydromel pour pouvoir

    boire la Minne. La Minne, c’est le Souvenir et :

    « Et je pus boire

    Du précieux hydromel

    Puisé dans Odhroerir.

    141. Alors je me mis à croître

    Et à savoir... »

    Hydromel : Vu dans notre “abmytnor” : Mjötvidr racine signifiant hydromel (Vik

    Rydberg).

    "Midus" est une boisson alcoolisée à base de miel semblable à l'hydromel.

    Ce lait de chèvre au miel allait servir à faire le véritable Hydromel et, fermenté,

    il allait devenir le Nectar des Immortels14 (cf. notre art. Dieux*).

    H eidrunn “clair ruisseau” (ou/ et “secret païen” !) est la chèvre qui vit dans

    les branches d’Yggdrasil/ l’Irminsul*. Elle nourrit les guerriers d’Odhin-Wotan*, mais

    son lait sert aussi à fabriquer l’hydromel, nourriture des dieux, des immortels.

    Öl ou Øl : Boisson enivrante, bière spéciale d’orge, anglais ale, cf. le nordique öl,

    “alu” in art. sacré*. On se rappellera que la racine alu “sacré*”, se retrouve dans le

    nom nordique de la bière, cet élixir, ce nectar ou soma du Nord !

    " A lu" est la formule de protection formelle atlante que l'on grave en même

    temps que le signe de Thor lors des libations à l'hydromel des rituels. C’est là la raison

    pour laquelle mes courriels commencent ou se terminent souvent par “ALU !”

    L’action hypnotique du houblon est attestée en médecine et c’est pourquoi l’on

    compose encore des oreillers de houblon dans le Nord et l’Est de l’Europe et en Angleterre.

    C’est sans doute ce qui en fait un euphorisant utilisé en décoction alcoolique

    contre la tristesse et cela pourrait expliquer, outre l’effet de l’alcool, la “dépendance”

    particulière des buveurs de bière.

    Mais, dans l’antiquité, la bière était une boisson sacrée* : euphorisante, elle servait

    de “démarreur” aux devins et oracles, puis on en servait de pleins “chaudrons

    magiques” aux participants du Culte°…

    Vu dans R & T : Berserker : Ordre des guerriers “à la peau/ cotte d’ours”. Du

    même genre sont les Ulfhetnar, les guerriers “à la peau de loup”. Ces combattants

    3

    d’élite compagnons d’Odhin/ Wotan* ou Wodhanaz, étaient possédés par la “fureur

    du combat” odhr, (furia latine), par un travail mental particulier, mais peut-être aussi

    par l’effet de “l’hydromel poétique” contenant du M.y.k.o.s. hallucinogène…

    M.U.K.O.S. (M.Y.K.O.S.) est l’élixir d’oubli ou d’incantation chez les Grecs (cf.

    aussi la pomme de Blanche-Neige)

    Les Grecs disait que l’aigle existait avant Zeus* : “c’est lui qui apporta l’Illumination

    à Zeus-enfant en lui offrant le Nectar pour le désaltérer alors que les “colombes

    d’Aphrodite” le nourrissaient d’Ambroisie (cf. § Abeilles in art. Bestiaire* des Dieux

    et aussi l’art. Blasons*)

    Maj 16 janv. 04 : vu sur < swastika.com > : « La déesse aux serpents de la Crète antique

    était synonyme du passage serpentin du labyrinthe*. Le symbole* du svastika*

    en est venu à le représenter et à cacher le domaine souterrain. Dans le monde antique,

    les labyrinthes ont été employés largement comme centres d'initiation* des fidèles de la

    Grande Déesse*. Les initiations ont combiné l'utilisation de substances hallucinogènes

    avec la rencontre tantrique avec une haute prêtresse hetaira au centre du labyrinthe. »

    Vu dans l’art. Cernunnos (2ème illustration) : Amphore de Cléophradès (Antiquensammlung

    Münich) : Dionysos, détail. La couronne de lierre (lequel permet de sortir

    de l’état priapique provoqué par le “champignon” m.u.k.o.s.) caractérise le devin Dionysos.

    Nous avons pu lire dans la 1ère # de notre artRiculen es* : « L’Amanita

    Muscaria est un champignon qui provoque le délire des sens, des visions prophétiques,

    la vigueur sexuelle* et un grand tonus musculaire. Il entrait probablement dans la recette

    de l’Ambroisie et du Nectar des devins ou “hydromel poétique". Son usage étant

    dangereux, on en parlait à mots couverts : la formule était cachée par cinq plantes sensées

    entrer dans sa composition et dont les initiales étaient m.y.k.o.s, jeu de mots qui signifie

    “champignon” en grec. En vient le nom de la cité de Mycènes, fondée sur une

    grotte source (cf. art. Vierge Noire*) lieu où, par conséquent, officiait un oracle (cf.

    aussi le § Druide in article Celtes*) !

    Mais, était-il nécessaire de se “shooter” à l’amanita muscaria4, au laurier, à l’hydromel

    ou à la divine bière alu de Kvasir, pour connaître cette intense jubilation qui

    précède le célèbre « Eurêka! » de toute “lumineuse” dé-couverte ? Cet instant ou la

    fusion des anciennes données culturelles (cf. art. Symboles*) avec les nouveaux éléments

    d’observation pré astronomique – l’astro-logie* au sens littéral, c’est à dire le

    “discours sur les étoiles” – provoque une intuition claire, lumineuse, en un mot

    “divine” ?

