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    La pluie, la neige, la grêle… Les précipitations pourraient bien être gouvernées par les bactéries. L’analyse de grêlons révèle qu’un nuage d’orage, un cumulonimbus, abrite une vie bactérienne presque aussi riche qu’une rivière. Les micro-organismes favoriseraient la formation des hydrométéores et donc des précipitations.

    Lorsqu’un orage éclate et que la pluie suit, des milliers de bactéries sont déversées sur le sol. Des chercheurs avaient déjà qualifié l’atmosphère de nid microbien. Ils avaient montré que les microbes pouvaient traverser le Pacifique, embarqués dans l’atmosphère et transportés par les aérosols. Beaucoup d’atmosphériciens soupçonnent en outre que ces bactéries peuvent jouer un rôle sur la météo. Elles pourraient bien être le moteur de la pluie.

    Un nuage ne forme pas systématiquement des précipitations. Pour que cela se produise, il faut que les hydrométéores, présents dans le nuage, grossissent suffisamment. Lorsqu’ils atteignent un poids seuil, leur vitesse de chute devient supérieure à la vitesse des mouvements d’air ascendants. Ils peuvent donc tomber hors du nuage. Suivant les conditions de température, ils pourront éventuellement atteindre le sol sous forme de pluie ou de neige.

    Le nuage d’orage est un cumulonimbus qui fait plusieurs kilomètres d’épaisseur et qui a une extension verticale considérable. Au sommet, il s’étend souvent en forme d’enclume. À sa base, les mouvements ascendants d’air sont colossaux. Si bien qu’ils absorberaient quantité de bactéries vivant sur les plantes, ou à même le sol.

     

    Le cumulonimbus est un nuage à extension verticale qui se développe à partir de cumulus congestus. La base peut se former entre 400 m et 1 km d'altitude, et son épaisseur peut atteindre plusieurs kilomètres. À l'intérieur du nuage, les hydrométéores peuvent être liquides ou solides. C'est le nuage d'orage.

    Le cumulonimbus est un nuage à extension verticale qui se développe à partir de cumulus congestus. La base peut se former entre 400 m et 1 km d'altitude, et son épaisseur peut atteindre plusieurs kilomètres. À l'intérieur du nuage, les hydrométéores peuvent être liquides ou solides. C'est le nuage d'orage. © NOAA

    Autant de microbes dans un cumulonimbus que dans une rivière

     

    Comment quantifier les bactéries hébergées dans un nuage et évaluer leur rôle sur la météo ? Des chercheurs danois, norvégiens et allemands ont analysé 42 gros grêlons issus d’une tempête qui a frappé la capitale slovène, Ljubljana en mai 2009. Les analyses ont mis au jour des milliers de composés organiques. La vie bactérienne dans ces grêlons est presque équivalente à celle d’une rivière.

    Certaines de ces bactéries ont un pigment rose qui leur permet de résister aux rayons UV dans l’atmosphère. Résistantes, elles peuvent en outre amorcer le processus de formation des hydrométéores. Elles jouent le rôle de noyau de condensation, qui fait changer de phase la vapeur d’eau du nuage. Publiée en accès libre dans Plos One, l’étude suggère que ces bactéries, aspirées au sol par les mouvements ascendants verticaux, sont capables de se développer dans ces nuages. Plus elles se développent, plus elles grossissent et plus elles favorisent la formation des hydrométéores.

    Des chercheurs avaient déjà trouvé de la vie bactérienne absorbée par les nuages au sommet des montagnes, à plus de 40 km de leur lieu de vie. Cela donne à penser que l'atmosphère peut être un fil de connexion entre des écosystèmes éloignés. Les nuages peuvent être considérés comme des écosystèmes transitoires qui disperseraient dans le monde entier les bactéries les plus résistantes. D’après l’équipe de recherche, « les nuages d'orage sont parmi les habitats les plus extrêmes de la planète où la vie microbienne existe ».


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    Le site archéologique de Tonina, au Mexique.

     

    Dans un documentaire intitulé "Révélations des Mayas: 2012 et au-délà", le réalisateur Juan Carlos Rulfo va présenter des preuves "irréfutables" de l'existence des extraterrestres et des visites que ces touristes de l'espace ont rendues au peuple Maya. Le gouvernement mexicain et celui du Guatemala ont accepté de collaborer et de dévoiler des documents inédits.

    Ils sont parmi nous! Ou en tout cas, ils sont venus et ont laissé des traces de leur passage.

     

    Le documentaire que le réalisateur mexicain Juan Carlos Rulfo s'apprête à tourner risque de faire parler de lui. Le lauréat du festival de Sundance a en effet l'intention de prouver, images à l'appui, que les anciens Mayas ont accueilli des visiteurs venus de l'espace. Le film devrait notamment explorer le site maya de Calakmul, au sud-est du Mexique, et plusieurs sites au Guatemala voisin.

    Le jeune producteur Raul Julia-Levy affirme, dans les pages du magazine hollywoodien Wrap, avoir rencontré plusieurs membres du gouvernement mexicain lors de la préparation du documentaire. "Le Mexique va dévoiler des textes, des objets et des documents importants, qui apporteront la preuve des contacts entre le peuple maya et les extraterrestres", a indiqué Raul Julia-Levy, dont les propos ont été repris par le quotidien britannique The Guardian. "Toutes ces informations seront authentifiées par des archéologues. Le gouvernement mexicain ne se contentera pas de déclarations. Tout ce que nous dirons (dans le documentaire, ndlr), nous le prouverons."

     

    Sortie prévue quelques jours avant la fin du monde

     

    Pour l'heure, côté mexicain, seul le ministre du tourisme de l'Etat de Campeche (dans lequel se trouve le site de Calakmul) s'est exprimé sur le sujet. Luis Augusto Garcia Rosado a confirmé, dans un communiqué, "les contacts entre les Mayas et les extraterrestres, prouvés par la traduction de certains textes que le gouvernement avait gardés en sécurité dans des souterrains durant un certain temps".

    Le ministre évoque aussi l'existence de terrains d'atterrissage destinés aux engins spatiaux, datant d'au moins 3000 ans et découverts au fond de la jungle mexicaine. Il n'a toutefois donné aucun autre détail et s'est refusé à préciser dans quelle partie du pays se situaient ces aires d'atterrissage.

     

    Le ministre guatémaltèque du Tourisme a, lui aussi, promis de collaborer pleinement au documentaire et de mettre à la disposition du réalisateur des preuves indéniables et inédites. "Le Guatemala a gardé secrètes certaines découvertes archéologiques incroyables", a expliqué Guillermo Novielli Quezada. "Il est temps maintenant d'intégrer rapidement ces informations au futur documentaire." Le président Alvaro Colom Caballeros aurait lui-même ordonné aux membres de sa coalition de collaborer activement au projet pour le "bien de l'Humanité".

     

    Le film devrait sortir à l'automne 2012, quelques jours avant le redoutable 21 décembre. Certains "experts" affirment en effet que cette dernière date du calendrier maya marquerait en fait la fin du monde.


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    Les Pyramides de Gizeh
     Égypte (sur le plateau de Gizeh, à proximité du Caire)
     2600 à 2500 avant Jésus-Christ
     Tombeaux des pharaons égyptiens Khéops, Khéphren et Mykérinos.

     

    Le Sphinx de Gizeh
     Égypte (sur le plateau de Gizeh, à proximité du Caire)
     Vers 2500 avant Jésus-Christ
     Plus ancienne sculpture monumentale connue. Il a longtemps été identifié au pharaon Khéphren, mais les égyptologues pensent maintenant qu’il pourrait s’agir de son père, Khéops.

     

    Stonehenge
     Royaume-Uni (Amesbury)
     3100 à 1600 avant Jésus-Christ
     On ignore dans quel but ce monument a été construit.

     

    Abou Simbel
     Sud de l’Égypte
     Vers 1250 avant Jésus-Christ
     Temples creusés dans la falaise, construits par le pharaon Ramsès II et dédiés à lui-même et à son épouse Néfertari.

     

    La Ka’ba
     Arabie Saoudite (La Mecque)
     Selon la tradition musulmane, la Ka’ba a été construite par les prophètes Abraham et Ismaël.
     Lieu le plus saint de l’islam. Les musulmans se tournent vers la Ka’ba pour prier.

     

    L’Acropole d’Athènes
     Grèce (Athènes)
     5e siècle avant Jésus-Christ
     Temples construits sur les hauteurs de la ville. Le plus grand d’entre eux est le Parthénon.

     

    Le Mur des Lamentations
     Jérusalem (dans la partie de la ville qui est sous contrôle israélien)
     1er siècle avant Jésus-Christ
     Vestige du Temple d’Hérode (reconstruit sur les ruines du Temple de Jérusalem, édifié d’après la Bible par Salomon). Lieu le plus sacré de la religion juive.

     

    Le Colisée
     Italie (Rome)
     1er siècle
     Amphithéâtre construit par les empereurs romains pour recevoir des spectacles, tels les combats entre gladiateurs.