    4 Amanita : pratiquée aussi par les chamans* sibériens, la consommation mesurée de cet amanite

    tue-mouche qui pousse de préférence sur les radicelles du bouleau blanc ou du sapin en relation mycorinale,

    provoque, après une période de somnolence, “une stimulation pour accomplir les hauts faits

    physiques que l’on trouve célébrés” non seulement en Sibérie mais dans le Rig Veda (J. Brosse expose

    avec intérêt ces techniques chamanique dans Mythologie des arbres (Plon, 1989). Cependant on

    sait que les Grecs s’en méfiaient suffisamment pour lui donner un nom codé par cinq céréales

    – comme si c’était des gaudes sacrées* ou un koukos – céréales dont les initiales sont “m.y.k.o.s.”,

    d’où le nom de Mycènes, cité dont l’oracle fondateur vaticinait dans la grotte source située sous

    l’acropole citadelle après l’ingestion de cette “nourriture des Dieux”. Et il en était de même chez « les

    Hittites, les Sumériens et bien d’autres transfuges du Nord où la plante ou le champignon “magique”

    était connu et utilisé » (Joëlle de Gravelaine, La Déesse sauvage, Dangles 1993).

    4

    C’est là, le moment recherché par une mise en communion de son corps et de

    son esprit avec le “divin” (lumineux) par une complexe “relaxation concentration”,

    par une “mise en harmonie” avec le Cosmos, l’en-théio ou “enthousiasme”.

    Mais peut-être aussi cette “fusion” fut-elle néanmoins obtenue après la sortie de

    cet état confusionnel qui suit l’absorption – très mesurée – de ce dangereux champignon

    hallucinogène…

    Vu sur < swastika.com/goddess.html > Les symboles de Wodhanaz : «« Comme Carl

    Jung l'a observé en 1936 dans son article Wodhanaz, Wotan* était le Dieu* germanique

    antique de la guerre et de "l'illumination magique et mystique".

    L e m ot Wotan est une contraction et une simplification du nom Wodhanaz

    dans lequel Wodh est le terme germanique antique pour "extasié, qui a une activité

    mentale inspiré. L'élément suivant an indique l'idée de "quelqu'un qui est un maître de

    cet état mental". Ainsi, la signification intrinsèque de Wodhanaz et de nombreux noms

    différents mais parents, comme Wotan, Wodenaz, Odin et Odhinn, est "le Maître de

    l'Inspiration".

    La mythologie* entourant Wodhanaz ne laisse aucun doute quant à ce qui provoque

    cette inspiration, c'est une boisson intoxicante5 appelée mead en anglais et qui

    est une boisson à base de miel, la "boisson poétique" [c'est le Met nordique ou

    "Hydromel poétique"]Nrt.

    Champignons Agaric tue-mouches .

    Ainsi, dans sa résurrection infinie sous la forme fongique, le Met poétique est

    préparée de manière à être disponible en permanance pour l'homme qui l'emploie dorénavant

    pour être possédé et inspiré par Wodhanaz. Une des meilleures manière de

    préserver les composés actifs des champignons hallucinogènes est de les sécher, de les

    écraser et de les mélanger ensuite dans du miel - c'est sans doute pourquoi ce met

    (hydro-mel poétique) en est venu à le représenter. »»

    “Glané sur le net” le 26 oct. 03, et proposé par Brice Mathieu/ ICQ#, 166525484 :

    «« Une statuette de 7,5 centimètres de haut d'une amanita muscaria humanoïde daté

    100 AEC trouvée à Nayarit au Mexique, suggère que ce champignon ait pu être utilisé

    sur la côte Mexicaine. Beaucoup d'autres sculptures d'Amérique du Sud centrale dé-

    5 M.u.k.o.s. : cf. art / <r.t> Arbres* des Dieux #a, Initiation* et Runes* #1, généralités…

    5

    peignent l'utilisation rituelle d'autres plantes et champignons psychoactifs.

    Des extrait du Rig Veda, dans lesquels il est question du Soma qui pourrait être

    – lui aussi – l'amanite tue mouche ( amanita muscaria ), c'est en anglais mais pour ne

    pas dénaturer le texte, je prefere le laisser tel quel.

    SOMA AND THE RIG VEDAS

    "Like a stag, come here to drink!

    Drink Soma, as much as you like.

    Pissing it out day by day, O generous one,

    You have assumed your most mighty force."

    --VIII 4.10, Rig Veda

    "Soma, storm cloud filled with life,

    Milked with mild and butter,

    Navel of the Path; immortal Concept,

    Which springs to life far from here

    In unison those charged with the task,

    The blessed do honor to Soma.

    In flowing movements swollen men piss

    Soma."

    -- IX 74.4, Rig Veda

    "In the belly of India

    Intoxicating Soma is filtered."

    --IX 80.3, Rig Veda

    The Vedic poets speak of three filters involved in the preparation of Soma : The filtering

    of sunlight into the mushroom, bearing its magical powers from the heavens,

    The woolen cloth through which the juices were strained,

    The human body. The Indian Rig Vedas speak extensively about Soma. believed to be

    the Amanita muscaria. `There are over one hundred (out of one thousand) devoted to

    this sacrament." (from the Magical & Ritual Use of Herbs by Richard A. Miller

    (Destiny, 1983). »» BM

    Màj 4 nov. 03, Soma : « À la fin du XVIIIe s. jusqu’à l’époque présente, les savants

    ont mené d’ardentes discussions pour savoir quelle plante se cache sous le Soma/

    Hauma. Ils virent dans le Soma la bruyère, une variété de Rue des montagnes, des

    Champignons, l’Éphédra, l’Euphorbe, le Chanvre, etc. Le fait est que, quand les savants

    s’intéressent à cette question, chez les adeptes de l’hindouisme et du zoroastrisme,

    on se servait de différentes plantes pour la préparation de la boisson rituelle selon

    le pays (en fonction du sol et du climat)n. » Bongard-Levin et Grantovskij, De la

    Scythie à l’Inde, Énigmes de l’histoire des anciens Indiens, IEI/ Université de la Sorbonne

    Nouvelle, 1981.

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    6

    Vu le 24 janv. 06 sur < swastika.com/goddess.html

    LA MAGIE “CHATTRA”

    Panaeolus cyanescens L'Inde Exotique Psilocybe cubensis

    «« La drogue Soma - que Gordon Wasson a, d'une façon convaincante, affirmé

    être un champignon hallucinogène - fut une influence formatrice principale dans le premier

    développement de l'Hindouisme. Des images semblables à des champignon connus

    sous le nom de chattra en Inde, apparaissent souvent en collaboration avec Ganesha,

    qui est la déité convenable qui connecte l'humanité avec le divin. Ci-dessus, Ganesha

    tient ce que la plupart des personnes penseraient être un parapluie (dais*)n, mais

    qui est aussi identique au mince champignon psilocybe, le Panaeolus cyanescens, un

    champignon fortement psychoactif qu’on trouvé largement en Inde. On le voit au-dessus

    de Ganesha assis, comme une lampe en forme de champignon qui sert à

    “l'illuminer”.

    Comme pour tant d'arts religieux, il y a un niveau exotérique de compréhension

    pour les masses (c'est-à-dire l'observation d'un parapluie mondain ou une lampe)

    et un niveau ésotérique de compréhension pour l'initié* : l'observation de la forme archétypale

    du champignon sacré. On peut voir aussi l'arc de champignons de bouton

    inscrits sur la couronne de bois de rose de Ganesha sur une autre illustration.

    Les deux espèces de champignon montrées ici sont généralement trouvée

    poussant dans les excréments des ruminants. En Inde, les dépôts abondants

    d'excréments des éléphants de travail fournissent l'idéal des conditions de culture pour

    ces moisissures. C'est un des petits gestes poétiques de la vie que Ganesha peut fournir

    aux clefs du Royaume avec ses excréments brûlés par le soleil. »»

    7

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Aux Indes : Soma et Haoma

    Synthèse d’échanges ayant eu lieu sur Tela-Botanicae,

    réseau des botanistes francophones, du 23 au 28 novembre 2001

    Cette synthèse a été réalisée à partir des contributions de Françoise Bornand, Jean-Pierre

    Breuer, Michel Cambornac, Michel Chauvet, Régis Courtecuisse, Elisabeth Dodinet, Alain Dobignard,

    Rémy Sornicle sur Tela botanica, entre le 23 et le 28 novembre 2001 et des notes complémentaires

    apportées par Vincent Blondel à l'origine de la question.

    1. Qu'est-ce que le Soma et l’Haoma ?

    Les mots Soma et Haoma apparaissent respectivement dans les Rigveda (religion hindouiste)

    et l'Avesta (religion zoroastrienne). Ils désignent tous deux une boisson enivrante à usage

    sacrificiel, obtenue par pressurage et fabriquée à partir d'une plante désignée dans les textes de référence

    sous le même nom. La racine est indo-iranienne et désigne littéralement le suc, le jus pressé, qui

    se retrouve dans le sanskrit soma, m., (jus obtenu par pressurage de la plante soma, breuvage sacrificiel),

    dans le vieux perse hauma (plante et suc de sacrifice) et dans l’avestique haoma (breuvage du

    culte). La racine se retrouve d’ailleurs en linéaire A (Crète minoenne) sous la forme heme, pour jus ou

    liqueur, mais sans association particulière au culte.

    Ce breuvage ou Amrita chez les Hindous, était réputé procurer l'immortalité et/ou des

    pouvoirs surnaturels ; il était vénéré à l'égal d'un dieu.

    Le mot « Soma » est repris par Aldous HUXLEY dans son roman : « Le Meilleur des mondes ». (10)

    2. La méthode de fabrication :

    Les méthodes de fabrication se présentent de façon pratiquement identique dans les différentes

    sources ; en voici deux exemples :

    1/ « Les prêtres le fabriquent (le Soma) en pressant entre des pierres des pousses de la plante Soma

    (Amshu). Le jus ainsi obtenu est filtré, puis mélangé avec du suc d'orge et du lait et offert aux Dieux.

    Il est doux et brunâtre et procure un état d'extase passagère. » (1)

    2/ « Il semble qu'il n'ait pas toujours été facile (…) de confectionner le Soma. Plus les Indo-Européens

    avançaient sur le sol de l'Inde, plus ils s'éloignaient de l'habitat naturel de cette plante qui devait

    dès lors leur être apportée, desséchée, sur de longues distances. Elle était coûteuse car les montagnards

    qui la détenaient la vendaient très cher. Il fallait détremper dans l'eau les plantes séchées, en

    broyer les tiges entre deux meules de pierre pour en extraire le suc. Filtré dans un tamis de laine,

    celui-ci était mélangé à du lait et du miel pour être alors offert aux dieux et aux participants du sacrifice.