     

    Pétra
     Jordanie (Pétra)
     Du 4e siècle avant Jésus-Christ au 2e siècle après Jésus-Christ
     Ancienne cité troglodyte (creusée dans la roche) et capitale des Nabatéens, une peuplade arabe.

     

    Chichén Itzá
     Sud-est du Mexique
     600-1000 après Jésus-Christ
     Ancienne ville maya

     

    La basilique Sainte-Sophie
     Turquie (Istanbul)
     6e siècle
     Ancienne cathédrale de Constantinople (aujourd’hui Istanbul), transformée en mosquée par les Ottomans. C’est aujourd’hui un musée.

     

    Borobudur
     Indonésie (île de Java)
     9e siècle
     Temple bouddhiste. Plus grand monument bouddhiste au monde.

     

    La place Saint-Marc
     Italie (Venise)
     9e siècle
     Coeur historique de Venise

     

    L’Alhambra
     Espagne (Grenade)
     13e et 14e siècles
     Résidence des souverains arabes en Espagne

     

    La Tour de Pise
     Italie (Pise)
     1372
     Beffroi (tour destinée à recevoir les cloches) de la cathédrale de Pise. Elle penche probablement en raison d’un affaissement de terrain, ou d’un défaut de fondation.

     

    Angkor
     Cambodge (près de la ville de Siem Reap)
     Du 9e au 15e siècle
     Capitale des rois khmers du Cambodge. Plus grand temple sacré au monde et plus grande cité médiévale de l’Histoire.

     

    La Cité interdite
     Chine (Pékin)
     15e siècle
     Palais impérial chinois. C’est aujourd’hui un musée.

     

    Machu Picchu
     Pérou
     15e siècle
     Ville construite par les Incas dans la cordillère des Andes (chaîne de montagnes longeant la côte ouest de l’Amérique du Sud), à plus de 2 000 m d’altitude.

     

    La Grande Muraille de Chine
     Chine
     Du 5e siècle avant Jésus-Christ au 16e siècle après Jésus-Christ
     Fortifications construites le long des frontières nord de la Chine. Plus long monument jamais construit par l’homme.

     

    Les Statues de l’île de Pâques
     Chili (île de Pâques)
     Les statues ont été taillées entre le 9e et le 17e siècle
     Centaines de statues faites d’un seul bloc taillé dans la roche volcanique. Les statues seraient liées à un ancien culte des ancêtres.

     

    Tombouctou
     Mali (Tombouctou )
     La ville a connu son apogée au 15e et au 16e siècle
     Centre de diffusion de l’islam dans l’ensemble de l’Afrique au 15e et au 16e siècle.

     

    La cathédrale Saint-Basile
     Russie (Moscou)
     16e siècle
     Cathédrale située sur la place Rouge. Symbole de l’architecture traditionnelle russe.

     

    La basilique Saint-Pierre
     Vatican (plus petit État au monde, enclavé dans la ville de Rome, et sous autorité du pape)
     1614
     Église du pape, et la plus célèbre de la chrétienté catholique. C’est aussi le plus grand édifice religieux du catholicisme.

     

    Le temple Kiyomizu-dera
     Japon (Kyoto)
     Construit au 8e siècle et reconstruit au 17e siècle
     Temple bouddhique

     

    Le Taj Mahal
     Inde (Agra)
     17e siècle
     Tombeau monumental construit par l’empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse.

     

    Le château de Versailles
     France (Versailles)
     17e siècle
     Résidence des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Symbole du règne de Louis XIV.

     

    La Maison Blanche
     États-Unis (Washington)
     Construite entre 1792 et 1800
     Résidence officielle et principal lieu de travail des présidents américains.

     

    Big Ben
     Royaume-Uni (Londres)
     1859
     Tour du Palais de Westminster, siège du Parlement britannique. "Big Ben" est en réalité le surnom de la grande cloche située dans la Tour.

     

    Le château de Neuschwanstein
     Allemagne (Schwangau)
     19e siècle
     Château construit au pied des Alpes par Louis II, roi de Bavière.

     

    La statue de la Liberté
     États-Unis (New York)
     1886
     Offerte aux États-Unis par le gouvernement français. Cette statue est devenue le symbole du rêve américain.

     

    La tour Eiffel
     France (Paris)
     1889
     Tour de fer construite par Gustave Eiffel pour l’Exposition universelle de 1889. Symbole de Paris et de la France.

     

    Le Christ de Rio
     Brésil (Rio de Janeiro)
     1931
     Monument religieux et lieu touristique le plus fréquenté de Rio.

     

    L’Empire State Building
     États-Unis (New York)
     1931
     Gratte-ciel new-yorkais, symbole de l’architecture moderne américaine.

     

    Le pont du Golden Gate
     États-Unis (San Francisco/Sausalito)
     1937
     Pont suspendu qui traverse le Golden Gate (détroit qui relie la baie de San Francisco à l’Océan Pacifique). Symbole de la ville de San Francisco.

     

    L’opéra de Sydney
     Australie (Sydney)
     1973
     Monument le plus célèbre d’Australie, et emblème de Sydney.

     

    La tour CN
     Canada (Toronto)
     1976
     Symbole de la ville de Toronto.

     

    La Sagrada Familia
     Espagne (Barcelone)
     Non achevée
     Église catholique. Cette oeuvre inachevée de l’architecte Antoni Gaudí est actuellement en travaux.


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    Les civilisations précolombiennes
    Les civilisations dites "précolombiennes" sont celles qui se sont développées en Amérique centrale et en Amérique du Sud avant l’arrivée de Christophe Colomb en 1492.
    Les plus connues d’entre elles sont les civilisations maya, inca et aztèque. Elles ont été anéanties au 16e siècle par les soldats espagnols (les "conquistadores") venus conquérir les terres du continent américain (le "Nouveau Monde") au nom de la Couronne espagnole.

    Les Olmèques
    La plus ancienne civilisation précolombienne, dont sont issues toutes les autres, est celle des Olmèques. Les Olmèques (1200 à 500 avant Jésus-Christ) vivaient au Sud-Est du Mexique actuel, à l’emplacement des États mexicains de Veracruz et de Tabasco. Ils sont célèbres pour avoir sculpté des têtes humaines colossales dans la pierre.


    Tête olmèque de 2,5 mètres de haut, taillée dans le basalte (850 à 700 avant Jésus-Christ)

    Teotihuacan, la cité des Dieux
    Teotihuacan est la plus célèbre cité précolombienne. Son nom désigne aussi la civilisation dont elle fut le berceau. Ses ruines sont situées à environ 40 kilomètres au nord-est de Mexico.
    La cité connut son apogée entre 150 et 450 après Jésus-Christ. Elle abritait une population de plus de 150 000 habitants. Elle fut abandonnée au 7e siècle, peut-être suite à une révolte de la population contre la classe dirigeante.
    La civilisation Teotihuacan était très proche de la culture maya et influença fortement les peuples qui sont apparus plus tard au Mexique, tels que les Aztèques.


    Teotihuacan

    Où vivaient les Mayas, les Incas et les Aztèques ?
    Les Mayas et les Aztèques vivaient en Amérique centrale, dans les régions qui bordent le golfe du Mexique.

     Les Mayas étaient organisés en cités États indépendantes, gouvernées par des familles nobles. Leurs plus grandes cités étaient Tikal et Calakmul (3e - 9e siècle), puis Chichén Itzá (10e siècle - 11e siècle) et Uxmal (10e siècle - 13e siècle).

     Les Aztèques avaient construit leur capitale, Tenochtitlan (14e - 16e siècle), à l’emplacement de l’actuelle Mexico. C’était l’une des plus grandes villes du monde, avec plus de 200 000 habitants.

     Les Incas vivaient le long de la cordillère des Andes (chaîne de montagnes longeant la côte ouest de l’Amérique du Sud). L’empire inca (13e - 16e siècle) avait pour capitale Cuzco, située au sud. Au 16e siècle, Quito devint la capitale du nord de l’empire.

    Quels sont les sites archéologiques les plus connus ?
    Les principaux sites archéologiques mayas sont Tikal, Chichén Itzá, Tulum et Palenque.


    Tikal (Guatemala) : enfouie dans la jungle épaisse, cette cité est la plus grande du début de l’ère maya


    Chichén Itzá (Mexique) : le plus célèbre des sites mayas


    Tulum (Mexique) : le seul port maya connu, qui surplombe la mer des Caraïbes


    Palenque (Mexique) : l’une des plus grandes cités mayas, située au coeur de la forêt tropicale

    Le principal site archéologique inca est le Machu Picchu (Pérou), construit au 15e siècle à plus de 2 000 m d’altitude dans la cordillère des Andes. Cette ville était probablement un centre spirituel, qui servait peut-être de sanctuaire royal.


    La ville Machu Picchu, surnommée "la cité perdue des Incas"

    Il ne reste plus grand-chose des cités Aztèques et de la capitale Tenochtitlan, détruites par les conquistadores.