    » (2)

    Note : on peut contester certaines affirmations du début de cette citation :

    * d'une part parce que la notion d'Indo-Européens comme peuple est un concept fourre-tout

    dont il n'est pas évident qu'il soit ici pertinent (notamment si le rite* trouve son origine en Asie centrale

    et/ ou dans l'Iran ancien).

    * d'autre part parce que le texte présuppose l'identification de la plante; il y a en tout cas induction

    : plante montagnarde non-indienne, sans que cela soit dit explicitement.

    3. Une origine mythique :

    L’origine du soma-haoma a donné lieu à de nombreux mythes dans la littérature ancienne

    de l’Inde. Ainsi, le mythe du barattage de la mer de lait raconte comment Amrita fut donné aux hommes.

    Amrita signifiant littéralement "immortel", représente le nectar de la vie éternelle, l'ambroisie divine.

    Il s’agit d’un concept fréquemment utilisé dans les Védas et souvent employé pour désigner le

    Soma.

    8

    « De nombreux objets furent engloutis dans l'océan à la suite d'une grande inondation ou

    d'un déluge. Afin de les récupérer Vishnu, sous sa forme de tortue (Kûrma), plongea au fond de

    l'océan, il fit de son dos le fondement du Mont Mandara autour duquel les dieux et les démons enroulèrent

    le grand serpent Vâsuki. Les dieux tirèrent ensuite sur l'une des extrémités du serpent, les démons

    sur l'autre et de cette manière, ils « barattèrent » la mer de lait jusqu'à ce que tous les éléments

    engloutis fussent réapparus à la surface. Les principaux êtres qui ressurgirent ainsi du fond de

    l'Océan furent Amrita ». (1)

    Un autre mythe hindou indique comment la plante Soma fut dérobée par un faucon : « Le

    mythe antique raconte que cette plante a le ciel pour patrie, mais qu'elle croît sur terre, sur les montagnes.

    Un faucon la ravit au sommet du Mont Munjavat et la donna à Manu, fils de Vivasvat, premier

    homme et premier sacrifiant, pour qu'il puisse offrir un sacrifice à Indra. » (2)

    4. Composition :

    Plusieurs plantes entraient probablement dans la composition du Soma qui était sans

    doute associé à d'autres psychotropes, comme peut-être le chanvre (Cannabis sativa L.) (4) suggéré

    par SCHULTES, ou à des plantes plus anodines.

    « Pour avoir travaillé sur les médecines ayurvédique, siddha et unnani, je peux préciser

    que dans les rituels de fabrication des formules à la fois pour protéger certains secrets, bien que tout

    soit écrit depuis des siècles dans certains cas, et par respect de la nature, toute formule doit contenir

    plusieurs plantes. Certaines seront anodines, mais auront contribué à équilibrer le prélèvement dans la

    nature. » (9)

    Cette pratique pourrait être, également, liée tout simplement à la potentialisation ou à la

    correction par des substances ajoutées de l’action de la substance principale ; les Chinois ont coutume

    de dire qu’une préparation doit, obligatoirement, contenir le roi (la substance majeure), la reine

    (substance complémentaire) et le messager, chez eux souvent la réglisse, c’est à dire la substance qui

    véhicule les deux autres, les rend assimilables.

    La question est de savoir quelle est la plante principale, c'est-à-dire celle qui “domine” la

    préparation par ses effets psychotropes.

    Ont souvent été cités : la “rue” de Syrie (Peganum harmala L.), le cannabis (Cannabis sativa

    L.), le pavot (Papaver somniferum L.), mais il semble que les candidats les plus probables, dans

    les analyses actuelles et compte-tenu des informations à notre disposition, soient l'amanite tue-mouche

    (Amanita muscaria L.) ou l'éphédra (Ephedra sp., Ephedra intermedia L.).

    4.1 : Hypothèse de l'amanite tue-mouche :

    Dans son livre : Soma Divine Mushroom of Immortality, Gordon R. WASSON émit

    l’hypothèse en 1968 que le soma n’était autre qu'Amanita muscaria L., mais, comme l'indique Michel

    CHAUVET, il convient de rester prudent :

    "Ce livre a fait l'objet d'appréciations élogieuses de chercheurs réputés, mais vous remarquerez

    la prudence et les circonvolutions du texte de LÉVI-STRAUSS :

    “Mr. R. G. WASSON advances a revolutionary hypothesis on the nature of Soma, the

    implications of which are so widespread that ethnologists cannot leave the task of communicating it to

    Indian specialists only... Mr. WASSON's work establishes, in our opinion convincingly, that among

    all the candidatures put forward for representing Soma, Amanita muscaria is by far the most plausible.”