    La civilisation maya
    À l’apogée de leur culture (3e et 4e siècles), les Mayas ne savaient pas utiliser la roue et les métaux pour faire des outils, mais ils pratiquaient l’écriture, l’astronomie et les mathématiques. Leur économie reposait sur l’agriculture, en particulier la culture du maïs et du cacao, dont les fèves servaient de monnaie d’échange. Ils tissaient le coton et travaillaient les métaux (or, cuivre, argent, jade) pour créer des bijoux et des parures.
    Leur société était divisée en classes, et les villes étaient dirigées par des souverains héréditaires. Ils adoraient plusieurs dieux, liés à la nature (le Soleil, la Pluie, la Lune, le Maïs, etc.). Leurs prisonniers de guerre étaient sacrifiés ou réduits en esclavage.


    Peinture murale du site maya de Cacaxtla au Mexique (avant 700)

    Le mystère des cités mayas abandonnées
    Du 8e au 10e siècle, les grandes cités mayas sont abandonnées progressivement sans que l’on sache pourquoi (Tikal, Calakmul, Copan, Palenque). Les cités situées au nord (Chichén Itzá, Uxmal, Mayapan) continuent néanmoins à prospérer pendant quelques siècles.
    Ce déclin de la civilisation maya est probablement dû à une combinaison de facteurs (guerres, sécheresse, révoltes, prophétie...).


    Principaux sites mayas

    Les Incas et le culte du Soleil
    La civilisation inca connut son apogée au 15e siècle. Les Incas ne connaissaient ni l’écriture, ni le fer, ni la roue, mais ils régnaient sur un véritable état monarchique qui s’étendait le long de la cordillère des Andes. L’empire était très structuré et bureaucratisé, et leur société fut l’une des mieux organisées et des plus disciplinées qui aient jamais existé.
    Les Incas vouaient un culte au Soleil. À travers tout l’empire, des temples lui étaient consacrés. L’empereur, appelé "Inca", était considéré comme le fils du Soleil.


    Représentation de l’empereur Atahualpa (né vers 1502 - mort en 1533), Ojai Valley Museum, Californie

    L’empire aztèque
    Les Aztèques se donnaient eux-mêmes le nom de "Mexica". Le terme "Aztèques" n’a été popularisé qu’à partir du 17e siècle.
    Les Aztèques fondèrent leur capitale Tenochtitlan en 1325, à l’emplacement de l’actuelle Mexico. La légende raconte qu’ils bâtirent leur cité à l’endroit où se tenait un aigle perché sur un cactus et qui mangeait un serpent. Cet aigle est représenté sur le drapeau mexicain.


    Drapeau du Mexique, adopté en 1968

    À partir de leur capitale, ils érigèrent un vaste empire en conquérant les terres voisines et en concluant des alliances militaires avec d’autres cités. Leur société était divisée en classes. L’esclavage existait, et certains esclaves capturés à la guerre étaient destinés à être sacrifiés.
    L’empereur était choisi par un grand conseil.

    Les Aztèques connaissaient l’écriture, savaient fabriquer le papier, et pratiquaient l’astronomie. Le commerce était très développé dans l’empire, et la capitale abritait d’immenses marchés.


    Pierre du Soleil (14e-15e siècle), oeuvre la plus célèbre de l’art aztèque

    Les sacrifices humains
    Les Aztèques et les Mayas vénéraient le Soleil, la Pluie, la Lune et de nombreux autres dieux. Ils croyaient avoir été créés par le dieu "Serpent à plumes" (appelé Quetzalcoatl par les Aztèques) qui descendit dans le monde souterrain des morts et arrosa de son propre sang les os des ancêtres pour leur redonner vie.


    Masque aztèque en turquoise et coquillages sur bois, représentant le dieu Quetzalcoatl (vers 1500)

    Ils offraient à leurs dieux des sacrifices humains, et à chaque divinité correspondait un rite particulier : des sacrifiés avaient le coeur arraché pour que le Soleil se lève chaque matin ; des enfants étaient noyés pour que les pluies soient abondantes.
    Le deuxième mois du calendrier aztèque était appelé Tlacaxipehualiztli (littéralement "écorchement des hommes"). Pendant ce mois, des victimes étaient égorgées ou décapitées, puis écorchées en l’honneur du dieu Xipe Totec ("notre seigneur l’écorché"), dieu du renouveau de la végétation. Les peaux étaient portées par les prêtres pendant les rituels de fertilité qui suivaient les sacrifices. Les crânes des victimes étaient exposés par centaines.
    Les sacrifices avaient lieu également dans les grandes occasions, comme la rénovation du grand temple aztèque de Tenochtitlan (fin du 15e siècle) à l’occasion de laquelle plusieurs centaines de personnes furent sacrifiées.
    Des jeux étaient parfois mêlés aux sacrifices, comme le jeu de balle maya, qui se terminait par la décapitation du vaincu ou du vainqueur.


    Sacrifice humain (illustration du Codex Mendoza, ouvrage réalisé par un indigène vers 1541-1542 à la demande d’Antonio de Mendoza, vice-roi de la Nouvelle-Espagne)

    Les victimes des sacrifices étaient la plupart du temps des prisonniers de guerre, mais elles pouvaient aussi faire partie de la population et être consentantes (la croyance voulait que les sacrifiés soient promis à un destin enviable).
    Les sacrifices nécessitaient constamment de nouvelles victimes, obligeant les Aztèques et les Mayas à partir en expéditions pour faire des prisonniers de guerre.

    Le cannibalisme était une pratique courante chez les Aztèques, qui mangeaient parfois leurs ennemis, ainsi que les victimes sacrifiées.

    Les Incas pratiquaient également les sacrifices humains, mais uniquement lors de grands troubles (maladies, catastrophes naturelles), pour apaiser les dieux. Ainsi, lors des tremblements de terre, des enfants étaient enterrés vivants.

    Comment quelques centaines d’Espagnols ont-ils pu anéantir plusieurs millions d’Indiens ?
    Les Indiens n’opposèrent que très peu de résistance aux conquistadores, qu’ils considéraient comme des êtres surhumains. Les armes à feu, les armures et les chevaux donnèrent un avantage décisif aux Espagnols.


    Le conquistadore Pedro de Valdivia (né vers 1500 - mort en 1553), l’un des lieutenants de Pizarro, peint par Jaime Alegria Herrera

    Les soldats espagnols, sous les ordres d’Hernán Cortés (1485-1547), triomphèrent en trois ans (1519-1521) des Aztèques et de leurs chefs : Montezuma II et Cuauhtémoc.
    Cortés n’avait que 600 hommes, mais il fut aidé par des peuples qui voulaient se libérer de la domination aztèque (les Totonaques, les Tlaxcaltèques, les Otomis).

    Les Incas furent vaincus par Francisco Pizarro (1475-1541) et ses conquistadores en 1532-1533. Les Espagnols étaient moins de 200, alors que les Inca étaient plusieurs millions. Cette victoire fut possible car l’empire inca était affaibli par une lutte qui opposait depuis 1529 les deux frères Huáscar et Atahualpa, tous deux prétendants au pouvoir impérial.
    La guerre, les maladies apportées d’Europe et les travaux forcés imposés par les Espagnols décimèrent la plupart des Incas en moins de 200 ans.


    Lima (capitale du Pérou), statue de Francisco Pizarro, fondateur de la ville en 1535

    A l’arriver des conquistadores, les grandes cités mayas n’existaient plus depuis longtemps. Les Mayas vivaient dans des petits villages, et les dernières poches de résistance ne tombèrent qu’à la fin du 17e siècle.

    L’Eldorado
    Le mythe de l’Eldorado évoque un pays d’Amérique du Sud où les cités seraient construites en or. Cette légende a attiré de nombreux explorateurs, désireux de s’emparer des richesses du Nouveau Monde. Elle est apparue en Espagne au 16e siècle, suite aux récits des conquistadores.
    Ces récits sont aussi à l’origine de l’expression française "c’est le Pérou".


    Ornement pectoral en or créé par les Mixtecs, l’une des civilisations précolombiennes contemporaines des Aztèques

    Les Mayas, les Incas et les Aztèques existent-ils encore aujourd’hui ?
    Aujourd’hui, les descendants des Mayas vivent au Mexique, au Guatemala, au Belize, au Honduras et au Salvador. Les descendants des Incas vivent en Équateur, au Pérou et en Bolivie. Les descendants des Aztèques vivent au Mexique.
    On estime que le Mexique est indien à 10-12 %, le Guatemala à 60 %, le Pérou et l’Équateur à 40 % et la Bolivie à plus de 60 %.


    Reconstitution d’une danse aztèque


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            En juillet 1994, la comète Shoemaker-Levy 9 s'est écrasée sur la planète Jupiter. C'est en mars 1993 que des astronomes avaient découvert cette étrange fée céleste, composée d'une vingtaine de fragments se suivant en file indienne, qui voyageait près de la plus grosse planète de notre système solaire. Durant plus de quinze mois le monde scientifique avait observé ces noyaux cométaires, calculé avec précision leurs collisions avec la planète gazeuse et tenté d'imaginer les effets et conséquences de cette rencontre.