    Claude LÉVI-STRAUSS, L'Homme (traduction : Mr. R.G. WASSON avance une hypothèse

    révolutionnaire sur la nature du Soma, dont les implications ont une telle portée que les ethnologues

    ne peuvent pas laisser la tâche de la communication aux seuls spécialistes du monde indien… Le travail

    de Mr WASSON établit, à notre avis de manière convaincante, que parmi tous les candidats possibles

    avancés pour représenter le Soma, Amanita muscaria est de loin le plus plausible »

    Cette hypothèse est reprise dans l'ouvrage de HOFMANN et SCHULTES, Les plantes

    des dieux, en faisant référence aux travaux de WASSON : « Il est toutefois vraisemblable qu'Amanita

    muscaria est bien le plus anciennement connu des hallucinogènes, et qu'il a été jadis le plus largement

    employé. Le Soma demeura en effet l'une des énigmes de la botanique pendant deux millénaires.

    C'est seulement en 1968 que des recherches interdisciplinaires aboutirent à l'hypothèse, fondée sur de

    nombreux recoupements, selon laquelle ce narcotique sacré était un champignon, Amanita muscaria,

    9

    l'amanite tue-mouche." (4)

    Les auteurs font, en outre, le rapprochement entre les rituels des chamans sibériens connus

    depuis le 18ème siècle et consistant à récupérer, afin de la boire, l'urine d'une personne ayant

    consommé le champignon et un passage du Rigveda décrivant la même scène : « les hommes gonflés

    pissent le Soma. Les seigneurs, la vessie pleine, pissent le Soma palpitant de mouvement » . (4)

    4.2 Mise en cause de cette hypothèse

    et nouvelles découvertes en faveur de l'Ephedra :

    " In the late 1980s another highly plausible candidate was proposed by David FLATTERY

    and Martin SCHWARTZ. Unlike WASSON, who had largely concerned himself with the Indian

    sources, they concentrated on the Iranian evidence. They suggest that Syrian rue (Peganum harmala)

    was far more likely a candidate since its hallucinogenic effects are well-known in the Indo-Iranian homeland

    even today. Their arguments are highly persuasive and convincing. However, just as Syrian

    rue seemed to be taking the place of the fly-agaric mushroom as the most likely candidate for soma,

    archaeological evidence emerged from Russian excavations in the Kara Kum desert of Turkmenistan

    that set the cat once more among the pigeons…."(5) (traduction “A la fin des années 1980, un autre

    candidat hautement probable a été proposé par David FLATTERY et Martin SCHWARTZ. Contrairement

    à WASSON qui s’était largement appuyé sur les sources indiennes, ces derniers se sont concentrés

    sur les sources iraniennes. Ils suggèrent que la rue syrienne (Peganum harmala) était un bien

    meilleur candidat, dans la mesure où ses effets hallucinogènes sont bien connus dans l’aire indo-iranienne

    encore aujourd’hui.

    Cependant, juste au moment où la “Rue” syrienne semblait prendre la place de l’ammanite

    tue-mouches comme candidat le plus probable pour le Soma, des découvertes archéologiques

    émanant de fouilles russes dans le désert du Kara-Kuym (Turkménistan) qui levèrent un nouveau lièvre.

    »

    Cette découverte dans le désert de Karakoum est détaillée

    par Elisabeth DODINET :

    « Je vous livre ci-après des éléments tirés de sources archéologiques confirmant

    l'utilisation d'éphédra (probablement Ephedra intermedia Schrenk & C.A. Mey, Gnetaceae) dans des

    rituels en Asie Centrale, à la frontière entre le IIIe et le IIe millénaires, pratiqués dans le contexte d’un

    temple-forteresse. La présence d’éphedra et de pavot a été mise en évidence, en association avec des

    objets qui correspondent assez bien aux pratiques décrites dans le Rigveda et dans l'Avesta pour la

    préparation de ce breuvage sacré et un culte du feu. Il faut savoir que ce type de culte est une pratique

    très ancienne en Asie Centrale, remontant au Chalcolithique et attestée par la présence d'autels et de

    sanctuaires rectangulaires d’une structure bien spécifique. Le texte qui suit est un résumé de l'article

    de Viktor I. SARIANIDI, un des chercheurs responsables de la découverte. Un temple de Zoroastre

    au coeur du Karakoum, in Les Dossiers d’Archéologie n°185, sept. 1993, Découverte des civilisations

    d’Asie Centrale, pp. 52-59.

    Il s'agit d'une découverte effectuée dans le temple de Togolok ; celui-ci se situe dans le

    sud-est du désert du Karakoum, aujourd’hui au Turkménistan, dans ce qui serait, d’après certaines

    inscriptions cunéiformes, le pays de Margouch, sur l’emplacement de l’ancien delta du fleuve

    Mourghab, une zone anciennement fertile à la limite des IIIe et IIe millénaires. Cette civilisation a connu

    un rôle clef dans l’histoire antique de toute l’Asie du Sud-Est avec des relations culturelles et commerciales

    qui s’étendaient d’un côté en Iran et en Afghanistan jusqu’à la lointaine Mésopotamie, de

    l’autre côté dans le sous-continent indien jusqu’à la vallée de l’Indus (preuves par des trouvailles

    d’objets importés souvent exotiques). Le temple a été édifié à la fin du IIe millénaire.

    Lors des fouilles, l’analyse de résidus organiques (effectuée par le professeur N.R.

    MEIER-MELIKIAN à l'Université d'État de Moscou) retrouvés dans des fonds de récipients, a révélé

    la présence de petites branches microscopiques d’Ephedra sp.

    Certaines espèces du genre contiennent, en effet, de l’éphédrine, un extrait alcaloïde à effet psychotrope

    euphorisant. Compte tenu du contexte, cette trouvaille tendrait à confirmer l’utilisation de cette

    plante dans la préparation du breuvage sacré enivrant de la religion zoroastrienne, telle qu’elle nous

    10

    est transmise par l’Avesta (haoma) et le Rigveda (soma).

    La préparation indiquée dans ces deux ouvrages (tiges longuement macérées dans de

    grands chaudrons, puis, une fois ramollies, soigneusement broyées avec des meules à grains en

    pierre ou dans des mortiers avec des pilons également en pierre, la pâte ainsi obtenue étant ensuite

    mélangée avec du lait et de l’orge et, après fermentation, passée à travers des tamis) trouve son parallèle

    dans les découvertes faites sur le site du temple de Togolok-21 (énormes chaudrons enterrés, auprès

    desquels se trouvait un grand nombre de mortiers en pierre, de pilons et de meules à grains, ainsi

    que de grands récipients de forme spécifique avec en leur centre un orifice recouvert d’un morceau de

    laine de mouton qui pouvaient parfaitement servir de filtre).

    En outre, les résultats de l’analyse d’une partie des pilons ont montré qu’il s’y était conservé

    des graines microscopiques de pavot, qui devait être utilisé en liaison avec cette préparation cultuelle.

    Enfin, dans la pièce où se trouvaient les récipients à résidus d’éphédra, on a retrouvé un

    petit tube spécial en os avec, à l’intérieur, des pollens de pavot. Un second petit tube porte gravés des

    yeux humains de dimensions exagérées, qui pourraient refléter le type de vision généré par la prise de

    substances stupéfiantes.

    Il existe encore aujourd’hui à proximité du site de Togolok, des buissons d’éphédra,

    quoique, selon l’avis du biologiste russe I.E. ICHTENKO, l’espèce concernée ne contienne pas

    d’éphédrine. Cette dernière ne se retrouverait que dans Ephedra intermedia qui pousse uniquement au

    pied des montagnes du Kopet Dag, où l’espèce est exploitée à des fins médicinales. Si la situation

    était identique au IIe millénaire, ceci impliquerait que les habitants du pays de Margouch effectuaient

    de longues expéditions de 150-200 km pour se procurer la matière première ou avaient développé les

    circuits d’échange correspondants.

    Dix récipients extraordinaires ont, par ailleurs, été retrouvés dans la forteresse centrale du

    site de Togolok. Ceux-ci, de forme arrondie, sont ornés sur les bords de figurines modelées d’oiseaux,

    de personnages et d’animaux. La fragilité de la décoration exclut un usage courant du récipient.

    Les personnages se répètent avec une remarquable constance, ce qui conduit à penser qu’il

    s’agit là d’une thématique particulière liée à des mythes locaux. La place centrale de ces frises est toujours

    dévolue à deux figurines humaines dont l’une, masculine, avec un enfant sur la poitrine et l’autre

    avec les bras cachés dans le dos. Cette découverte peut être mise en parallèle avec un texte antique

    sur le soma ou haoma affirmant que la plante était déifiée et que cette divinité n’était autre que « l’enfant

    du Ciel et de la Terre ». Or, le Ciel était traditionnellement représenté comme un principe masculin

    et ces figurines pourraient traduire un mythe antique lié au thème du dieu du Ciel arrachant à son

    épouse, la Terre, leur enfant commun et l’emportant avec lui en qualité de divinité nouvelle.

    On note encore la présence sur le sol d’une partie de la forteresse de petits cylindres

    taillés dans le marbre dont l’une des extrémités est fortement endommagée et l’autre pourvue d’un petit

    creux qui permettait de les enfiler sur un cône servant de base. Sur ces cylindres, probablement

    destinés au culte, s’étaient conservées les traces d’une fine pellicule rappelant de près la « tache » de

    croûte de libations du grand autel. (6)

    "Gernot WINDFUHR proposes that the original Soma plant was a man-shaped root, like

    the European mandrake, probably the ginseng root. WINDFUHR shows that its symbolic connection

    with the celestial man (the constellation Orion) has an exact parallel in the Chinese lore about this

    strongly medicinal plant. (11) On the other hand, ginseng is at best very rare in the foothills of the Himalayas,

    while Ephedra is quite common there and in the Afghan and Iranian highlands, and it also

    has mild mind-altering properties. So, the discovery of Ephedra in Togolok seems to be a decisive

    breakthrough to near-certainty about the identity of Soma. Further arguments for the Ephedra hypothesis

    are given by Harry NYBERG: “The problem of the Aryans and the Soma: the botanical

    evidence”, in G. ERDOSY: The Indo-Aryans in Ancient South Asia, p.382-406." (8) (traduction :

    Gernot WINDFUHR propose que la plante originelle du Soma était une racine à forme humaine

    comme la mandragore européenne, probablement la racine de ginseng. WINDFHUR montre que la

    connexion symbolique avec l’homme céleste (la constellation Orion) trouve son parallèle exact dans la

    tradition chinoise sur cette plante fortement médicinale. Cependant, le ginseng est au mieux extrêmement

    rare aux pieds de la chaîne himalayenne, alors que l’éphédra y est très courante, ainsi que dans

    les hautes terres afghanes et iraniennes, et celle-ci a également des propriétés altérant légèrement la

    conscience. Donc, la découverte d’Ephedra à Togolok semble être un pas décisif vers une quasi-certitude

    sur l’identité du Soma. Des arguments supplémentaires en faveur de l’éphédra sont donnés par

    Harry NYBERG : “The problem of the Aryans and the Soma: the botanical evidence”, in G. ERDO-

    11

    SY: The Indo-Aryans in Ancient South Asia, p.382-406”)

    5. Extraits du Rigveda :

    Clarifie-toi pour le bien de nos troupeaux

    pour le bien de nos peuples,

    pour le bien du coursier rapide,

    pour le bien des plantes, ô Roi !