    Photos des impacts de SL9 sur la planète Jupiter

            Dès les premiers impacts, les observateurs ont été grandement surpris et ébahis par l'ampleur du "spectacle". Ces "choses" en explosant dans la haute atmosphère de Jupiter, du 16 au 22 juillet 1994, ont produit différents effets visibles ou décelables par l'instrumentation scientifique, notamment des boules de feu géantes, des panaches s'élevant à 3300 kilomètres d'altitude, des retombées de débris créant des taches sombres gigantesques dont les dimensions atteignaient parfois QUATRE FOIS CELLES DE NOTRE TERRE, sans oublier les effets dans l'infrarouge, l'ultraviolet, les rayons X et d'autres observations moins spectaculaires mais non moins importantes.

            Les scientifiques qui ont épluché toutes ces informations durant des mois et des mois n'ont pas encore trouvé d'explications ou de modèles pouvant inclurent toutes les données.

            Il est vrai que c'est la première fois que l'on assiste à de telles collisions dans notre système solaire et, comme elles étaient prévues au jour près, un très grand nombre d'instruments d'observation et de mesures avaient été braqués vers Jupiter. La revue britannique "Nature" a rapporté les propos d'Eugène Shoemaker, l'un des découvreurs de la comète: "La fréquence d'une collision entre Jupiter et une si grosse comète est en moyenne de 2000 ans. Pour que cela arrive, au moment où le télescope spatial Hubble était réparé, où la sonde Galiléo était bien située en vue directe, où les détecteurs infrarouges étaient efficaces et où le gouvernement des États-Unis s'intéressait à la recherche fondamentale, c'était un vrai miracle(1)!"
    [(1) "Nature" du 1er juin 1995]

            Vu sous cet aspect, cela ressemble vraiment à un miracle. Mais les miracles sont rares et ils ont souvent une explication. Acceptons de regarder celui-ci sous un autre aspect de sa réalité: ces évènements cosmiques que nous avons pu contempler en direct n'étaient rien d'autres que les essais à grande échelle des dernières bombes surpuissantes de l'U.S Army(2), lancées par la NASA et habilement camouflées en collision cométaire. Idée farfelue? Pas si sûr! Proposons-nous d'explorer celle-ci plus avant.
    [(2) Bien qu'aux Etats-Unis le terme U.S Army soit réservé à l'armée de terre, nous l'emploierons ici pour désigner la ou les structures de la défense américaine qui sont à l'origine des évènements décrits dans cette étude.]
     

    UNE AVANCÉE DE LA PHYSIQUE ET DE LA TECHNOLOGIE DANS UN CERTAIN CONTEXTE MONDIAL

            Pour comprendre tout cela, il nous faudra remonter un peu dans le temps à l'époque où la guerre froide bat son plein, à l'époque où, dans les états-majors des "deux grands", des idées insensées mûrissent, des idées d'armes terrifiantes qui permettraient de prendre un avantage déterminant sur l'autre. Bien peu de temps auparavant, en définitive, nos physiciens venaient de concevoir et mettre au point la bombe à fission nucléaire dans le contexte dramatique de la deuxième guerre mondiale. En août 1945, à Hiroshima puis à Nagasaki, l'humanité a franchi un pas décisif dans l'utilisation d'une puissance de destruction colossale. L'essai a été rapidement transformé par le développement de cette arme et la mise en service, tant aux États-Unis qu'en Union Soviétique, en Grande Bretagne, en France puis en Chine, de sa grande sœur à fusion nucléaire: la bombe H, dite thermonucléaire. Dans les années soixante-dix, tandis que notre monde n'avait pas encore compris ni même découvert le phénomène climatique "d'hiver nucléaire" qui décimerait inexorablement les rescapés d'un conflit atomique et mettrait ainsi un terme final à notre civilisation terrestre, des laboratoires militaires préparaient l'étape suivante dans le plus grand secret.

            Aux États-Unis, le programme militaire classifié, DSP 32 (Defense Support Program 32), en explorant une voie totalement différente de celle des accélérateurs de particules, parvenait à obtenir une forme d'énergie plus ultime: l'antimatière, dix mille fois plus puissante que la fission nucléaire. Des laboratoires dans l'ouest américain avaient orienté leurs recherches vers les très hautes densités dans le cadre de la maîtrise de la fusion de l'hydrogène. Là-bas, la puissance des lasers s'exprimait en térawatts (mille milliards de watts) et les pressions en millions d'atmosphères. Le programme DSP 32 travaillait parallèlement et secrètement à un tout autre but. Il fallait pousser un certain nombre de paramètres physiques beaucoup plus loin, notamment et entre autres, dépasser la pression fantastique de cent millions d'atmosphères, pour atteindre un seuil où la matière est en rupture d'équilibre, un seuil où certaines de ses caractéristiques s'inversent, c'est l'antimatière. Pour obtenir cette pression fatidique, une technologie très sophistiquée est nécessaire; les lasers gigantesques de l'époque, fussent-ils à rayons X, n'étaient pas encore assez puissants. C'est en reprenant certaines idées d'Andréï SAKHAROV, le Nobel soviétique, que les premiers succès sont arrivés. En effet dans les années cinquante, SAKHAROV, le père de la bombe H soviétique, avant de retourner courageusement sa veste pour devenir un militant de la paix, avait mis au point un système de canon électromagnétique qui, en comprimant un solénoïde à l'aide d'un explosif, permettait d'obtenir une pression magnétique de l'ordre de vingt-cinq millions d'atmosphères qui transformait une mini-charge d'aluminium en plasma et l'expulsait à des vitesses vertigineuses de l'ordre de centaines de kilomètres par seconde. Ce système a donc été amélioré; le solénoïde classique a été remplacé par un solénoïde supraconducteur, et l'explosif conventionnel par une petite charge atomique, dite de laboratoire, permettant ainsi d'atteindre le seuil de pression nécessaire. La cible, aussitôt transformée en plasma, est expulsée dans une "cheminée" où les particules d'antimatière ainsi obtenues sont instantanément triées électromagnétiquement et récupérées dans une "bouteille magnétique".

            LIVERMORE, SANDIA, LOS-ALAMOS, NEVADA, autant de lieux qui ont participé, chacun à sa manière, à cette épopée, parfois sous le couvert du programme expérimental: Centurion-Halite, programme officiel de recherche sur la maîtrise de la fusion de l'hydrogène, mais qui servait également de couverture lors des expériences utilisant les explosifs atomiques.

            A l'Est on menait très activement les mêmes recherches, et si plus récemment la technologie souffrait d'un certain déficit, les idées, elles, ont été souvent plus avancées. Durant la décennie quatre-vingt, un petit homme au crâne dégarni arrive au sommet à Moscou. Conscient de la pente ultime du cheminement mondial, il désamorce rapidement un grand nombre de tensions internationales, relance efficacement les négociations sur le désarmement et fait le ménage chez lui en enrayant un certain nombre de recherches militaires de pointes.

            A l'Ouest, bien dissimulés derrière une façade reluisante de défenseurs de la paix, les "Docteurs Folamour" sévissent toujours. La course aux armements ayant pris du plomb dans l'aile, ils s'en passeront tout simplement pour échafauder la plus diabolique des idées: expérimenter des bombes d'antimatière à grande échelle, des bombes qui soient des milliers de fois plus puissantes que tout ce qui avait été réalisé jusqu'ici. L'espace terrestre étant trop étroit géographiquement et stratégiquement pour ce genre de projet, nos "docteurs" se tournent donc vers l'espace et... la planète Jupiter!
     

    UNE REALISATION BIEN CAMOUFLEE

            Il est bien évident qu'un tel projet ne pouvait pas se faire en un jour ni au grand jour. Car, d'une part, il était prévu de longue date de garder cette technologie secrète, et d'autre part, selon le droit de l'espace (traité de l'ONU de 1967, notamment l'article 4), les expériences militaires y sont prohibées ainsi que l'envoi d'armes de destructions massives. Mais quand on a pour ambitions d'être les maîtres du monde, la loi, fût-elle internationale, n'est qu'un épouvantail derrière lequel on peut se dissimuler judicieusement. La réalisation de ce projet a donc nécessité de réunir un certain nombre d'éléments matériels et d'adopter une ingénieuse et rigoureuse stratégie de dissimulations tant par des apports technologiques que par des préparations et manipulations d'opinions. Regardons quelques uns de ces moyens.

           LA MISSION AMPTE. Le 16 août 1984, la 175ème fusée Delta, porteuse de la mission AMPTE (Active Magnetospheric Particle Tracer Explorer), décollait de Cap Canaveral. Ce programme comprenait 3 petits satellites et consistait, sur une durée d'une année, à larguer plusieurs "nuages" de baryum et de lithium en différents points de l'espace intra et extra-magnétosphérique, puis à observer l'évolution de ces éléments traceurs, afin d'étudier les interactions des vents solaires avec notre magnétosphère. La réalisation matérielle de cette expérience a été le fruit de la collaboration de plusieurs laboratoires situés dans différents pays (U.S.A., République Fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni). Si les buts de plusieurs des protagonistes étaient d'améliorer la connaissance scientifique de l'environnement terrestre, les buts non avoués de certains autres étaient d'expérimenter en conditions réelles, la création d'un phénomène cométaire afin d'étudier son évolution dans le temps ainsi que dans des conditions spatiales diverses. En effet, sous l'action des rayonnements solaires, le baryum et le lithium sont rapidement ionisés et ont alors la particularité de devenir fluorescents, créant ainsi une comète artificielle. Le programme AMPTE a été l'une des phases de préparation du projet "Jupiter", une des étapes de la mise au point du système de camouflage par un nuage de particules d'un alliage de baryum-lithium.

           LES MODULES-BOMBES. "Je suis tombée sur cet objet à l'aspect très étrange. J'ai pensé que ce devait être une comète, mais c'était la comète la plus étrange que j'ai jamais vu."(3) Ainsi s'exprimait Carolyn Shoemaker en racontant la nuit du 24 mars 1993, à l'observatoire du Mont Palomar (Californie), où elle fut la première à observer ce qui devait s'appeler par la suite: "la comète périodique Shoemaker-Levy 9" ou, dit plus simplement, "SL9". Carolyn Shoemaker était sans doute loin de s'imaginer qu'elle venait de découvrir les fameux nuages lumineux de baryum-lithium, lesquels étaient générés par des modules-bombes de dimensions métriques situés en leurs centres. L'importance des nuages avait été adaptée à la puissance présumée des bombes correspondantes. Dans certains cas les modules étaient groupés par deux, et ont pu soit s'écarter progressivement l'un de l'autre ("fragments" P et Q), soit rester très proches ("fragments" G et K), ces derniers provoquant ainsi des explosions espacées de quelques minutes dont les phases se sont intercalées et chevauchées, avec éventuellement des puissances et des épicentres quelque peu différents.
    [(3) "New Scientist" du 9 juillet 1994]

           POSITIONNEMENT DES SITES D'IMPACTS. Les modules de "SL9" ont été placés sur une orbite jovienne très excentrique d'une période de 2 ans.
    La forme de cette orbite est donc un ovale étiré à l'extrême ayant la forme d'un fin pinceau. Cette orbite a comme particularités: à l'une de ses extrémités (périastre), elle passe à une distance du centre de masse de Jupiter inférieure au rayon de la planète elle-même d'où une collision inéluctable, tandis qu'à l'autre extrémité (apoastre), elle frôle la limite de la zone d'attraction gravitationnelle de Jupiter. Si cette "SL9" avait eu une vitesse très légèrement supérieure, elle aurait quitté l'influence de Jupiter et aurait continué son chemin sur une orbite solaire. En observant cette orbite on s'aperçoit rapidement qu'il n'y a pas de meilleur choix possible si l'on veut qu'un objet passe du temps, éloigné de Jupiter, pour avoir le maximum de chances de se faire repérer, puis revienne percuter la planète. Quand au choix du plan orbital et de l'argument du périastre, autres critères qui conditionnent les lieux d'impacts, ils ont été calculés pour que les collisions aient lieu sur la face arrière de la planète, invisible depuis la Terre. Précaution indispensable car ces explosions s'apparentent totalement aux explosions nucléaires, avec de très puissantes émissions de rayonnements électromagnétiques, principalement des rayons gamma, qui auraient fatalement trahi leur nature douteuse. Toutefois, alors qu'aucun observateur terrestre ne pouvait voir directement ces évènements, filant dans l'espace obscur et glacial à plus de 11 kilomètres par seconde un oeil observait.

           LA MISSION GALILEO. C'est en 1973, au lendemain des glorieuses missions Apollo, que le projet Galiléo est né, bien qu'il n'est pris son véritable souffle qu'en 1977. Ce programme d'exploration avancée de Jupiter et de son environnement a connu un certain nombre de difficultés, dont plusieurs reports de lancements. Le départ à finalement eu lieu le 8 octobre 1989 et, faute de lanceur suffisamment puissant (du fait des nouvelles normes de sécurité à bord de la navette spatiale), la sonde Galiléo a pris le chemin des écoliers dans le système solaire afin de bénéficier de plusieurs réactions gravitationnelles (Vénus et 2 fois la Terre) pour pouvoir atteindre enfin Jupiter en décembre 1995, au terme d'un voyage d'une durée record de plus de six années. Curieusement, alors que les impacts de "SL9" étaient sur la face cachée de Jupiter, un peu au-delà du limbe de la planète, Galiléo se trouvait à ce moment-là en vue directe de l'évènement. Simple hasard ou judicieuse programmation afin que Galiléo soit le seul témoin oculaire, tout en ayant l'air d'être là par une simple et heureuse coïncidence? Cette sonde qui est truffée de caméras et de multiples détecteurs hypersophistiqués, a connu depuis son départ plusieurs problèmes techniques: grande antenne, bande enregistreuse, parachute du module, etc. Il convient sans doute, dans tout cela, de discerner les pannes réelles des pannes stratégiques qui offrent un excellent prétexte pour occulter une partie de l'information:

    • Retard d'une cinquantaine de secondes de l'ouverture du parachute du module atmosphérique qui nous masque la composition des premiers kilomètres de l'atmosphère jovienne, justement à l'altitude où les explosions semblent avoir eu lieu.
    • Panne momentanée des bandes enregistreuses qui nous prive des images rapprochées de Io et de Europe.
    • Erreur de programmation qui nous voile certaines données sur les impacts de "SL9".


            Quand au reste de cette mission jovienne, la possibilité que l'information collectée soit très sérieusement filtrée et écrémée avant d'être divulguée, est plus qu'une simple hypothèse. C'est ainsi que beaucoup de scientifiques furent étonnés que Galiléo n'ait enregistrée que des effets relativement modestes des impacts de "SL9", là où les astronomes basés sur terre, bien que cinq fois plus éloignés et beaucoup plus mal placés, ont observés des effets grandioses allant parfois jusqu'à saturer les détecteurs.

           UNE CLEF STRATÉGIQUE: LA DÉSINFORMATION. En plus des éléments déjà cités, un certain nombre de communications écrites et d'interventions verbales ont eu pour but de manipuler les opinions en préparant les esprits et en fournissant des voies de recherches et de réflexions pré-orientées. Ceci permet finalement que l'imagination du monde scientifique et du public ne s'aventure point trop sur des voies interdites. En voici quelques unes parmi d'autres:

    • Il est paru dans la presse, un certain nombre d'articles écrits par des personnes liées à des grands laboratoires directement impliqués dans la réalisation de ces évènements. Bien sûr ces articles sur "SL9" développaient des hypothèses, des études et des théories sur la fragmentation, l'évolution et les phénomènes liés aux impacts de cette "comète périodique captée par Jupiter".
       
    • Parmi les personnes directement impliquées dans ce programme, il en est certaines également qui ont participé activement, comme des vers dans un fruit, aux nombreux meetings scientifiques pré et post-impacts!
       
    • C'est en 1993, dans le contexte des accords de limitation et de réduction des armes atomiques que le Département américain à l'énergie a été chargé d'étudier l'intendance du secteur de l'armement nucléaire aux U.S.A (The Stockpile Stewardship and Management Program). Le rapport de cette commission est l'un des moyens par lequel l'U.S. Army montre à tous, avec succès, son souci de sécurité, son esprit de démocratie, son respect des accords internationaux et surtout se construit une renommée de "transparence". Mais comme de nombreuses personnes ou groupes imbus de pouvoir, elle manie excellemment le mensonge pour cacher la réalité. Ainsi dans ce fameux rapport nous pouvons lire à longueur de pages que les États-Unis ne procèdent actuellement à aucun essai, aucun développement et aucune production d'armes nouvelles!!!


           LE PROJET SPACEGUARD. Ce projet n'est pas, à proprement parler, un élément de la réalisation de "SL9". Son but est plus spécifiquement d'ouvrir, pour l'avenir, certaines possibilités ou commodités. Ce programme qui a été soumis au Congrès Américain en 1992, se veut être le gardien de notre planète face à un risque de collision cosmique, astéroïdes et comètes qui s'approcheraient trop près de l'orbite de la Terre. Ce projet consiste en la construction, la connexion et la maintenance de six télescopes terrestres. Certains défenseurs de ce programme tentent d'ouvrir la voie à l'utilisation d'armes nucléaires dans l'espace pour essayer de détruire ou de dévier ces hypothétiques bolides. Heureusement la voix de certains scientifiques s'est élevée pour relativiser les dangers, c'est-à-dire la probabilité mineure d'une collision avec la terre, face au risque majeur de la manipulation et du déploiement de telles armes (qu'elles soient connues ou secrètes). Ce projet s'est inscrit habilement dans un scénario plus grand. Le programme n'ayant pas été retenu dans un premier temps, les "collisions de SL9" sont arrivées à point pour semer inquiétudes et peurs permettant ainsi au projet Spaceguard d'être reconsidéré, cette fois-ci, beaucoup plus favorablement.
     

    D'AUTRES DISSIMULATIONS D'IMPORTANCE

            Cette étude ne serait pas complète si nous ne prenions pas un peu de recul sur ces faits, notamment en se posant ces questions: cet évènement est-il la première et l'unique expérimentation de telles bombes? cette technologie étant apparue dans le courant des années soixante-dix, l'U.S. Army aurait-elle attendu 20 ans pour l'expérimenter? Et bien l'observation d'un certain nombre d'évènements cosmiques nous prouve que non. Il existe en effet une catégorie spécifique de comètes ayant la particularité de frôler le Soleil et même de le percuter. Ce "groupe de Kreutz", comme on le nomme, comporte une trentaine d'observations, la plus ancienne datant de l'an 371 avant J.C. Or il se trouve que plus de la moitié de ce groupe est constituée par une vague de 16 mini-comètes portant les noms des 2 satellites artificiels, SOLWIND et SMM, qui les ont observées depuis une orbite terrestre. Cette bien curieuse vague a déferlé de 1979 à 1989 et n'est pas sans présenter d'étranges similitudes avec "SL9" puisque toutes se sont désintégrées de manière explosive. Ces 2 satellites de l'U.S Army étaient là, soi-disant, pour étudier le Soleil et ses orages magnétiques; en réalité leur rôle plus spécifique était d'observer le comportement de ces 16 projectiles expérimentaux dans leur phase finale. Les comètes du groupe de Kreutz observées précédemment avaient, pour la plupart, des orbites inclinées d'environ 144/degrés. Alors pour assurer le camouflage de ces 16 bombes, il a fallu également les faire arriver sur le Soleil selon la même inclinaison. Ces 16 projectiles n'étaient pas entourés d'un halo lumineux de baryum-lithium comme "SL9", ils n'étaient donc pas visibles à l'avance. Ce n'est que dans la phase terminale de leur approche au Soleil, alors qu'ils plongeaient, sous l'effet de la puissante gravitation solaire, à des vitesses de 300 à 400 kilomètres par seconde (soit plus d'un million de kilomètres par heure) en laissant derrière eux une traînée lumineuse due à l'échauffement de leur bouclier thermique, qu'ils ont pu être filmés par la caméra équipant les télescopes-coronographes de l'U.S. Army. La forte luminosité du disque solaire n'a pas permis bien évidemment l'observation directe de ces explosions, seule l'illumination de la couronne solaire, pendant plusieurs heures après les impacts, était observable par les coronographes.
     

    UNE NOUVELLE PROPULSION SPATIALE

            Mais tous les spécialistes d'astronautique nous le diront: avec les lanceurs spatiaux dont on dispose actuellement, il est absolument impossible d'envoyer une charge conséquente vers le Soleil. Cela demande en effet de produire une accélération de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde, c'est-à-dire, beaucoup, beaucoup plus que pour envoyer la sonde Galiléo vers Jupiter. Or Galiléo qui ne pesait que 2200 kg, n'a pu disposer d'un lanceur adéquat pour lui fournir l'accélération minimum nécessaire (6400 mètres par seconde à partir de l'orbite terrestre) pour partir directement vers son objectif, la contraignant ainsi à prendre un chemin complexe et très long. Alors comment ont-ils fait? Commençons par un peu de mathématique élémentaire. C'est bien évidemment la force de poussée des moteurs d'une fusée qui engendre son accélération. Or cette poussée se calcule par une équation très simple, elle est le produit de la vitesse d'éjection des gaz (au niveau des tuyères) par la masse de ces gaz éjectés, c'est-à-dire en fait la masse des propergols prélevés dans les réservoirs. Depuis le début de l'ère spatiale, si la technologie de la propulsion a gagné en fiabilité, elle n'a guère évolué en performance car elle butte sur la limite physique des vitesses d'éjection des gaz des moteurs à combustion chimique qui varient de 2,5 à 4,5 kilomètres par seconde, selon les propergols utilisés. Cette limite contraint donc à embarquer des quantités énormes de carburants si l'on veut augmenter la capacité du lanceur (2000 tonnes au décollage pour la navette spatiale et près de 3000 tonnes pour la fusée lunaire Saturn V), d'où l'orientation d'un certain nombre de recherches sur d'autres types de propulseurs à vitesse d'éjection élevée. Ces nouveaux propulseurs permettraient de diminuer les masses de carburants tout en augmentant les charges utiles et les performances.

            Dans ce domaine de la propulsion spatiale comme dans celui de l'antimatière, d'ailleurs les deux sont intimement liés, il est temps de comprendre que nous sommes en face de deux réalités, de deux niveaux technologiques. L'un, avec des performances médiocres, est bien connu depuis plusieurs décennies; l'autre, à hautes performances, est tenu ultra-secret et est réservé à des usages militaires occultes. Au cours des années soixante-dix, dans les laboratoires de Sandia (Nouveau Mexique), on mettait au point un nouveau genre de propulseur qui, dès les premières utilisations dans l'espace, accélérait électromagnétiquement des gaz ionisés à près de 100/kilomètres par seconde, soit un bond d'un facteur 20 par rapport aux performances des meilleurs moteurs à combustion chimique. Dans la technique classique, les propergols assurent à la fois l'apport de matière éjectée, sous forme des gaz résiduels de la combustion, et l'apport d'énergie, sous forme d'une réaction chimique exothermique (la combustion), qui accélère ces gaz . Cette nouvelle technologie est bien sûr fort différente et également plus complexe. Le matériel éjecté, un isotope de silicium, ne subit pas de modifications chimiques, il est simplement accéléré par de puissants champs magnétiques, après avoir été vaporisé et ionisé. La source d'énergie de ces propulseurs est l'antimatière elle-même qui, par un astucieux système autorégulateur, produit l'électricité nécessaire à la propulsion, ainsi qu'à son propre confinement. Certes cette étude n'a pas les moyens de révéler les détails de ce savoir-faire top secret, toutefois il pourrait être intéressant d'y réfléchir notamment en se souvenant que l'interaction des rayons gamma avec la matière produit de puissants effets électromagnétiques (effet EMP).

            Que tout ceci ait pu être conçu incognito et réalisé en un système ultra-léger, en un système compact parfaitement adapté à la navigation spatiale, peut paraître incroyable. Certains seront peut-être tenté de dire impossible! Mais la sagesse scientifique ne nous demande pas de croire en l'existence de ces choses, pas plus que de croire en leur non-existence. Elle nous demande d'étudier, de vérifier, de contrôler, elle nous demande d'ouvrir les yeux.
     

    LES DÉPARTS DU SOL TERRESTRE ET LES
    TRAJECTOIRES SPATIALES

            Cette nouvelle technologie pour pouvoir rester discrète n'est évidemment pas utilisée dans la première phase des lancements, c'est-à-dire la phase qui va du décollage jusqu'à la satellisation en orbite terrestre. Pour cette étape ce sont des lanceurs classiques qui ont été utilisés, et principalement la navette spatiale, les fameuses missions militaires de la navette.

           LES MISSIONS VERS LE SOLEIL. Toutefois les expérimentations sur le Soleil ayant débuté avant l'avènement des navettes, c'était alors les lanceurs Titan qui étaient utilisés. Les fusées Titan qui sont en grande partie réservées à des usages militaires, avaient déjà à cette époque dans leurs versions III, puis 34D, une capacité de mise en orbite terrestre basse de 14 à 18/tonnes. Elles satellisaient autour de la Terre une charge utile comprenant un module-bombe placé à l'intérieur du dernier étage de la fusée, et c'est cet étage fusée, muni d'un propulseur à antimatière, qui assurait le départ de puis l'orbite terrestre vers l'objectif.

            Au cours de la décennie quatre-vingt, ce sont les navettes spatiales qui furent le plus souvent utilisées (mais pas uniquement). Les trois premières missions militaires des 24 janvier 1985, 3 octobre 1985 et 2 décembre 1988, eurent donc cette destination. Toutefois il y en eut une auparavant qui a connu la même destinée, il s'agit du deuxième vol de Columbia le 12 novembre 1981. Il est vrai que cela n'aurait pas fait "propre" de placer une mission militaire dès le début du programme navette; il était donc plus habile de la cacher parmi les quatre vols de qualifications. Ce 12 novembre, l'orbiteur Columbia a établi le record de poids au décollage de l'histoire connue des navettes, car il fallait en effet concilier la charge utile de cet objectif camouflé et le matériel nécessaire à l'objectif annoncé.

            Lors de ces missions, le même étage propulseur que celui utilisé précédemment avec les fusées Titan, prenait place dans la soute de la navette, mais cette fois-ci, il contenait non pas un, mais deux modules-bombes. En effet la capacité de satellisation de la navette est le double de la Titan et peut atteindre 30 tonnes. En astronautique, lorsqu'on bénéficie d'un matériel performant et de temps devant soi, on dispose souvent alors d'une gamme de possibilités de trajectoires et si de plus on cherche à ne pas se faire repérer, on a alors tout intérêt à varier les chemins et les temps de trajet. Pour ces raisons il n'existe donc pas de corrélations entre les dates de lancements et les dates d'observations de ces "comètes SOLWIND et SMM". Toutefois il existe un point commun dans les trajectoires choisies, c'est un passage par les abords de la planète Mercure. Bien sûr, pas un rendez-vous direct qui aurait été trop visible à certains observateurs, mais un rendez-vous différé, un peu comme la sonde Magellan lancée en 1989, laquelle a atteint Vénus après un voyage de 15 mois et une orbite et demi autour du Soleil. Il est intéressant, dans cette optique, d'observer les positions réciproques de la Terre et de Mercure lors des missions, d'une part, des 12 novembre 1981 et 24 janvier 1985, et d'autre part, des 3 octobre 1985 et 2 décembre 1988.

            Parvenu à un certain point du trajet le module-bombe quitte l'étage fusée qui l'abritait. Ce module a la forme d'une grosse boite de camembert et possède un petit propulseur avec une tuyère placée sur sa circonférence, qui lui permet donc de se déplacer latéralement. Lorsqu'il a pris son autonomie, il se dirige alors vers son objectif final: le Soleil. Si deux modules sont à bord de l'étage fusée, le second reste un temps supplémentaire à l'intérieur de son vaisseau porteur, patientant sur une orbite de parking avant de prendre son envol.

           LES MISSIONS "SL9". L'opération "SL9" fut bien évidemment d'une toute autre ampleur. Ce n'est ni plus, ni moins, que 6 missions militaires des navettes spatiales qui furent consacrées à cet évènement, à ce feu d'artifice cosmique. Les départs se sont étalés sur 3 années et ont eu lieu à Cap Canaveral le 8 août 1989 (Columbia), le 22 novembre 1989 (Discovery), le 28 février 1990 (Atlantis), le 15 novembre 1990 (Atlantis), le 28 avril 1991 (Discovery) et enfin le 24 novembre 1991 (Atlantis). Chacune de ces navettes emmenait dans sa soute, un autre vaisseau spatial, un vaisseau cargo de forme globalement cylindrique et équipé d'un gros propulseur à l'arrière. Depuis les premiers lancements vers le Soleil il s'est passé plus de 10/ans, la technologie a beaucoup évolué et s'est énormément miniaturisée et allégée, permettant à chaque mission navette de transporter à son bord un plus grand nombre de bombes. Ces 6 vaisseaux cargo n'avaient pas tous la même taille; 4 de ces vaisseaux contenaient chacun 3/modules-bombes, les 2 autres, de taille supérieure, en abritaient 6 chacun, ce qui donne au total 24/bombes. Les 4 petits cargos avaient été dimensionnés de façon que, en cas d'indisponibilité de la navette, ils puissent tout aussi bien partir à bord d'une Titan IV. Chacun de ces vaisseaux a donc pris individuellement la route de Jupiter en choisissant une trajectoire adaptée selon la position de la Terre au moment du lancement et le temps dont il disposait pour arriver à son but. Souvenons-nous que la "comète SL9" a été découverte le 23 mars 1993, toutefois en examinant rétrospectivement des clichés plus anciens, des astronomes l'ont également vue sur des photos du 15 mars 1993. Mais curieusement, avant cette date, rien n'a été observé bien que cette "SL9" était sensée s'être brisée à proximité de Jupiter en juillet 1992 et donc sensée également avoir voyagé sur cette orbite, avec son nuage de poussière, depuis 8 mois en ayant théoriquement parcouru plus de 40 millions de kilomètres. Alors il faut se rendre à l'évidence que ce convoi spatial n'est jamais passé à proximité de la planète géante en juillet 1992, mais il a rejoint directement, aux environs du premier mars 1993, un point de cette orbite jovienne, tout près de l'endroit où il a été découvert. Ainsi le dernier vaisseau cargo parti de la Terre le 24 novembre 1991, a effectué ce parcours en guère plus de 15 mois. Il lui a fallu, au départ de l'orbite terrestre, créer une accélération supplémentaire d'environ 8400 mètres par seconde puis, en arrivant à son objectif, une nouvelle accélération (en fait un freinage) cette fois-ci d'environ 15000 mètres par seconde. Si l'on veut comparer les performances des deux types de propulsion spatiale, il est à noter qu'en 1979, l'une des sondes "Voyager" avait réalisé ce parcours Terre-Jupiter sensiblement dans le même temps (18 mois) mais, à l'époque, seule la première accélération du départ lui avait été nécessaire car en passant au voisinage de Jupiter elle avait gardé sa vitesse pour continuer son chemin vers Saturne et, de plus, cette sonde Voyager n'était vraiment qu'une plume (800/Kg) à côté des cargos de "SL9" pesant de 15 à 30/tonnes. A d'autres temps, d'autres moyens.
     

    LA FACE CACHÉE DE LA VIE PUBLIQUE DE "SL9"

            Après avoir voyagé en solo, les 6 vaisseaux cargo se sont donc donné rendez-vous à une quarantaine de millions de kilomètres de Jupiter. Là, ils se sont positionnés et alignés sur l'orbite connue de "SL9", les portes des soutes se sont ouvertes et les modules-bombes ont été éjectés mécaniquement. Une fois leur cargaison déchargée, les vaisseaux se sont écartés de la trajectoire et se sont auto-détruits par explosion.

            Les modules-bombes quand à eux se sont positionnés plus finement sur cette orbite à l'aide d'un petit propulseur. C'est alors que le système de camouflage s'est mis en action: le baryum-lithium a été liquéfié par chauffage puis vaporisé à l'extérieur du module. Dans le froid spatial il s'est re-solidifié en très fines particules que les rayonnements solaires ont rapidement ionisés. Toujours grâce à l'énergie de l'antimatière et à la technologie des supraconducteurs, un très puissant champ magnétique externe s'est alors activé, créant de ce fait une magnétosphère artificielle autour du module, laquelle a pu ainsi piéger et conserver la plus grande partie de ce nuage de particules ionisées. Dans la phase d'approche de Jupiter, lorsque les modules ont traversé la magnétosphère de la planète, les interactions des deux champs magnétiques ont fait que les modules ont perdu progressivement la partie la plus externe du nuage pour ne conserver que le noyau central, le plus dense et le plus proche des bombes. Lors de l'entrée dans l'atmosphère jupitérienne, c'est donc ce noyau de poussières qui, en entrant en collision avec les molécules de la couche atmosphérique la plus externe, a provoqué la première luminosité, luminosité qui, dans certains cas, a été observable depuis le sol terrestre, au delà du limbe, au delà de l'horizon de Jupiter. Ces 24 modules, bien qu'ayant été conçus globalement sur le même principe, comportait cependant un certain nombre de variantes, taille, puissance explosive, technologie mise en oeuvre. Ainsi c'est le module K qui a provoqué les plus fortes interactions avec la magnétosphère de la planète, en créant de puissantes accélérations des particules, ions et électrons, qui s'y trouvent. Ces particules, voyageant rapidement le long des lignes du champ magnétique jovien, sont allées produire des émissions de rayons X dans l'atmosphère de Jupiter avant même l'impact.

            On se souvient qu'en décembre 1995, le sous-module de Galiléo a plongé dans l'atmosphère jovienne avec une vitesse relative sensiblement égale à celle de "SL9" (50 et 60 kilomètres par seconde). Cette sonde était équipée d'un bouclier thermique de haute efficacité conçu pour résister à l'échauffement particulièrement intense provoqué par cette entrée: les modules de "SL9" n'ont pas utilisé ce genre de bouclier thermique. Il serait par contre très intéressant que les promoteurs de cette opération nous expliquent la technique et la technologie QUI ONT ÉTÉ UTILISÉES A CE MOMENT PRÉCIS DE LA MISSION, vu l'importance fondamentale de cette connaissance et lorsque celle-ci sera en de meilleures mains, au service d'objectifs plus nobles, alors la voix de l'Homme de la Lune pourra à nouveau s'élever et proclamer véritablement: "Un grand pas pour l'humanité!"
     

    HAPPY BIRTHDAY TO YOU

            C'est en effet à peine plus d'un siècle après le célèbre roman de Jules Verne, "De la terre à la lune", que deux hommes marchaient pour la première fois sur le sol lunaire. Au souvenir de l'épopée glorieuse d'Apollo XI, le monde entier vibre encore d'émotion. Cet évènement grandiose a été vécu par le plus grand nombre comme une véritable avancée de la civilisation humaine qui, au-delà de l'exploit technologique, prenait conscience que l'homme n'est pas irrémédiablement attaché à sa planète Terre, ouvrant ainsi la voie pour, un jour, communiquer et voyager plus loin dans l'Univers. Les célèbres paroles prononcées par Neil Armstrong à cette occasion, ont symbolisé l'immense espoir de paix et de coopération mondiale placé dans la conquête spatiale. Sans doute ce noble et légitime espoir n'est qu'une illusion de plus qu'il est temps d'affronter. Déjà, à l'époque, certains indices auraient dû semer des doutes: cette "course à la Lune" était en fait complètement inscrite dans un défi politique, l'Ouest contre l'Est, le capitalisme contre le communisme. L'étendard planté dans le sol sélène n'a jamais porté un symbole mondial ni même l'emblème de l'ONU, c'était bel et bien le drapeau national américain. Mais pourquoi revenir sur cette conquête de la Lune? Quel rapport peut-elle avoir avec cette histoire de "SL9"? Et bien justement, il se trouve qu'il est fort intéressant de faire le parallèle entre ces deux évènements.
     

    1. L'énorme fusée Saturn V porteuse de la mission Apollo XI a décollé le 16 juillet 1969. Neil Armstrong et Edwin Aldrin à bord du module lunaire ont séjourné sur la Lune le 21 juillet et, après avoir rejoint Michael Collins, ont quitté la banlieue lunaire le 22 juillet.
       
    2. Le premier impact de "SL9" a eu lieu le 16 juillet 1994; le bombardement de Jupiter s'est poursuivi jusqu'au 22 juillet.


            Par cette manière toute particulière de fêter ce vingt-cinquième anniversaire, le lobby militaro-spatial américain nous montre ainsi ses véritables objectifs en ce qui concerne la maîtrise et l'utilisation de l'espace.
     

    LES RISQUES

            Il est indéniable et heureux que les lanceurs spatiaux ont gagné en fiabilité depuis leurs débuts. Il est néanmoins vrai que des accidents tragiques arrivent encore, car en fait aucune technologie n'est absolument à l'abri de l'accident. Nous avons bien sûr en mémoire l'échec spectaculaire du premier tir de la fusée européenne Ariane V en 1996, fusée qui avait été conçue dans une idée de fiabilité. Il y a aussi eu récemment l'échec d'une fusée chinoise qui aurait fait de nombreuses victimes. Mais ce qui a le plus marqué les esprit en occident, c'est surtout la catastrophe du 28 janvier 1986 où une navette spatiale s'est désintégrée quelques minutes après le décollage ! Ce jour-là, Challenger et ses 7 membres d'équipage ont disparu dans une violente explosion sous le regard atterré de millions de spectateurs et de téléspectateurs. Dans les instants qui ont suivi, les panaches de fumées ont dessiné un cygne dans le ciel.

            Nous avons vu qu'à de nombreuses reprises les fusées Titan et les navettes spatiales ont transporté des bombes surpuissantes d'antimatière ainsi que des engins militaires fonctionnant avec cette énergie. Qui ose imaginer ce qui se serait passé si l'un de ces vols avait connu un échec???

            Dans les années quatre-vingt, plusieurs équipes de scientifiques ont effectué des études très poussées sur les conséquences d'un conflit nucléaire(4). Les modifications climatiques qu'engendreraient les explosions d'un tel évènement auraient pour conséquences, à très brève échéance et en plus des innombrables victimes directes, l'écroulement complet de notre civilisation, sinon l'extinction pure et simple de l'humanité ainsi que de la majeure partie de la faune et de la flore évoluées. Chacun pourra se faire personnellement une idée des risques encourus par la fabrication et la manipulation de l'antimatière. Car il faut savoir que, contrairement à une bombe nucléaire qui n'explose que lorsqu'on active le système de mise à feu, l'antimatière, elle, une fois crée, DOIT ÊTRE CONFINÉE ACTIVEMENT ET EN PERMANENCE, par des champs magnétiques, pour l'empêcher d'entrer en contact avec la matière et de ce fait d'exploser! Il faut savoir également que chacune de ces bombes fabriquées possède une puissance égale et souvent supérieure à l'intégralité de la puissance nucléaire mondiale!!!
    [(4) Entre autres: "L'hiver nucléaire" de Carl Sagan et Richard Turco]

            Que se passerait-il si un incident survenait lors d'une manipulation quelque part dans l'ouest américain ou si une navette spatiale ou un autre lanceur connaissait à nouveau un échec? Dès les toutes premières minutes, toute vie sur le continent Nord-Américain serait anéantie par une énorme boule de feu qui pourrait atteindre plusieurs milliers de kilomètres, puis l'onde de choc, l'intense chaleur et les rayonnements électromagnétiques continueraient leurs effets dévastateurs sur un territoire encore beaucoup plus vaste. Finalement le phénomène "d'hiver nucléaire" se répandrait rapidement sur la totalité de la planète qui se retrouverait perdue dans une obscurité quasi-totale et un froid glacial.

            On peut lire dans diverses littératures et même dans la bible, de sombres prophéties d'apocalypse pour une époque qui ressemble fort à la nôtre. On peut dire aussi que rien n'est inéluctable. Mais accepterons-nous de voir; accepterons-nous de prendre nos responsabilités; aurons-nous le courage de dire NON à la folie destructrice?
     

    DANS LES MERS DU SUD

            Monsieur le Président de notre belle France, votre petit pétard des Iles du sud sera-t-il enfin prêt? Sera-t-il au point pour apporter, le jour de la grande saga finale, une touche modeste mais cent pour cent franco-française? Pour apporter, ce jour-là, "une certaine image de la France", image chère au cœur des français. Par les évènements de Mururoa, vous avez su, avec autorité, vous faire connaître du monde entier; cette subtile et dernière petite touche pourrait peut-être, dans l'avenir, vous permettre d'inscrire définitivement votre nom (en minuscules au bas de la liste) dans les ténèbres froides et glacées de la postérité.
     

    UNE DERNIÈRE ÉNIGME

            Au terme de cette étude, sans doute nombreux seront les observateurs assidus de l'activité spatiale qui, après avoir fait rapidement les comptes, se poseront alors la question: "Mais alors, où est donc passée la dernière mission militaire de la navette spatiale, celle qui est partie le 2 décembre 1992"? Si nous en avions les moyens, nous pourrions bien sûr placarder des avis de recherches sur toutes les planètes du système solaire. A défaut de cette possibilité, nous sommes donc contraint à faire travailler nos méninges pour tenter de découvrir une logique quand à sa destination.

            Nous avons vu que les 16 premières bombes sont parties vers le Soleil et ont explosé quelque part dans, ou à l'approche de la couronne solaire; la forte luminosité du Soleil n'a guère permis une observation précise des effets. Le Soleil, du moins dans sa périphérie, est un astre chaud et gazeux. Les 24 bombes suivantes sont allées vers Jupiter où, cette fois, les observations des effets ont été nettement plus aisées. Jupiter est un astre froid et gazeux. Il semble donc logique de penser que nos investigateurs auront eu le désir et la curiosité d'expérimenter également ces bombes sur un astre, non plus gazeux, mais tellurique, c'est-à-dire un astre rocheux du type: Terre ou Lune. Il faut bien sûr que cet astre soit relativement loin de la Terre, ce qui exclu à priori: la Lune, Mars, Vénus et Mercure. Il faut aussi qu'il y ait un moyen d'observation de ces explosions, c'est-à-dire de disposer d'un observateur sur place. Or actuellement ce sont les satellites de Jupiter qui répondent à ces conditions, avec la sonde Galiléo qui est en place pour leur observation rapprochée. De plus si l'on recoupe cette déduction avec la curieuse panne d'enregistrement de Galiléo lorsque celle-ci a frôlé Io et Europe en décembre 1995 -panne qui nous a officiellement privé des images rapprochées de ces 2 satellites, images qu'il ne serait peut-être pas judicieux que l'on puisse comparer à d'autres images dans le futur- on peut alors raisonnablement se faire des gros soucis pour l'une ou l'autre de ces 2 lunes de Jupiter.

            Les lois de l'astronomie font que, tous les 13 mois environs, le système de Jupiter se trouve, par rapport au Soleil, diamétralement opposé à la Terre. Ce qui a pour conséquence que, pour un observateur situé sur Terre, la luminosité solaire empêche pendant un certain temps toute observation de la planète géante et de ses satellites. En cette année 1997, cette conjonction comme on la nomme, a lieu fin janvier. Ne serait-ce pas des conditions idéales de camouflage? Depuis quelques années nous avons assisté à une campagne médiatisée de sensibilisation à l'observation et à l'étude des cratères d'impacts et chaînes de cratères sur les différents corps du système solaire; intérêt scientifique ou ultime stratégie de préparation des esprits? Dans quelques semaines Jupiter et ses satellites seront à nouveau observables. Amis astronomes à vos télescopes!
     

    ÉPILOGUE

            Si la folie destructrice, qui inclue le pouvoir et la haine, la peur et la terreur, est portée à son paroxysme chez un certain nombre d'individus ou groupes d'individus de part le monde. Il est vrai aussi que bon nombres d'aspects de cette folie sont plus ou moins présents en chacun de nous, tout comme il est vrai que les désirs de paix, les désirs de partages, les désirs d'équilibres harmonieux (oserons-nous appeler cela les germes de l'Amour!), sont tout aussi présents en chacun de nous! De se positionner dans l'une ou l'autre de ses directions est un choix entièrement personnel et individuel. Au niveau de notre planète, la somme des choix individuels n'est autre que la conscience collective de l'Humanité et... SON DESTIN.
     
     

    En hommage à tous les précurseurs de la Vérité

    A la mémoire de Vladimir Alexandrov

    Le 28 janvier 1997


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