    Rig-Veda, IX,11,3 (2)

    Aurais-je bu du Soma ?

    Oui j'ai bien cela dans l'idée,

    "je voudrais gagner une vache, un cheval" me dis-je.

    Aurais-je bu du soma ?

    La boisson me soulève

    comme un vent furieux

    Aurais-je bu du soma ?,

    La boisson me soulève

    comme les chevaux rapides soulèvent le char.

    Aurais-je bu du Soma ?

    Je vais frapper sur la terre à grands coups,

    soit par ici, soit par là, pour la détruire !

    Aurais-je bu du soma ?

    Je suis grand, grand...

    me voilà dressé jusqu'à la nue.

    Aurais-je bu du soma ?

    Rig-veda, IX,11,9 (3)

    Bibliographie :

    [1] Dictionnaire de la sagesse orientale – Bouquins – Robert Laffont.

    [2] FRANZ, H.G. – L'Inde ancienne – Bordas Civilisations.

    [3] DE SMET, Marc – Textes sacrés d'Orient - Belfond éditeur 1985.

    [4] SHULTES, R.E and HOFMANN, A. – Les plantes des dieux – Les éditions du Lézard.

    [11] WINDFUHR Gernot - Haoma/Soma: the Plant, Acta Iranica 25, 2nd series, vol.XI (Brill, Leiden

    1985), p.699-726

    Encyclopediae Universalis – CD ROM 1995.

    [12] WASSON, R.G. – Soma : Divine Mushroom of Immortality – Harcourt Brace Jovanovich, Inc

    – 1972 – 381 pages – ISBN : 0-15-683800-1.

    [13] Un temple de Zorastre au coeur du Karakoum ”, in Les Dossiers d’Archéologie n°185, sept.

    1993, Découverte des civilisations d’Asie Centrale, pp. 52-59.

    Liens Internet et messages Tela-botanica:

    [5] Richard RUDGLEY - The Encyclopaedia of Psychoactive Substances

    by Little, Brown and Company (1998) - http://huxley.net/soma/index.html.

    [6] Elisabeth DODINET – Message Tela-botanica n°7213 et suivants.

    [7] Michel CHAUVET – Message Tela-botanica n°7228.

    [8] KOENRAAD ELST – Update on the Aryan invasion debate - Aditya Prakashan, New Delhi -

    http://www.bharatvani.org/books/ait/index.htm.

    [9] Michel CAMBORNAC – Message Tela-botanica n°7189.

    [10] Françoise BORNAND – Message Tela-botanica n°7212.

    Bibliographie de WASSON :

    http://www.herbaria.harvard.edu/Libraries/wasson.html.

    (Il n'y a pas de commentaire sur cette page).

    12

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Rapport entre Santa Klaus et le champignon hallucinogène.

    Vu sur <christmas-past.info> par Brice@, traduction R&T 1-1-04 : «« Une suggestion

    rivale pour les origines d'une grande partie de l'attirail de “Santa” - sa combinaison

    de couleurs rouge et blanche, ses rennes volants, etc. - est beaucoup plus un

    amusement, moins commerciale, plus scientifique et même, d'une façon ou d'une autre,

    plus attirante que la version de Coca-cola, parce que c'est très politiquement incorrect.

    Patrick Harding de l'Université de Sheffield en Angleterre soutient que les attributs

    de la tradition de Noël doivent beaucoup à ce qui est probablement le champignon

    le plus important de l'histoire : l'agaric tue-mouche (l'Amanita muscaria), une

    drogue rituelle de choix (et aussi de loisirs) dans l'Europe du Nord avant que la vodka

    n'y ait été importée de l'Est.

    Chaque mois de décembre, ce mycologiste s'habille comme Santa Klaus et

    traîne un traîneau derrière lui pour donner des cours saisonniers sur le champignon

    vénéneux. Son costume aide Harding à le conduire vers son but : pour lui la houppelande

    de “Santa” honore sans doute la combinaisons à pois "rouge et blanc" de ce

    champignon qui provoque une modification mentale puissante.

    Généralement trouvé en Europe du Nord, en Amérique du Nord et en

    Nouvelle-Zélande, l'agaric tue-mouche est assez toxique, étant un parent du champignon

    le plus mortel (l'Amanite phalloïde) et de “l'ange exterminateur” (l'Amanite

    vireuse). Selon l'Institut International de Mycologie de Egham, en Surrey, Angleterre,

    les principes hallucinogènes de l'agaric tue-mouche sont dûs à la présence des produits

    chimiques acide iboténique et muscimol,. L'acide iboténique est présent seulement dans

    les champignons frais. Après séchage, il se transforme en muscimol, qui est dix fois

    plus puissant. Dans les sociétés Lapones, l'homme saint du village ou chaman*, prenait

    des champignons séchés pour une bonne raison.

    Le chaman savait comment préparer le champignon, enlevant les toxines plus

    puissantes afin d'être sûr de pouvoir le manger. Pendant la transe provoquée par le

    champignon, il commençait par avoir des convulsion puis à suer. On pensait que son

    âme quittait son corps pour l'autre monde comme un animal ou une mouche pour

    communiquer avec les "esprits". Le chaman espérait que les "esprits" l'aideraient à

    traiter les problèmes urgents comme une épidémie dans le village. Par chance, après

    son vol hallucinatoire à travers les cieux, il rapportait ce cadeau de la connaissance médicale

    des Dieux*.

    Le rire euphorique "Ho, ho, ho" du gai “Santa” est celui de quelqu'un qui s'est

    livrée au champignon hallucinogène. Harding ajoute que la possibilité pour le grand

    homme de passer par les cheminées est un écho de la manière dont le chaman passait

    dans une yourte, un logement rond semblable à une tente antique, faite de bouleau et

    de peaux de rennes. « La “porte” et la cheminée de la yourte étaient les mêmes et la

    personne la plus significative descendant la cheminée aurait été un chaman venant

    pour guérir une personne malade".

    13

    Harding emploie l'urine du chaman pour relier le renne avec le mythe. D'une

    part, le renne aimait inhabituellement boire l'urine humaine qui contenait du muscimol.

    Les gens communs du village avaient aussi un faible pour la neige jaune hallucinante,

    parce que la puissance du muscimol n'avait pas été énormément affaiblie - bien que ce

    soit probablement plus sûr (!) une fois qu'il était passé par le chaman. "Il y a des

    preuve que la drogue passant par cinq ou six personnes était toujours efficace," dit

    Harding. "C'est là, presque certainement, la dérivation de l'expression “obtenir une

    pissée” qui n'a aucun rapport avec l'alcool car cela précède l'état d'ébriété par l'alcool

    de plusieurs milliers d'années".

    Tel était l'intensité de l'expérience provoquée par la drogue qu'il est à peine surprenant

    que la légende de Noël inclue l'image du renne… volant !

    Les références à son vol peuvent être trouvées dans les applications plus récentes

    du champignon. Selon Daniele Piomelli de l'Unité de Neurobiologie et de Pharmacologie

    de I'Inserm à Paris, sainte Catherine de Gênes (1447-1510) employait l’agaric

    tue-mouche pour monter en flèche dans des hauteurs de l'extase religieuse. Une compilation

    sur la vie de sainte Catherine décrit l'utilisation de l'agaric, afin que Dieu

    "infuse une telle courtoisie et la douceur divine dans son coeur et que l'âme et le corps

    en soient si plein pour la rendre incapable de se tenir debout".

    Les voyageurs de l'époque victorienne sont revenus avec d'intrigants récits sur

    l'utilisation de l'agaric par les gens de Sibérie, de Laponie et d'autres secteurs des latitudes

    nord. Un des premiers a été annoncé par le mycologue Mordecai Cooke, qui a

    mentionné la réutilisation de l'urine riche en muscimol dans son récit Un Décompte

    simple et complet des Champignons Britanniques (1862). Harding signale que Cooke

    était un ami de Charles Dodgson (–> Lewis Carroll), l'auteur de l'histoire fantastique

    pour enfants Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles (1865). Harding nous dit

    que «Là, est presque certainement la source de l'épisode où Alice mange le champignon

    dont un côté la fait devenir très grande et l'autre très petite. Cette incapacité de

    juger de la taille – la “macropsie” – est un des effets de l'agaric". » ©1998 Roger

    Highfield, The Physics of Christmas. (Pour commander ce livre adressez-vous à

    http://www.amazon.com).

    La taxine, un autre hallucinogène : vu le 1er avril 04 sur Yggdrasil/ asatru.de :

    «« Le professeur Kukowka travaillait dans le jardin, quand il sentit soudain luimême

    un vertige, la nausée, les migraines, la perte de l'orientation et du sens temporel.

    Comme professeur à la retraite formé par la médecine à observer, il nota après

    coup ses perceptions :

    « La sueur froide de la peur me gagnait, mes membres étaient paralysés commepar

    les vampires, Kraken, couleuvres se tordant, rats, monstres qui font frissonner

    et une autre bête rampait de plus en plus dangereusement tout près de moi. Là, cessa

    l'oppression terrible, une atmosphère euphorique me transportait dans un pays de rêve

    14

    paradisiaque. Sans poids je planais dans un chapiteau immense où les effets de lumière

    les plus merveilleux rayonnaient et la musique des sphères céleste retentissait dans la

    coupole d'or... »

    C ela se lit comme le procès-verbal d'un “voyage” LSD. Cependant Greiz, le

    savant de l'endroit en Thuringe, n'avait pris aucune drogue. Il avait seulement travaillé

    à l'ombre de quatre grands ifs dont toutes les parties, des feuilles aux baies

    écarlates contiennent [observé depuis l’antiquité]rt, de la Taxine vénéneuse à un

    haut degré, ce qui était connu depuis toujours. De ce fait évidemment, l'if élimine les

    jours chauds et calmes, la Taxine sous forme gazeuse, comme l'expérience troublante

    du jardin indiquée par le professeur. »»

    Màj du 8 mai 06 : une précision apportée par notre fidèle Coupi@ « En slave kwas

    signifie“aigreur, acidité” : on retrouve là une notion de désagrément certainement relative

    et induite par la mythologie nordique, évoquant le meurtre de Kvasir par le nain

    Fjalar…

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :